Prologue

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PROLOGUE:

J'avais l'impression d'être tirée par un fil. Comme si une des extrémités de ce fil était attachée quelque part, au fin fond du ciel, et l'autre, attachée à ma tête. Je prenais de plus en plus de hauteur, le fil m'attirait vers le ciel. Je montais, pourtant je ne ressentais aucune différence d'oxygène malgré l'altitude. Je savais que j'avais le vertige mais je ne pouvais pas le ressentir car ma tête refusait de bouger et de regarder le sol. D'ailleurs, j'avais presque l'impression que le sol n'existait plus, comme s'il n'y avait plus que du vide sous mes pieds. Mes pensées étaient floues, comme si j'avais perdu la mémoire. Je n'arrivais pas à réfléchir et je ne contrôlais plus du tout mon corps. En avais-je seulement un, de corps ? Je n'était pas certaine. Je ne ressentais rien. Ni chaleur ni fraîcheur. Ni matière ni air. Je ne ressentais que du vide. Néanmoins, j'arrivais à voir, mais c'était comme si ma vision avait été modifiée, comme si ma capacité à voir avait été divisée par deux. Je ne voyais que du bleu et du blanc. Le ciel, les nuages. Je continuais à flotter tout en étant incapable de réfléchir. C'était plus que frustrant. Pourtant, je n'avais jamais eu l'impression d'être autant en paix. Aucune sensation de stress ou d'anxiété ne m'envahissait. D'un seul coup, je me rendais compte du silence de mort qui planait, aucun son ne s'échappait. Aucun bruit de feuillage qui bouge chatouillé par le vent, aucun gazouillis d'oiseau, aucune voix, aucun bruit mécanique. Rien. Cela devrait m'affoler mais non. Rien. Je me sentais bien, j'étais en paix. C'est alors que je compris que mon voyage était terminé: la sensation d'être tirée par un fil venait de disparaître. Je réussi à apercevoir quelque chose, une forme. Je me dirigeais vers elle. C'était un bâtiment ancien, très ancien, mais je ne pouvais pas en voir davantage. Ma vue se brouillait et toute la vérité s'imposait à moi. Toute ma capacité à réfléchir s'offrait à moi. Je ne voyais maintenant plus que du blanc et je me sentais perdu. Dans mon cerveau, tout mes neurones se connectaient . Une phrase se formait dans ma tête bien qu'elle était très courte.

« Je suis morte ».

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