OUT OF THE WOODS || Bellamy Blake

CHAPITRE 3 : Delano

"You were told to run away, soak the place and light the flames, pay the price for your betrayal."

Nous avons marché toute la nuit, sans une seule minute de repos. Bellamy ne s'est toujours pas décidé à me lâcher le bras. Et son emprise ne faiblit absolument pas, il m'est impossible de tenter quoi que ce soit pour m'échapper. Je n'ai pas prononcé un mot depuis que nous avons quitté le camp, mais une chose est sûre : nous allons dans la bonne direction.

"Très bien Murphy, où maintenant ?" demande mon garde du corps personnel.

"Et si on se débarrassait de ça d'abord ?" répond Murphy en levant ses mains toujours liées. Cela doit faire la vingtième fois qu'il demande.

"Non. Une fois de plus." Et pour la vingtième fois, Bellamy refuse.

"Si on se fait attaquer, je pourrais pas me défendre."

"Je m'en fous." Depuis que l'on est parti, les deux n'ont cessé de se lancer des regards noirs et des pics. Un vrai combat de coqs, ils sont vraiment épuisants. Finn, qui doit en avoir tout autant marre que moi, s'approche et finit par défaire les liens de Murphy. Ce dernier le remercie sur un ton méfiant, un petit peu surpris tout de même.

Bellamy rejoint Finn à l'avant, bien entendu il m'amène avec lui. Il n'est pas d'accord avec la décision de le relâcher. "Qu'est-ce que tu fous ?"

"C'était ton idée de l'amener."

"Parce que c'est le seul qui sait où les Terriens gardent leurs prisonniers."

"Et elle alors ?" Il me désigne. "C'est une Terrienne, elle aussi elle pourrait nous dire où sont nos amis."

"Qu'est-ce qui nous dit qu'elle vient d'ici ? En plus, je ne lui fais pas confiance, mais alors pas du tout Encore moins qu'à Murphy."

"Et bien moi c'est l'inverse. Murphy ? Sérieusement ? T'as déjà oublié ce qu'il comptait te faire ? Et ce qu'il a fait à Raven ?" Il est impossible pour ces deux-là de se mettre d'accord apparemment. Ils ont des manières de faire, et certainement des motivations bien différentes. Je dois avouer que Bellamy a bien plus une âme de leader. Finn est trop passionnel, il a trop confiance en son cœur et en la nature humaine. Même s'il réfléchit également avec son cœur, Bellamy écoute quand même sa raison. "En plus, on ne devrait pas le laisser sans défense ici. On peut gérer Murphy."

"Il vaudrait mieux." Finn accélère le pas, fatigué par cette discussion de sourd.

"Alors je peux avoir une arme maintenant ?" Bellamy pousse -un peu violemment- Murphy vers l'avant. Il me lâche le bras pendant deux secondes le temps de reprendre en main son fusil, il ne m'en faut pas plus pour lui voler un petit couteau dépassant de sa poche, que j'ai repéré lorsque nous sommes partis. Je le cache dans ma manche, il me saisit à nouveau le bras.

  ***

Quelques minutes plus tard, nous arrivons. "Tout le monde à terre, baissez-vous." Murphy ne les a pas trahi. Nous voilà aux camps des prisonniers. Soudain, je sens le froid d'un canon de fusil sur ma nuque.

"Pas un bruit, okay ?" Je ne réponds même pas. Il a dit pas un bruit, pas vrai ? Et puis je ne suis pas stupide, l'épée n'a jamais battu le pistolet.

"Nous y voilà." Deux de mon peuple traînent autour de débris qu'ils fouillent, mais il n'y a aucun prisonnier. Pas de Skaikru. "Je vous avais dit que je le trouverai."

"Je ne vois rien à part des Terriens. Nos amis ne sont pas là." Bonne observation Bellamy. Bravo, tes yeux fonctionnent correctement.

"Attendez ... Ils ont des trucs de notre navette." dit Finn.