Véline. 1-Sexe, crime & thérapie (le 1er décembre 2017 chez Hachette- BMR)

Prologue

Média : Suprême NTM "La fièvre "

-Oh putain ....vas-y Louna, continue.

Le téléphone coincé entre mon épaule et mon oreille, j'écoute la voix sensuelle de ma call girl préférée. Elle m'explique en détail comment elle s'y prend pour se donner du plaisir et ça me rend dingue.

La tête renversée sur le dossier dans ma bagnole, j'empoigne mon membre rigide et entame mes vas et viens au rythme de ses gémissements.

Elle est douée, c'est une des meilleurs et en ce moment je lui lâche mon numéro de CB au moins une fois par semaine. Je dois évacuer mon stress et je n'ai pas vraiment le temps de me trouver un plan cul.

Je l'imagine étendue sur ses draps en satin, sa main voluptueuse glissant entre ses cuisses humides, sa bouche entrouverte laissant échapper sa plainte. Je resserre ma prise, accélère la cadence.

-Bordel Lina... vas-y ma belle....je vais jouir...

Soudain un putain de flash m'arrive violemment en pleine gueule. C'est quoi ce délire !

Ebloui, je cligne des yeux et bloque sur mon entre jambe qui palpite entre mes doigts. Un poing s'abat sur la vitre.

-Police !! Vous êtes prié de descendre de votre véhicule !

Fais chier... les sautes dessus ! Qu'est-ce qu'ils foutent là ces connards? Il est deux heures du mat et je suis en planque dans une ruelle sombre du quartier de Barbès, essentiellement fréquentée par quelques toxo qui viennent aussi s'injecter leur dose de bonheur dans une cage d'escalier.

On frappe encore.

-Sors immédiatement de ton véhicule, les mains sur la tête !

-Ok les gars, laissez-moi au moins le temps de me rhabiller. Si je descends la queue à l'air, vous risquez d'avoir des complexes.

Je range l'atiraille, remonte ma fermeture, reboutonne mon jean et ouvre la portière, les mains en avant. Je les connais bien ces mecs de la BAC, ils ne sont pas toujours commodes et fond parfois du zèle. Ils leur arrivent de prendre des allures de shérifs.

À peine je fou un pieds dehors qu'on me plaque méchamment contre la voiture, une main sur la nuque, mon bras retourné contre mon dos.

-Putain on se calme les gars !

-Ferme ta gueule le branleur !

Je me marre tout seul.

-Tu devrais te vider les couilles plus souvent... je te sens un peu à cran.

-Continue et c'est sur toi que je vais m'exciter.

Bon, il est temps que je mette fin à leur jubilation.

-On se relaxe les mecs, je suis de la maison !

La prise se resserre dans mon dos. Oh la vache il va me démonter l'épaule le Pitt bull. Une bouche s'approche de mon oreille, son haleine me répugne, tous mes muscles se contractent. Respire, reste calme.... Je résiste à l'envie de lui exploser la tronche avec la mienne.

-Ouai...Tu nous expliqueras ça à la maison alors. On l'embarque !