La préparation

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           ~6 jours plus tard~

Je finissais d'enfiler ma robe noir de dentelle, pour ensuite me faire un chignon vite fait. Je mis une petite boucle noir dans mes cheveux, pour faire chic. Aujourd'hui allait être la journée importante. J'enfila alors les talons hauts noir que j'aurais acheté, seulement pour les funérailles de mon copain car ses chaussures me donnent mal aux pieds. En plus je ne sais jamais quand je vais tomber.

Je me fixa dans le miroir, en mettant le collier que ma mère m'avait acheté à Noël. J'ouvris le pendentif pour m'y assurer que la photo de Newt si trouvais toujours. Je décrochais alors un sourire, après plusieurs jours atroces. J'avais beaucoup pleurée, cela m'avais beaucoup aidée. Je me sentais délivrée, mais bien sur je ressentais encore le vide.

Je fixa la lettre de Newt du coin de l'oeil.
"Je ne dois pas l'oublier" dis-je en la prenant pour la mettre dans mon manteau.

Mes parents allaient venir. Madame Sangster nous attendais surement déjà sur place. J'étais impatiente d'ouvrir la lettre, pour lire ses derniers écrits, pour lire ses dernières pensées. Quand j'y pensais, ce sera le premier funérailles dont je me souviendrais vraiment, car le dernier funérailles dont j'ai été témoins était celui de mon grand père, alors que je n'avais quelques mois. Et dire que le premier funérailles sera celui de mon petit copain. Petit copain...est ce que je peux quand même continuer à l'appeler comme ça?

Arrivée à l'église, je reconnus plusieurs visages dans la foule. Entre autre, mes deux meilleures amies que je m'empressa de serrer dans mes bras avant de les remercier d'être ici, même si ce n'est pas la place la plus joyeuse qu'on pourrait avoir. J'aperçut la mère de Newt, deux bancs plus loin, pleurant comme une madeleine. Pauvre femme....son mari tentait de la consoler en l'attirant dans ses bras mais en vaint, on n'entendais que ses sanglots étouffés. Le curé pris sa place devant nous, pour dire son mot d'adieu. Il appelait alors la mère de mon petit ami, pour qu'elle puisse lire sa lettre a haute voix, puisque c'était ce que nous voulions.

Elle se leva et marcha silencieusement devant, en essuyant ses joues remplie de larmes. Elle déplia alors la lettre, et prit une grande inspiration.

Elle commença a la lire, les mains tremblantes.
"Cher maman,
J'espère que mon départ ne t'as pas fait trop mal. Dis toi que c'est mieux ainsi, car maintenant, je n'ai plus la peur qui me poursuivait chaque jours. La peur de mourir, la peur que vous me voyez déperir.

C'est à des moments comme ça que je me rend compte à quel point tu as toujours été là pour moi. Tu m'as jamais abandonné, et pourtant je t'ai mentis, je t'ai fait pleurer, je t'ai fait enrager. Tu est passé par pleins d'émotions causé par moi étant plus petit et inconscient de comment l'attention que tu me donnais était importante.

Tu n'as jamais arrêter de t'inquiéter pour moi, tu pouvais rester des nuits debout à essayer de trouver le sommeil alors que j'étais malade et que tu ne savais plus quoi faire. Et ça a toujours été comme ça, du début à la fin.

Encore hier, tu t'est endormit sur la chaise d'hôpital pendant que je retrouvais Anna.

Mais tu n'avais pas dormis de la nuit précedente, à cause de la journée d'école que j'avais manqué dû à mon cancer.

Depuis que je suis petit tu donne ton maximum, même lorsque je ne donnais pas le mien et que je te blessais en agissant comme de la merde. Et je m'en excuse, car en fait j'avais devant moi une mère en or, et je n'ai pas eu la chance de te dire je t'aime assez de fois.

Et bah maman, maintenant je te le dis, je t'aime et je suis fière de qui tu est. Tu est restée forte pendant longtemps, maintenant tu peux arrêter de t'inquiéter et vivre ta vie comme tu le veux.

Je t'aime maman, prends soin de toi et soit fière de ce que tu as accomplit.

Je te serre fort dans mes bras, mentalement, parce que physiquement n'est malheureusement plus possible.

Bye maman, je t'aime. xxxx
Newt, ton fils qui t'aime :)."

Madame sangster serrais la lettre contre elle, en retenant ses larmes pour une fois de plus. Cependant cette fois ci, son visage épuisé affichait un sourire franc. La salle était silence, et la plupart des personnes avaient écouté le discours les yeux fermés. Émotive parce ce qu'il avait écrit, des frissons parcoururent mon dos. Je coinça un bout de tissu de ma robe entre mes doigts, pour enlever un peu de stress qui c'était emparé de moi.

Madame Sangster prit alors la parole.
-Mon fils était un garçon vif d'esprit, et toujours persévérant. Cependant, la maladie l'a rattrapé. Mais il n'a jamais arrêté de se battre, et il avait sa petite amie a ses cotés..., déclara t'elle en me souriant. Je crois que ce qui me blesse le plus est de ne plus être capable de le voir vieillir...j'aurais bien voulu l'accompagner dans sa vie pour sa première voiture, sa première maison, son premier enfant. Mais malheureusement la vie en a choisit autrement, et nous ne pouvons rien faire. La vie nous prend des gens les plus précieux, elle est faite ainsi... Dit elle d'un air désolée.

Elle prit un moment de silence avant de retourner à son banc. La chorale interpréta alors une chanson, pour se remémorer du garçon qu'il était. Les yeux clos, je me laissais emporter par les voix. Je me rappelais le peu de temps que j'avais passé à ses côtés, qui avait été extraordinaire. 

La chorale s'arrêta et le curé revint devant nous.
-Maintenant, Anna, vous pouvez venir rendre votre hommage.

Je sentis des regards sur moi, je serra un bout de ma robe encore une fois. Je me levais doucement, pour prendre place à l'avant. J'expiras un grand coup avant de commencer à parler
"Ton discours, avant la lettre. Sinon je ne me crois pas capable de faire le contraire."

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Prochaine semaine, dernier chapitre :) merci de suivre encore l'histoire ^~^
Veuillez prendre note que la video n'as pas été crée par moi :)

Le chamboulementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant