Chapitre 12 - Eli

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JEUDI

Je m'allonge sur mon lit, je regarde mon plafond et je souffle un bon coup. Cette journée était éprouvante. Du moins pas autant que pour d'autre, mais j'ai failli m'énerver. Je ne suis pas une grande battante, cette à dire que je ne sais pas frapper. Mais avec ce qu'elle a dit, j'ai failli lui montrer mon point. Qu'est ce qu'elle peut parler? Elle me traite d'allumeuse lorsqu'elle même est une garce. Ou je ne sais quoi d'ailleurs. Je ne vais pas la traiter de pute, car je connais la définition et que je sais qu'elle ne l'est pas. Du moins, j'en ai aucune idée, mais je ne préfère pas l'insulter même si je le pense.

QUELQUES HEURES PLUS TÔT

Je rentre dans la salle de classe avec lenteur, je n'ai vraiment pas envie d'y être. Je suis fatigué en plus. J'ai parlé avec Max toute la nuit au téléphone. Heureusement que je termine à 15h. J'y arriverais pas sinon, faut vraiment que je dorme. Le cour commence et je suis assise à ma place de d'habitude. J'essaie de me concentrer sur le cour, mais mes yeux ce ferment. Sans que je puisse le voir venir, je reçois quelque chose à la tête. Je la relève doucement, puis je cherche qu'est ce qui a pu me toucher. Je ramasse une boule de papier par terre. Je peux voir de l'écriture, je pose mes mains sur le bureau puis je l'ouvre sans vraiment faire attention aux regardes sur moi. Je peux lire sur tout le papier le mot en majuscule '' ALLUMEUSE ''. Je ricane doucement, puis je me retourne. Je peux voir une fille pas loin de moi, qui me regarde en souriant comme une pimbêche qui vient de faire une chose amusante. Pour bien l'amuser, je lui souris et lui fait un clin d'œil. Si elle pense m'énerver comme ça, c'est qu'elle me connaît pas. Tu vas me dire, elle me connaît, donc elle devrait retourner dans la cour des collégiens au lieu d'être ici. Parce que lancer des boulettes de papier à son âge, c'est vraiment pathétique. Elle pense me faire quoi? Gâcher mon année, ou même croire que je vais pleurer et partir en courant. Qu'elle est amusante cette jeune fille. Je me retourne vers le tableau et fais comme si de rien était.

Elle: Allumeuse. crie-t-elle.

Je ne fais pas attention. L'ignorance est la pire des vengeances. Mais je sais qu'au bout d'un moment je vais lui faire fermer sa gueule.

Elle: T'ose pas répondre, tu veux peut-être pleurer. dit-elle parlant plus fort pour que les gens l'écoutent.

Je me retourne et la regarde dans les yeux, j'ai toujours mon sourire aux lèvres.

Moi: Pourquoi tu me parles t'as peur de t'enflammer? lui répondis-je.

Pendant quelques minutes plus tard, elle n'a toujours pas répondu. Je me retourne donc vers le tableau, je repose ma tête sur mes bras puis ferme les yeux. Les gens autour de moi me regardent. Je ne fais pas attention et continue de dormir. Si, elle pense qu'avec une répartie de gamine je vais pleurer elle se mets le doigt dans l'œil. Puis après 20 minutes de cour, elle  continue à me parler fort, et je lui répond d'une répartie de fou. Elle s'en prend plein la gueule, même la prof me regarde avec un sourire aux lèvres, elle ne doit pas l'apprécié. pensais-je.


Elle: De toute façon ton père est un con de t'avoir fait. Dit-elle en rigolant.


J'avais mon sourire aux lèvres tout le long, je n'avais pas flanché, je n'avais rien montré, mais là. Je ne pouvais pas laisser ça passer. Je me lève sans me retourner et serre les points. Mais quand je me dis que je suis ici à cause de ça, je me rassois. Elle ricane et me dit.


Elle: T'ose pas venir?  dit-elle en rigolant.


Je me retourne et la regarde avec un sourire.

Moi: T'en mérite pas le déplacement. dis-je avant que la sonnerie retentit dans la classe.


Mannequin CachéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant