Chapitre 7, première partie.

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Le jour s'immisce doucement dans la pièce, mes yeux s'adaptent petit à petit à la lumière au fil des minutes qui passent. Je ne sais pas combien de temps cela fait que je suis couchée là, dans cette position, habillée et immobile. Je me souviens seulement avoir fixé de longue minutes le message d'Ethan sur mon téléphone et d'avoir laisser mes pensées librement se développées. Je suis simplement rester toute la nuit à regarder le plafond, m'imaginant tout les scénarios possibles. Je sais seulement que mon cœur battait fort et gonflé lorsque je m'imaginais que les mots qu'Ethan à écrit puisse être vrais. Si tout se déroule comme je le souhaites, pourrais-je enfin goûter au bonheur ? Celui dont tout le monde parle, le vrai, le fort, l'unique bonheur. Pourrais-je sentir son effet parcourir mon corps? Est-ce que sourire deviendra une évidence ? Est-ce que j'aimerais ça ? Est-ce que dormirais paisiblement la nuit s'il est prêt de moi ? Peut-être bien. Et rien que l'idée de pouvoir frôlé ce tant désiré bonheur, quelque chose s'enflamme en moi. J'ai toujours trouvé les gens qui courent après l'amour pour trouvé le bonheur d'une lamentable naïveté, mais aujourd'hui, maintenant que mon tour est venu d'être à cette place, je comprends. A quoi se raccroché quand on n'a rien d'autre ? Quand chaque instant de notre vie n'est faite que de déception, de haine, de tristesse et de souffrance ? L'amour ? J'ai toujours cru que ce n'était pas vraiment pour moi, l'amour. Je parle du vrai, celui qui peut autant te rendre folle de bonheur que folle de souffrance. J'ai toujours eu tellement peur. J'ai quelques part pensé que je ne le mérite pas. Pourquoi pas après tout ? Un peu de répis ? Un peu de repos ?  Je me demande ce que cela ferait d'avoir quelqu'un, d'avoir quelqu'un pour tout partagé. Je me suis tellement habitué à mon indépendance sentimentale que je ne sais même pas si je serais capable d'avoir une de ces relations. Etre en couple je sais faire, mais me livrée corps et âme ? Ce serait une première, et l'idée est autant tentante qu'effrayante.

Suis-je en train de m'imaginé des choses ? Rien ne me prouve qu'il pensait réellement ses mots. L'a t-il dit par pitié, par gentillesse ou même par culpabilité ? L'a t-il dit simplement par honnêteté ? Je voudrais tant le savoir. Alors demandes lui. Pourquoi pense t-il être égoïste ?  Je sens les nombreuses questions assaillir mon cerveau sans le moindre scrupule.  Je l'aimes. Je le sais, je le sens. Mais à quel degrés ? A quel profondeur ? Pourrait-il passer les nombreuses barrières autour de mon cœur ? Essayera t-il ? Voudra t-il ? Serais-je capable de baisser ma garde ? Tu le fera pour lui

- Tu rumines Sarah.

Je sursaute violemment et trouve ma mère debout à la porte me fixant d'un œil inquisiteur. Je lui fais signe de la tête de regarder mon portable. Elle parcourt les messages, avant d'hoché la tête et de sourire. Elle s'allonge près de moi, fixant à son tour le plafond avant de dire :

- Ton père faisait ça tout le temps. Quand il avait besoin de réfléchir il s'allongeait ainsi et fixer le plafond de longues minutes voir même plusieurs heures parfois. Tu tiens cette habitude de lui.

Je croise son regard triste et je sais que je n'ai pas besoin de parler, elle sait déjà que cette confession m'a touchée. Elle se redresse, attrape mon bras qu'elle porte à elle, me caressant avec une tendresse bouleversante, cette tendresse que seule les mères peuvent posséder, avant de me dire :

- Chaque journée que tu passes à attendre des réponses, c'est une journée que tu ne passera pas avec lui. Et crois moi, tu n'en as pas assez d'une vie avec la personne que tu aimes.

Sur ses sages paroles elle sort rapidement de la chambre. Je me redresse en songeant à ce qu'elle m'a dit. J'ai peur. Peur de  souffrir, peur d'être rejetée. J'en ai marre d'avoir peur, marre de me caché. J'en ai assez de n'être que cette coquille vide, assez de m'imposé cette solitude. Maintenant je sais que cela doit changé. Je dois vivre. Je dois cesser de seulement survivre. Je dois prendre des risques, quitte à me brûlé les ailes. Je vais me battre. Je vais avancer.

Écorchée vive.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant