Le soir, j'étais comme tous les autres soirs, étendue dans mon lit, lorsque quelqu'un frappa à la porte de ma chambre.
-Moi: Entrez !
Le docteur Daniel Ledoux entra avec une mine triste qu'il essayait de cacher sous un faible sourire. Il vint s'asseoir à côté de moi dans mon lit et me regarda pendant une minute sans parler.
-Docteur: bonsoir Sarah comment vas-tu ?
-Moi: bonsoir Danny ça va ça va AlhamdouliLah je ne me plains pas.
-Danny: qu'est-ce qu'il t'es arrivée ? me dit-il en montrant la tâche d'encre.
-Moi: j'étais entrain d'écrire puis je me suis endormie..
-Danny: ça t'arrives souvent ?
-Moi: à peu près tous les jours
-Danny: si tu eux je peux te donner quelque chose contre ça..
-Moi: inutile, je ne veux plus de médicaments.
-Danny: bon comme tu voudras, mais s'il te plaît continue au moins à prendre ton traitement ça te soulagera
-Moi: Danny ça ne sert à rien, vraiment.. Je ne veux plus essayer de me battre, c'est terminé pour moi tu le sais très bien. Je veux juste mourir en paix ans lutter. J'attends que Dieu me rappelle à Lui et j'ai même hâte si tu veux savoir.
Le regard de Danny s'assombrit, il avait les larmes aux yeux mais s'efforçait de les retenir. Il passa sa main sur mon crâne chauve, et redescendit sur ma joue pour la caresser.
-Danny: Sarah tu sais que ta force te rends plus belle de jour en jour.. Je t'aime tellement, je veux pas te perdre.
-Moi: écoute on a déjà
-Danny: oui je sais on en a déjà parlé mais écoutes moi seulement, j'ai besoin que tu saches tout. Dès les premiers jours où je t'ai vue, je suis tombé amoureux de toi, je sais que j'ai vingt ans en plus que toi, tu dois me prendre pour un vieux fou mais je te jure que j'ai jamais ressenti ça. Jamais, avec personne d'autre que toi. Quand tu es arrivée dans mon bureau ce matin là et que j'ai du t'annoncer...ta mort...ça m'a détruit. J'ai pas pu terminé ma journée je suis rentré chez moi et j'ai tout cassé. J'ai maudit le ciel de nous enlever un ange comme toi.
Danny s'approcha tout doucement de mon visage et déposa un baiser sur ma joue.
-Danny: et puis j'ai vu à quel point tu étais forte et j'ai voulu savoir ce qui te rendais si forte et tu m'as répondu exactement ces mots "la maladie n'est pas une épreuve, c'est un moyen que nous donne Dieu pour qu'on se rapproche de Lui". Je me rappellerai toute ma vie ces mots. C'est grâce à toi ma chérie que j'ai trouvé l'Islam, c'est grâce à toi que j'ai trouvé la paix.
Il s'approcha une nouvelle fois de moi et déposa cette fois un baiser sur mes lèvres fermées.
-Danny: mon amour, Sarah, je prie pour que tu sois mienne au paradis, inshaAllah.
-Moi: inshaAllah Danny, si Dieu le veut.
Sur ce il se leva et parti sans un mot. Il s'arrêta néanmoins sur le pas de la porte et je du tourner ma tête vers la fenêtre pour qu'il ne voit pas mon regard brouillé par les larmes.
Une fois qu'il fut sorti, je repris mon cahier à la page ou je l'avais laissé et continua mon récit.
Le lendemain du dîner, je me réveillais avec un mal de tête horrible qui m'obligea à avaler deux aspirines fortes d'un coup. J'avais des poches sous les yeux, témoins d'une nuit catastrophique. Je n'avais à vrai dire pas pu fermer l'œil de la nuit, j'avais tout saccagé chez moi, m'enfilant cachet sur cachet.