Chapitre I

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                   Il était environ huit heures lorsque je m'étais réveillée avec ce désir immense de rester au lit encore quelques instants, et ainsi parvenir à louper ce train qui m'emmènerait une nouvelle fois entre les pierres froides de Poudlard. Au final, j'avais tout de même songé à m'extirper de mes draps chauds, et m'étais immédiatement rendu dans ma salle d'eau afin de m'apprêter. Ce n'est d'ailleurs qu'après une bonne heure que je finissais par rejoindre la salle à manger dont se trouvait au centre une longue table en bois au bout de laquelle se trouvait une jeune femme au visage fin, froid, quelque peu tiré par une mine bien trop sévère pour son âge. Elle n'avait, en effet, que trente-cinq ans, et semblait pourtant porter sur elle quelques marques de vieillesses déjà présentes. Offrant un doux sourire malgré tout, je m'installais en face d'elle, à l'autre extrémité de cette grande table, les deux mains posées sur le rebord de cette parcelle de chêne qui se tenait face à moi.


- Bonjour, Mère.., dis-je timidement.


Ce fût par un simple et léger grognement qu'elle me répondit, levant un bref instant son regard de son journal dont les images bougeaient. J'avais d'ailleurs toujours été fascinée par cela, et mes prunelles se perdaient bien souvent sur celles-ci avec un enthousiasme quasi-enfantin. A cet instant, je me retenais tout de même de faire cela, n'ayant pas le moindre désir d'entendre un nouveau reproche de la part de cette femme qui ne semblait pas être très réjouie en cette matinée. Remerciant discrètement l'Elfe de Maison qui venait de m'apporter mon déjeuner, j'attrapais mon verre contenant du jus de citrouille pour en boire une longue gorgée, jetant quelques regards à la pendule qui avançait bien trop rapidement à mon goût. Souriant faiblement, je finissais par tout de même adresser la parole à ma chère Mère qui semblait ne m'écouter que d'une oreille.


- Nous rendrons-nous à King's Cross en voiture cette année ?


Mère m'offrait un regard quelque peu dédaigneux, finissant par soupirer faiblement en repliant son journal qu'elle posait aux côtés d'une tasse déjà entamée. Ses paupières clignèrent quelques instants avant qu'elle ne se concentre de nouveau sur mon visage en répondant assez froidement.


- Euphrosina, s'il te plaît. Ne m'embête pas déjà avec ces histoires de Poudlard.. Nous ferons comme nous ferons, tu n'as pas à être au courant ! Si tu désirs discuter avec quelqu'un, rends-toi utile et dis à cet infâme Elfe de travailler réellement pour une fois ! Et, s'il te plaît, laisse-moi tranquille. Je ne pensais pas que tu serais prête si tôt, et que tu viendrais gâcher mon petit déjeuner avec des questions aussi stupides que toi. Tom viendra te chercher, et il t'emmènera directement à la gare. Nous ne viendrons pas avec vous, cette année. Vous êtes suffisamment grand pour le faire seuls.


Elle quittait alors la pièce, me laissant absolument seule sans avoir le temps de répondre. Soufflant longuement, je ne pu retenir un léger marmonnement de déplaisir à la simple idée de devoir passer un nouveau moment avec Jedusor, et ce durant un bien trop long instant. Finissant mon assiette lentement, je jetais quelques regards à ce journal que Mère avait laissé sur la table, allant même le récupérer pour en lire les brèves nouvelles. Cette année me semblait bien trop calme pour le moment, mais je savais pertinemment qu'il faudrait en profiter avant que tout ne devienne que misère, tristesse, et froideur. Il y avait, sur la première page, la photographie du Ministre Leonard Spencer-Moon qui semblait plus que ravie de la tournure que prenait son mandat, et de la réussite qu'il y avait sous son gouvernement. Il était d'ailleurs connu pour avoir sympathisé avec Winston Churchill, et semblait aider avec cette Guerre qui s'était déclarée chez les Moldus, dans le monde entier. Mais ceci, peu de sorciers s'en inquiétaient.. Ou du moins, pas dans la famille Black. D'après eux, nous étions trop « puissant pour nous soucié de simples Moldus ». Soupirant un instant, je me levais après avoir avalée ma dernière bouchée de nourriture, me rendant dans ma chambre afin de regrouper les livres que j'avais auparavant achetée pour mon année scolaire. J'attrapais ma robe de sorcier, l'enfilant sur mes épaules par-dessus ma robe mauve avant de nouer celle-ci autour de mon cou, attendant patiemment l'arrivée de mon fiancé que je redoutais tant. Finalement, ce n'était que proche des onze heures que je pu entendre frapper à la porte d'entrer, et quelques brèves voix qui semblaient pleine de respect.

Legilimens, Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant