Chapitre 2

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Je fronce nerveusement les sourcils face à ses dernières paroles. Chassant vite ce petit tic nerveux de mon visage, je reprends une expression impassible qui convient beaucoup mieux.

Alessandro est bien plus séducteur que moi. C'est dans ses gênes et cette attitude est parfaitement naturelle pour lui. Je ne peux pas l'envoyer sur les roses, je n'ai malheureusement d'autres choix que de le respecter.

Sans cette notion de respect, aurai-je été capable de lui résister ? Cette interrogation n'est certainement pas la bienvenue. Il est totalement impensable de laisser mon esprit divaguer pour le trouver séduisant. Nous avons des relations purement professionnelles et m'engager sur un tout autre terrain avec lui serait bien plus que glissant.

Il me dépose au même endroit que là où il est venu me chercher. Je le salue d'un hochement de tête avant de descendre de la voiture. 

Il est presque minuit et je vais devoir passer la nuit ici. Ce constat ne me ravit pas mais  l'heure déjà tardive m'incite à prendre cette décision. Je rentre sans faire de bruit, montant directement à l'étage pour retrouver cette horrible chambre.

Je laisse glisser ma robe le long de mon corps avant de la pendre soigneusement dans le placard. Mes escarpins subissent le même sort et mon unique dessous également.

Je me faufile nue sous la couette un peu fraîche. Mon corps est parcouru de frissons désagréables mais ma chaleur corporelle les font rapidement disparaître.

Je fixe le plafond blanc, laissant mon esprit divaguer à un flux de pensées qui ne me quitte jamais. Les insomnies sont devenues une habitude, elles ne me gênent plus. Je n'ai pas besoin de beaucoup dormir, quatre à cinq heures peuvent être amplement suffisantes.

Je me réveille en panique, prise de sueurs froides. Mon cœur bat à tout rompre et ma respiration est haletante. J'attrape d'un geste rapide mon téléphone et constate qu'il est déjà six heures. 

Mes cauchemars incessants sont, eux, beaucoup moins supportables. Le problème étant que je ne peux lutter. Leur réalité brutale s'impose toujours à moi, même lorsque je préfère l'oublier.

Je me lève d'un bond du lit et file sous la douche pour enlever cette sueur qui me colle à la peau mais également ces pensées qui me tourmentent l'esprit. L'eau chaude apaise les quelques tensions qui résultent de ma nuit et mon cœur reprend un rythme normal.

J'enfourne dans un sac les quelques vêtements dont j'ai besoin et m'habille à toute allure. Mes cheveux sont noués dans une queue de cheval haute et c'est sans attendre une seconde de plus que je quitte cette maison.

Je gagne le bâtiment gris où je travaille sur les coups de sept heures trente. Beaucoup d'hommes sont déjà présents et chacun d'eux est déjà au boulot. Mon sac sur une épaule, je me dirige vers la salle destinées aux entraînements.

J'ai fait mes preuves depuis longtemps déjà mais je poursuis un entraînement régulier pour rester au meilleur de mes capacités. 

Mon sac est rangé dans un des casiers du vestiaire et me voilà en train de frapper sur un sac. Mes coups sont puissants mais surtout très précis. Je suis très endurante et ma concentration est sans faille. Des gouttes de sueurs perlent sur mon visage et me défouler sur ce sac me détend. 

La porte de la salle claque et par réflexe, je me tourne immédiatement vers celle-ci. Je suis surprise d'y voir entrer Alessandro en tenue de sport, ses cheveux en bataille. Il s'entraîne rarement et je suppose qu'il n'en a pas besoin. Celui-ci se dirige vers moi, le visage dépourvu d'expression. :

Vendetta [Edité chez Kaya]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant