Chapitre Premier
"Imagine there's no heaven
It's easy if you try
No hell below us
Above us only sky
Imagine all the..."
Malgré mon amour pour la merveilleuse chanson de John Lennon, c'est avec fureur que j'éteignis l'alarme de mon réveil-matin. Il n'est jamais agréable de se réveiller un lundi matin pour aller en cours. Je m'habillai donc en grinchant quelque peu des dents et décidai de me mettre de la musique pour me détendre et ainsi bien commencer cette journée. De toute façon, à l'heure à laquelle je me lève, il n'y a plus personne chez moi. Effectivement, ma mère n'est présente qu'une semaine sur deux à cause que son travail qui l'amène à beaucoup voyager hors de Paris et mon père travaille de nuit. Je me permis donc de chanter à tue-tête la fin de Imagine. Je n'écoute pas que des vielles chansons, mais il y en a certaines auxquelles je tiens beaucoup, comme celle-ci. Je me fis un petit-déjeuner rapide, soit maigre un bol de céréales, car après tout il y a des incovéniants à être mannequin, et allai finir de me préparer. Une touche de mascara sur la pointe blonde de mes cils et un chignon plutôt lâche comme à mon habitude et me voilà prête. J'attrapai mes clefs et rebarrai la maison derrière moi pour aller prendre possession de mon auto, que je me suis offert pour ma fête. Après tout, il y a certains avantages aussi à être mannequin depuis deux ans et ma Audi A4 cabriolet en est un. Au bout de quelques minutes seulement, je m'arrêtai devant une belle maison cossue d'où sortit une fille de mon âge assez petite.
- Bon matin Fanny, me dit-elle, toute enjouée.
- Comme tu le dis ! Tu sais pourtant que je n'aime pas les lundis, Cathy...
- C'est justement ce qui me fait rire, lança celle qui me connaissait parfois mieux que moi-même.
PDV Omniscient
Catherine, ou Cathy comme se plaisait à la nommer ses deux meilleures amies, s'engoufra du côté passager et laissa choir son sac à ses pieds avant de sortir son cellulaire et composer rapidement un numéro.
- Salut Sophie ! On pars de chez moi, donc sois prête cette fois !
- Mais je le suis toujours !
- C'est ça, c'est ça !
Fanny raccrocha alors. C'était la même routine chaque matin qui passait, car bien que les trois filles avaient des parents leur faisant vivre dans un niveau de vie plus que comfortable, aucun n'avait voulu leur acheter un automobile. Seule Fanny avait pu s'en offrir une, car le mannequinat paie assez bien. L'Audi s'arrêta devant une autre jolie maison, mais dû cette fois patienter pour qu'une jolie chataîne sorte de l'habitation et s'assoie à l'arrière.
- Tiens donc, ça a été moins long que les autres fois, la nargua Fanny. Seulement vingt minutes, c'est un record !
L'habitacle se remplit de rire, ces trois filles adoraient rire les une des autres, tout en sachant que ce n'était jamais bien méchant, car elles étaient perpétuellement ensemble depuis déjà quatre ans et se connaissaient ainsi toutes mieux les unes que les autres.
Arrivées à l'école, Fanny prit son stationnement habituel et les trois filles se dirigèrent vers leur casier, tous trois côtes-à côtes. Elles y échangèrent les livres qu'elles avient apportés pour les devoirs contre ceux nécessaires pour leur premier cour avant de papoter quelque peu jusqu'à ce qu'il soit l'heure de se diriger vers leur salle de classe, toutes différentes. Effectivement, Fanny étudiait en sciences de l'art, Catherine en sociologie et Sophie en droit. Toutes trois passionées par ce qu'elles étudiaient, elles ne virent pas le temps sécouler et déjà il était l'heure de manger.
Attablées comme à leur habitude, elles potinaient alors que Frédéric arriva pour s'installer à leur table. Il s'agissait en fait du petit ami de Cathy, il étaient ensemble depuis maintenant bientôt un an. Celui-ci embrassa sa bien-aimée avant de saluer les deux autres filles, célibataires. Une sonnerie se fit alors entendre, coupant les quatre amis dans leur bavardage. Fanny attrapa rapidement son téléphone et fit signe aux autres de se taire, ce qui fut respecté.
- Bonjour Marie ! répondit Fanny d'une voix radieuse.
- Salut chérie ! Alors, tu es en forme j'espère ? Marie ne laissa pas le temps à Fanny de répondre et enchaîna. En tout cas tu n'as pas vraiment le choix, je t'ai déniché deux contrats pour la fin de semaine qui arrive, tous les deux à Londres même et presque dans les mêmes studios. Alors je t'ai déjà faxé les informations chez toi, mais tu as un shooting samedi matin, puis le tournage d'un vidéoclip le samedi soir et toute la journée dimanche. Il faudrait juste que tu vienne à mon bureau le plus tôt possible pour signer les papiers et tout sera parfait, ma chérie.
- Qui paie l'avion et l'hôtel ? demanda aussitôt Fanny avec son professionalisme qui ne laissait échapper aucun détail flou qui pourrait lui nuire.
- Les responsables du vidéoclip s'en sont occupés, tu seras au même hôtel que les autres figurants et pour l'avion, ils se sont entendus avec la compagnie pour qui tu vas poser pour faire moitié-moitié.
- C'est parfait, merci beaucoup Marie, sourit Fanny.
- Ça fait plaisir, ma chérie.
Ils raccrochèrent alors, toutes deux heureuses des contrats. Marie étaient l'agente de Fanny et de quelques autres filles, très attentionnée à l'égard de ses protégés tout en étant une vrai femme d'affaires qui savait ce qu'elle voulait.
Fanny se retourna vers ses amis, dépitée de leur annoncer qu'elle ne pourrait pas être avec elle pour la fin de semaine. Sophie et Catherine se lancèrent un regard entendu avant que Cathy prenne la parole.
- Alors on se voit chaque soir de semaine ! Et Fred, on passera toute la fin de semaine ensemble !
Aussitôt dit aussitôt fait, les filles se retrouvèrent, sans Frédéric, à chaque soir après leurs cours.
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Donc voilà, il ne se passe pas grand chose dans ce chapitre, mais c'est pas mal la fin de la mise en place de l'histoire, je crois que l'on peut comprendre que dans les prochains chapitres il y aura plus d'action, si on peut dire ça comme ça :)
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Because our life need to be lived
FanfictionMannequin parisienne encore aux études, Fanny acceptera deux contrats à Londres la même fin de semaine qui bouleverseront véritablement toute sa vie.