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#3 La rencontre

En média : Marie Ndiaye, même décoiffée par le vent elle reste magnifique 😍😍😍

Cela faisait déjà trois jours que j'étais arrivée, mon père était aux petits soins avec moi, il rentrait du boulot généralement vers 17h30 ce qui nous laissait quand même le temps de faire des activités.

Aujourd'hui j'avais prévu de retourner au parc de la Malmaison mais avant ça je voulais passer acheter des gâteaux ainsi qu'un nouveau stylo pour mes dessins.

Arriver sur place je trouvais rapidement le stylo dont j'avais besoin et me dirigeais vers le rayon des gâteaux. Je restais hésitante entre le choix de gâteaux.

- ils sont tous délicieux, difficile de choisir, n'est-ce pas ?

Je sursautais.

Je me retournais vers la personne qui m'avait sorti de mes pensées. C'était une fille métisse, elle était un peu plus grande que moi les yeux marron clair.

- en quoi ça te regarde, lui répondis-je sèchement.

- oh de l'anglais ! tu n'es pas d'ici toi ! Tu as raison ça ne me regarde en rien mais comme ça fait plusieurs minutes que tu es plantée là j'ai juste fait la remarque, répondit-elle dans ma langue maternelle.

Elle semblait maitriser la langue.

- ouais et bien la prochaine fois tu la garde pour toi ta remarque, continuais-je.

Contrairement aux inconnus avec qui je réagissais comme je venais de le faire et qui partaient énervés, elle haussa simplement les épaules comme si ce que je lui avais dit lui passait totalement au-dessus de la tête.

Elle se rapprocha d'un pas vers moi ce qui me fit machinalement reculer aussi d'un pas et elle passa sa main au-dessus de mon épaule pour attraper un paquet de spéculos.

- en tout cas moi je prends celui-là, bon courage pour ton choix, dit-elle tout en souriant et avant de se diriger vers la caisse.

Je me tournis une nouvelle fois vers le paquet et pris finalement des Granola.

Je rejoignis le parc et m'assis sur un banc pas trop au soleil. Je mis de la musique et commençais à dessiner les enfants qui jouaient devant moi. J'étais tellement concentrée sur mon dessin que je ne sentis pas tout de suite une présence derrière moi.

Un raclement de gorge me fit sursauter.

- je peux m'asseoir ?

C'était encore la même fille du supermarché, cette dernière était debout devant moi me regardant en attendant une réponse. Je la regardais rapidement et lui dis :

- tant que tu ne me parles pas et me touches pas tu peux faire ce que tu veux, lui répondis-je.

Elle s'assit donc et sortit son paquet de gâteaux puis commença à le manger. Elle s'aperçut que je la regardais et me demanda :

- tu en veux ?

- Non.

- j'ai comme l'impression que tu ne supporte pas beaucoup, je me trompe ?

- ce n'est pas qu'une impression tu as raison.

- on ne se connaît même pas alors pourquoi ?

Elle attendait vraisemblablement ma réponse.

Je suis plutôt du genre solitaire, préférant la solitude pour pouvoir être dans mon propre monde alors les gens qui viennent me parler dans ces moments où je veux me retrouver avec moi-même j'ai tendance à les repousser violemment.

Je reposais mon stylo sur mes genoux et lui répondit :

- il y a des gens comme ça dès la première fois je ne peux pas les encadrer et dommage pour toi tu fais partie de ces gens-là donc si tu pouvais me laisser tranquille que je puisse dessiner en paix ce serait très gentil merci.

- D'accord... comme tu veux, dit-elle nonchalamment.

Je fis un bruit avec ma gorge pour réaffirmer ma phrase précédente.

Elle reçut un texto et y répondit.

- Tu n'es clairement pas française alors d'où viens-tu ? insista-t-elle.

- Pourquoi ça t'intéresse ? Lui répondis-je toujours aussi froidement.

- juste pour savoir, je suis curieuse de nature, s'expliqua-t-elle.

- si je te réponds tu me laisseras tranquille ?

- humm.... Ouais !

- je viens de Floride.

- oh cool j'adore cette région ! Bon et bien une promesse est une promesse, je vais plus t'embêter on se reverra peut-être bientôt, s'exclama-t-elle en se levant.

- ouais c'est ça...

Lorsqu'elle disparut de mon champ de vision je soupirais et me concentrais sur ma création puis rentrait chez moi en milieu d'après midi, nous allâmes au cinéma et bizarrement je pensai régulièrement durant toute la journée à cette fille.