5016 - Quatrième chapitre

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Diana se réveilla en sursaut, sans plus qu'aucune douleur ne se fasse ressentir. Elle se palpa le poignet une quinzaine de fois avant de se rendre compte qu'elle n'avait plus rien. En ce qui en est de son physique, elle remarqua un miroir en face de son chevet : aucun bleu ni aucune blessure se présentait sur son corps. D'ailleurs, elle ne portait pas la même tenue que la vieille. Celle-ci était composée d'une combinaison noire, moulant son corps, et de chaussures à talons, noires également.

Peut-être avait-elle rêver ? Peut-être avait-elle imaginé son passage dans les égouts en compagnie de Rhydian ? Peut-être avait-elle eu une absence, ou bien un malaise ? Peut-être même que Zara l'attendait, soucieuse de son état actuelle -et de sa solitude-.

Mais un détail sur son visage la dérangeait : elle ne portait aucun maquillage, or elle savait que personne n'aurait fait l'effort de le lui enlever pour si peu. Bien qu'elle soit belle naturellement, Diana avait peur de se montrer sans aucun artifice, peur que cela ne plaise à personne et se mette à la critiquer sur son physique -comme elle le fait avec d'autre personne-.

Une femme, qui portait le même uniforme qu'elle, entra dans la pièce. Elle avait des cheveux blonds attachés en queue-de-cheval et ceux-ci était bouclés. Elle lui sourit et s'adressa à elle, dans un bon français, lui demandant depuis combien de temps elle s'était réveillée. Diana lui répondit poliment qu'elle venait tout juste, et cette femme inconnue lui dicta de la suivre car Monsieur la demandait. Ne comprenant rien en la situation -et poussée par la curiosité-, Diana lui sourit et sortit de la pièce afin de rencontrer la personne dont lui parlait son interlocutrice.

Ce n'est que lorsqu'elles firent arriver devant une immense porte que la jeune femme la stoppa. Celle-ci lui souhaita bonne chance et la laissa planter à cet endroit. Ne comprenant toujours rien, Diana toqua à la porte, ce qu'elle regretta vite. En effet, à peine avait-elle effleuré la porte avec son poing, qu'une personne -encore une fois inconnue- lui ouvrit. Non pas qu'elle avait peur, mais elle sentait un caractère dominateur se dégager du personnage. Malgré ce sentiment, elle ne pouvait pas enlever son regard des iris dorés qui lui faisait face. Jamais elle n'avait vu d'aussi beaux yeux.

L'homme releva un sourcil, remarquant que la jeune femme le fixait. Il lui prit les poignet et la fit rentrer par surprise dans la pièce. Elle faillit tomber, mais l'homme aux yeux d'or n'y prêta pas attention et se dirigea vers un bureau dont le siège était occupé et pris place à côté de cette personne, tout en restant debout.

A peine Diana fit-elle un pas que l'homme, qui était jusqu'à présent assis, se releva et s'approcha d'elle. La jeune femme ne recula pas, ce n'était dans ses habitudes de se soumettre. Encore moins face une personne de la gente masculin. Cette attitude fit sourire l'homme qui n'était guère habitué à ce genre de comportement à son égard. En effet, chacun de ses collègues et serviteurs baissait les yeux face à lui. Mais pas cette fille. Il commençait à comprendre ce que le garçon qui l'accompagnait lors de son arrivée lui trouvait. Alors il retourna s'assoir, afin de la déstabiliser. Ce qui marcha à merveille : celle-ci se mit à froncer ses sourcils.

— Viens donc t'assoir, Diana. Nous avons à parler, toi et moi.

Elle s'exécuta et prit place sur le fauteuil en face de lui.

— Bien, continua-t-il, prépare-nous notre entretien je te pris, Alessio.

Alessio, soit l'homme aux beaux yeux, prit la main de Diana et lui mit une bague au doigt. La jeune femme le regarda, étonnée.

— A quoi cette bague va-t-elle servir ? le questionna Diana, qui venait de prendre pour la première fois la parole dans cet espèce de bureau.

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