Chapitre II

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Nous arrivons à un appartement,grand,moderne, ayant un beau design. J'aime beaucoup ce style de bâtiment avec terrasse. Nous marchons jusqu'à l'ascenseur. Je n'en ai jamais pris, chez moi il n'y avait que des escaliers car mon père dépensait tout nos revenus pour de la drogue. Je devais par conséquent monter tout les jours six étages. Je soupire, des larmes se forment sans pour autant couler. Je suis..contente qu'il m'ait pris sous son aile. Il appuis sur le bouton du huitième étage. Lorsque l'ascenseur s'ouvre, je remarque un long couloir décoré d'un tapis bordeaux. Nous arrivons devant une porte, une porte en bois sculptées avec des arabesques et des jolies fleurs. La poignée est également d'une beauté époustouflante. Elle était d'une couleur or, mais qui ne brillait pas, sûrement dû à son âge. II sort un trousseau de clé et ouvre la porte.

Je rentre en hésitant. Je me sens mal à l'aise. C'est trop beau pour être vrai. Je me réveillerai sûrement dans mon lit délabré. Alors je me lèverai pour regarder autour, mes pieds toucheront le sol glacé et je me rendrai compte que tout ceci est un rêve.

Un rêve bien trop irréaliste, bien trop parfait pour moi.

- Tu peux entrer. Fais comme chez toi puisque de toute façon, ici c'est tout nouveau chez toi, mon sauveur me sourit.
- Euh...oui merci..

Je rentre, timidement.

- Ah j'ai oubliée d'enlever mes chaussures, je suis désolée !
- Ne t'inquiètes pas pour ça, tu peux les garder. Veux-tu un chocolat chaud ?

M'a-t-il réellement proposé un chocolat ? Habituellement, c'est toujours moi qui prépare la nourriture...

C'est agréable de se sentir...importante ?

Il arrive après quelques minutes, avec une épaisse couverture et une tasse fumante dans les mains. Je le remercie et glisse doucement mes doigts autour de la tasse en porcelaine. La chaleur se propage dans mon corps, me réchauffant agréablement. Je frissonne sous le changement de température soudain, puis le jeune homme me recouvre de l'épaisse couverture.

- Tiens, réchauffes-toi un peu... Tu dois sûrement avoir très froid avec ce temps et ces..vêtements.

Il avait hésité, puisque oui, mes vêtements ressemblent à des haillons. Ayant des déchirures par-ci, par-là. Mes lèvres se relèvent lentement pour former un petit sourire.

Merci..

Je bois une gorgée, le chocolat me brûle la gorge et réchauffe mon estomac. C'est vraiment agréable. Je ferme les yeux et savoure cette boisson sucrée.

Je me sens si bien, si détendu ... c'est comme si j'avais rencontrée un ange.

Le jeune homme reviens. Je n'avais pas remarquée qu'il était partis. Sûrement parce que je fermais les yeux. D'ailleurs je ne connais toujours pas son nom...
- Tiens, je t'ai pris quelques vêtements de rechanges. Ce sont des vêtements trop petits pour moi, je te les donne. On achètera des nouveaux vêtements demain. Tu prendras une douche pendant que je préparerai à manger. Que veux-tu manger ?
- Je. Merci pour les vêtements, merci pour tout. Je ne veux pas te gêner, toutes nourritures me conviens..alors choisis de faire ce que tu aimes manger.

J'ai l'impression d'abuser de sa gentillesse...

- Alors ne le regrettes pas, j'ai des goûts plutôt étranges, rit-il.
Je souris et pars prendre ma douche. Après de longue recherche, je trouve enfin la salle de bain. Je ferme la porte à clé. Je me déshabille lentement, enlevant un vêtement par un. Ensuite j'entre dans la douche et ouvre le robinet. L'eau se réchauffe alors je prends le pommeau de douche et me lave. La chaleur de l'eau me fait du bien. Je ferme mes yeux et laisse mon corps savourer ce plaisir. L'eau coule lentement, de mes épaules à mes pieds. Je frisonne et reste ainsi sous la douche une dizaine de minute. Finalement je sors, enveloppant mon corps d'une douce serviette blanche. Je m'habille et me place devant le miroir de la salle de bain.

Cette fille si heureuse, est-ce vraiment moi ?

Je baisse mon regard jusqu'à mes bras. Je glisse légèrement ma main sur ce bras, qui a été mon souffre-douleur. Mes doigts frôlent lentement mes cicatrices. Ma peau pâle les rendant encore plus voyant. Mes yeux sont à présent humides.

Non, je ne veux plus de cette vie. Je veux changer, je veux être libre.

Je ne sais pas comment cette personne s'appelle, mais pour moi, c'est un ange venu m'aider, me sauver de cette vie misérable. Le vêtement qu'il m'a donné est à manche courte. Je ne veux pas qu'il remarque ces hideuses cicatrices... Finalement une idée apparait dans mon esprit. Je me vêtis de mon gilet puis je sors. Une douce odeur provient de la cuisine. Mon ventre émet un petit cris, j'ai vraiment faim !
- Tu as finis de prendre ta douche ? Super ! La pizza vient d'être prête. Tu viens t'asseoir ?
Je m'approche timidement de la table et hoche la tête.
- Bah pourquoi tu mets ce gilet ? Il y a du chauffage...Tu vas avoir chaud !
- Je..je ne veux pas l'enlever, je réponds inquiète.
Non il ne doit pas le découvrir, il se fâchera sûrement...
- Tu es sûre ? Il fait vraiment chaud en plus la pizza aussi..
- Oui..je ne peux pas...
- Si c'est parce que tu as honte de ton corps, ne t'inquiètes pas... Je ne juge pas les gens.
- Ce n'est pas ça...
- Bon c'est pas grave, mangeons pendant que la pizza est chaude !
J'acquiesce et mange lentement une part de pizza. Le fromage fond au touchée de ma langue, c'est vraiment bon ! Sans m'en rendre compte, j'engloutis cinq parts.
- Tu devais avoir vraiment très faim à ce que je vois ! sourit-il.
- Oui..., je souris.
- Tu veux boire quelques choses ?
- Ne t'inquiètes pas pour moi, je vais me servir un verre d'eau toute seule. Je ne veux pas te déranger.

Je prends un verre, le remplis d'eau et repars en direction de la table. Mais à cause d'un mouvement maladroit, je glisse et je renverse l'eau sur mon gilet. Il, je vais désormais l'appeler comme ça, prend une serviette et m'essuie. Il enlève mon gilet pour le remplacer avec un autre..Sauf qu'il remarque mes cicatrices et me regarde sous le choque puis me lance un regard triste.
- Tu..tu te mutiles ? C'est pour ça que tu ne voulais pas enlever ta veste ? Je..je pardon, excuses moi..Je n'ai pas le droit de te demander ça, après tout c'est ta vie privée...C'est juste que ça m'a rappelé...non rien j..je..Tiens, dit-il en me tendant une autre veste.

Il M'a Sauvé, Je L'ai TuéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant