Chapitre 2 (1/2) : Laura

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            Boum. Boum. Boum. Boum.

            Mon cœur tambourinait dans ma poitrine alors que mes pieds répétaient les mêmes mouvements depuis au moins cinq bonnes minutes. 

            Gauche, droite.

            Gauche, droite.

            Gauche et droite.

            Plus vite. Toujours plus vite.

            Encore et encore. 

 Seuls les bruits de mes chaussures martelant le bitume et mon coeur tambourinant dans ma poitrine se faisaient entendre dans cette sombre et silencieuse nuit. Mes poumons me brûlaient, l'air me manquait de plus en plus à chaque mètre que je franchissais. 

            La scène ne cessait de se dérouler encore et encore dans ma tête : L'homme à genoux partant en fumée après avoir reçu une balle dans la tête ; les regards rouges sang posés sur moi ; l'homme à la balafre qui semblait me connaître. Il fallait que je prévienne Marie, il fallait qu'elle sorte de cet horrible endroit et qu'elle vienne me chercher.

            Je me suis arrêtée de courir lorsque je pensais avoir semé mes assaillants et j'ai sortis mon portable de ma poche. Cela m'a pris du temps pour déverrouiller l'écran et accéder à mon carnet d'adresse. Je finis par trouver le numéro que je cherchais et cliquais sur le contact. 

            Putain, Marie, répond !

            Avec chance, elle répondit au bout de trois sonneries.

— Laura ? Mais où es-tu ? me demanda-t-elle, les basses de la musique couvrant la moitié de sa voix.

— Il faut que tu sortes de cet endroit, Marie, i-il  est arrivé quelque chose de dingue !

— Comment-ça ? Laura, tout va bien ? Où es-tu ?

          Je regardai autour de moi à la recherche d'un nom de rue qui pourrait m'indiquer dans quel quartier je me trouvais et je vis une signalisation pas très loin de ma position.

— J-je suis sur l'avenue Peackson, tu sais venir me chercher, s'il te plait ? Tu dois sortir de là !

Ma voix devait être celle d'une putain de psychopathe mais je ne parvenais pas à me calmer. Il fallait qu'elle dégage de là ! Que nous retournions chez nous, en sécurité, loin de ces malades.

— Quoi ? Mais putain de... j'arrive tout de suite, tu restes là ! Je sors d'ici et je viens te chercher, ne bouge pas ! Tu as intérêt à me donner des explications car tu commences à me faire flipper grave là et tu sais que je n'aime pas ça, dit-elle presque en criant ; sa panique transperçait dans sa voix. 

Merde, elle m'en voulait vraiment.

— Il faut vraiment que tu viennes, j'ai vu quelque chose et je pense qu'on en a après moi ! Je ne sais pas quoi faire, je devrais appeler les flics, faire quelque chose, et cet homme qui est mort et...

— Calme-toi ! j'arrive je suis dans la voiture je serai là dans quelques minutes pas plus, ne bouge pas !

            La connexion s'arrêta et je me laissai aller sur le sol.

            Je devais me calmer, reprendre mon souffle et me calmer avant que ma crise de panique n'empire. Je posai la tête entre mes genoux et inspirai une grande goulée d'air pour que celui-ci puisse envahir mes poumons, et me permettre, ainsi, de pouvoir enfin respirer à nouveau correctement.

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