02. Terrible nouvelle...

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JEUDI 25 JUIN 2OO9

Ce matin il ne faisait pas beau, les gouttes de pluies s'écrasaient sur la vitre et ruissellaient le long de la gouttière.
Ce sentiment étrange ne m'avait toujours pas quittée, j'avais la boule au ventre et n'avais vraiment pas envie de sortir de mon lit.

- Jade, il est déjà 12h ! cria mon père depuis les escaliers comme à son habitude.

Je prenais à présent mon déjeuner, mais contrairement à d'habitude, je n'écoutais pas Michael, cela ne faisait qu'empirer mon mal de ventre...
Mon père était plutôt bavard aujourd'hui, contrairement à moi. Je n'arrivais même pas à écouter ce qu'il me disait...
Je n'ai vraiment rien fait de la journée, j'ai seulement regardé la télé et mangé. Il était maintenant 22h et comme mon mal de ventre ne passait pas, je décidai donc d'aller à la pharmacie malgrè l'heure tardive.
Il faisait sombre, seul quelques vieux néons éclairaient la rue. On n'entendait aucun bruit. La rue était bizarrement déserte et l'ambiance était pesante...
Une fois arrivée là-bas, je remarquai un groupe assez important de gens qui essayaient tant bien que mal de se trouver une place pour voir le petit écran de télé qui se situait juste au dessus.
J'essayai de demander aux passants ce qu'il ce passait, mais en entendant cette phrase, tous me regardèrent avec un air effaré et repartirent en quête d'une bonne place.
La rue était pleine, des adultes, des enfants, même des personnes âgées !
Je me mis donc dans un petit coin où je pouvais plutôt bien apercevoir l'écran et écoutai attentivement.
Il y avait un bruit pas possible, les gens pleuraient, criaient et il était difficille d'entendre quelque chose.
J'ai juste entendu cette phrase : « La famille vient de le confirmer, Michael Jackson, le King of pop vient de nous quitter.»
Alors là, le temps s'arrêta, il n'y eut plus un bruit dans la rue, seulement quelques sanglots à peine audibles.
Puis on entendit quelqu'un pleurer, et le brouhaha reprit de plus belle. Je sentais mes larmes couler sur mes joues, j'avais l'impression que jamais je ne pourrais m'arrêter...
Je descendis de la marche, traversai la rue et remontai jusqu'à la maison. Tout ça, dans un profond silence à vous faire froid dans le dos...
Arrivée chez moi, je vis que mon père était inquiet, il devait se demander pourquoi je n'étais pas rentrée avant.

- Je suis là, dis-je d'un air désolé et triste.

Mon père ne m'a même pas adressé un regard, pas un signe de vie.
Il était assis sur sa chaise, les yeux rivés sur la pendule.

- Je suis là papa, répétai-je.

Alors il se leva lentement, faisant comme si je n'étais pas là, ce qui eut le don de m'agacer.

- Tant pis, dis-je complétement anéantie.

Voyant qu'il ne réagissait toujours pas, je lui fis un signe comme pour dire « bonne nuit quand même » puis montai dans ma chambre.
Je me sentais vide, j'avais perdue une partie de moi, je n'avais pas les mots, je n'avais rien, puisqu'il n'était plus là.

Fantôme ou fan ? [MICHAEL JACKSON FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant