P

696 44 1
                                    

Je l'ai trouvé belle dans cette tenue, un short noir et un top blanc. Ses longs cheveux bruns tombaient en cascade au creux de ses reins.

Elle était là. Allongée sur mon lit. Dans ma chambre d'hôtel. Comme un fruit défendu.

Je l'aimais. Je l'aimais plus que je ne le devais mais je n'y pouvais rien.

Je sais qu'elle se considérait comme ma meilleure amie. Et que j'étais son meilleur ami. Je crois que ça s'appelle la « friendzone » mais Dieu qu'est-ce que je l'aimais.

Elle était en pleure. Roulée dans mes draps qui sentait désormais mon parfum mélangé au sien. Ses yeux m'imploraient d'apaiser sa douleur.

Je m'étais doucement approché d'elle et je l'ai prise dans mes bras en la berçant comme un enfant qui venait de se faire mal. Elle était assise sur mes genoux, ses pieds ne touchait même pas le sol. Ses doigts crispés contre ma chemise me donnait envie de la détendre.

« - Harry... Harry... »

Mon prénom sortait de sa bouche pulpeuse comme une douce mélodie, mélancolique certes mais douce.

« - Il ne te méritait pas, Normani. »

Ces simples mots la fit fondre une fois de plus en larmes. Je la berçais tendrement, de gauche à droite comme une mère avec son enfant. Sauf que j'étais amoureux d'elle et qu'elle n'était plus une enfant.

Alors je fis la chose la plus folle de toute ma vie.

Parce qu'après tout,

Ce ne serait que le temps d'une nuit.

Demain elle ira mieux.

Demain ses souvenirs seront effacés par la gueule de bois qu'elle se prendra après avoir bu autant.

Alors,

Profite Harry.

« - Je ne serais peut-être jamais ton chevalier servant. Je ne serais peut-être jamais celui que tu présentes à ta mère. Et je ne serais peut-être jamais celui qui t'apporte des fleurs. Mais je peux être celui-là, pour cette nuit. »

Perfect.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant