I- Minuit au bar

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Quelque part entre les rues de Paris et de l'Église, le barman Sam Morin sirotait son verre de vin, adossé contre son siège, les coudes appuyés sur le bar. Il jeta un coup d'oeil à sa montre, qui indiquait presque minuit. Son gérant lui avait confié les clés du bar pour la nuit, et il fermerait à 5 heures. Cependant, déja à minuit, l'endroit était déserté. Il n'y avait qu'un seul client, le docteur Lambert, qui allait sûrement bientôt quitter. Sam savait qu'il aurait litéralement 5 heures de sommeil cette nuit, car il commencait son quart de travail en tant que coursier à vélo à 10h30 le lendemain. Mais bon, tout le monde savait que la vie à Paris était coûteuse, et Sam avait besoin de ses deux boulots pour payer son loyer, sa nourriture et même son billet d'autobus pour retourner chez lui demain.

Lorsqu'il finit son verre de vin, Sam porta son regard sur le petit écran plat qui longeait le mur. La télévision était allumée au 11, soit, la station des nouvelles locales. Le journaliste, vêtu d'un imperméable noir, se tenait devant une  grande maison en brique rouge. La fameuse bande jaune "Danger" entourait le terrain.

"Ce soir à 11 heure, la police locale à été informé d'un meurtre dans la rue Maxime Champlain. Une femme de 35 ans, Adriane Bernard, fut sauvagement assasinée à sa demeure dans les alentours de 8 et 10 heures, selon l'autopsie portée sur le corps de la victime. Son conjoint, Albert Picard, avec qui elle devait sortir à 11 heures pour aller au restaurant, l'aurait découverte couverte de sang, allongée sur le plancher de sa cuisine. Nous sommes présentement à la recherche de plus d'indices sur l'origine du crime, mais tout laisse à penser que le tueur de Mme Bernard serait également l'auteur du meurte parvenu la semaine dernière à Paris, l'assasinat de Mme Legrand."

Le caméraman tourna sa caméra vers la rue. Une foule de gens observaient la scène. Tous avait un air inquiet sur leur visage; on pouvait lire la peur et l'inquiétude. Ils étaient inquiets car, si un tueur commettait plus d'un meurtre, il devenait un tueur en série, soit, 10 fois plus redoutable. Sam constata aussi le nombre de chiens sur le trottoir. La plupart était accompagné de leur maître, mais certains étaient venus seuls. C'était comme si, ils s'étaient tous entendus pour venir à cet heure.

Soudainement, un client s'avança vers le bar. Sam éteignit la télévision.

"Qu'est-ce que je peux vous servir?" Demanda-t-il nonchalamment.

"Un verre de Vodka s'il vous plait."

Sam sortit sa bouteille de Vodka et lui en servit un verre. Le client sortit son portefeuille et déposa de la monnaie sur le comptoir. Il s'asseya en suite en face de Sam, comme s'il voulait engager la conversation.

"Drôle d'histoire ce meurtre dans la rue Maxime." Déclara le client. Il passa sa main dans sa chevelure noire et remonta son col de manteau. Lorsqu'il ouvrit la bouche, Sam remarqua que l'une de ses dents était en or.

"Comment ça drôle?" Demanda Sam.

Le client se pencha vers lui et chuchota dans son oreille.

"Tous ces chiens!"

Il pouffa alors de rire. Cet homme était visiblement îvre, mais il avait raison pour une chose; cette histoire de chien était très étrange.

"Comment savez-vous pour ces chiens? Questionna Sam, Ils viennent tout juste de le passer à la télévision et vous n'étiez pas encore arrivé au bar?"

Le client arrêta de rire pour dévisager Sam. Il aggripa son verre qu'il termina d'une gorgée.

"J'étais là." Dit-il, de sa voix rauque.

"Vous étiez sur le lieu du meurtre?"

Le client hocha la tête en signe de confirmation. "J'étais là sur le trottoir, et tous ces chiens me fixaient de façon perfide en se lèchant les babines. C'était terrifiant."

Le meilleur ennemi de l'hommeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant