Chapitre 8 :

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Six mois ont passé, six mois où Draco Malfoy dut subir la présence de deux vampires qui lui faisaient une cour assidue. Aucun repos tant qu'il ne leur disait pas qui de l'un ou de l'autre il avait choisi. Il n'était tranquille nulle part, devant déjouer leurs arrivées en fuyant par la cheminée du manoir Malfoy, priant son père pour qu'il ne divulgue pas sa destination quand il ne se rendait pas au château des Vents Hurlants pour travailler sur la potion que Severus voulait mettre au point avec son aide.

Draco s'habilla ce matin en espérant ne pas devoir supporter l'empressement de deux vampires, il était certes flatté, mais ces deux-là allaient finir par avoir sa peau.

Alec et Melchiade rivalisaient d'adresse et de ruses pour lui voler un baiser ou une caresse qu'il refusait instinctivement, il savait qu'il ne pouvait accorder ce privilège ni à l'un ni à l'autre, car s'il le faisait avec Alec il devra l'accorder à Melchiade, et il ne voulait pas créer de tension entre les deux hommes, très jaloux, semblait-il.

Cela dit, ils commençaient à l'épuiser, nerveusement et physiquement. Garder leurs mains vagabondes loin de son corps n'était pas toujours facile. Les repousser, les contredire, leur envoyer des piques, soupirer, souffler, les fuir, rire de leurs attentions ou de leurs imaginations pour l'approcher ou l'embrasser, tout ça faisait qu'il n'en pouvait plus. Il s'était rendu compte que ces deux hommes comptaient beaucoup pour lui et que jamais il ne sera capable de les départager, et cela lui bouffait le moral et la santé à un point pas possible.

Il devait tout arrêter avant qu'il ne soit trop tard, cesser là ce marché impossible qu'ils lui avaient mis en mains, et il appréhendait ce moment. Bon en attendant il devait se préparer pour aller rejoindre Severus, la potion était sur le point d'aboutir après six mois d'efforts et de concentration.

Harry Potter, l'auror, souffla un bon coup et reprit sa course derrière un individu qui venait de lâchement abattre de sang froid un sorcier qui avait refusé de lui donner sa bourse. Le survivant qui passait par là avec Ron pour enquêter sur un vol chez madame Pieddodu avait juste vu le sorcier tomber sur le trottoir et son assassin prendre la fuite.

N'écoutant que son sens de la justice, Harry entraîna Ron derrière lui et ils poursuivirent le fuyard qui avait une bonne avance sur eux. Impossible de lui lancer un sort pour l'immobiliser. Avec les rues de Pré-au-Lard pleines de monde en ce mercredi, par un beau jour de juin, inutile de blesser un passant, de toute façon Ron et lui l'avaient reconnu, il s'agissait de Fédérico, appelé aussi Mains-Rouges à cause du sang de ses victimes sur ces mains.

-Stop ! cria Ron à Harry, c'est inutile, on le cueillera autrement, souffla-t-il en voyant la ruelle jonchée de tonneaux et de casiers de bouteilles vides devant eux.

-Ouais ! T'as raison, il court vite, ce con !

-Comme tu dis, pouffa le rouquin en essayant de reprendre son souffle alors qu'ils s'étaient arrêtés pile dans un coin sordide qui donnait sur un champ et ensuite dans un bois.

-Je croyais que ce matin tu devais aller chez madame Pieddodu ? Retentit une voix doucereuse derrière eux.

-Bonjour, mon amour, s'amusa Harry en se retournant vers sa douce moitié revêtue d'une longue cape. Tu n'es pas à Poudlard ? Qu'as-tu fait de tes chers élèves aujourd'hui ? La même chose qu' hier et avant-hier, je suppose ?

-Une course à faire entre deux cours, gamin, et je ne vois pas de quoi tu veux parler....

Ron ricana, ce qui amena un regard noir vers lui.

-Je crois que j'ai bien fait de venir là, ajouta l'homme en lançant simultanément avec Ron un Pétrificus-Totalis sur un tonneau apparemment vide mais qui en fait contenait un sale individu dangereux.

Irrésistible Morsure de Sorcière NoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant