Chapitre 4

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PDV Lauren

En à peine quelques seconde je me suis habillée et descend à toute vitesse les escaliers de mon immeuble pour rejoindre ma voiture dans le parking souterrain. Mais qu'est-ce qu'elle à foutue ?! Une journée, c'est trop demandé ? Je peux même pas profiter de ma journée de congé que Camila fait une connerie, le pire c'est que je sais même pas quoi ! Quelques minutes plus et avec une conduite au dessus des limites de vitesse autorisées, je me gare sur le parking de l'hôpital dans un crissement de pneus et claque la portière en courant. Je cour dans le couloirs sans même passer par les vestiaires pour récupérer ma blouse passant devant Allyson qui appelle mon nom mais je me contente de l'ignorer pour allez dans la chambre 24 aussi vite que possible. Je reste étonnée de voir la porte ouverte mais personne se trouve dans la chambre, sauf Camila.

Ma bouche s'ouvre doucement, choquée de ce qui se trouve devant moi. Camila est allongée sur le dos en fixant le plafond, ses poignets sont attachés au lit pour l'immobiliser. Il n'est pas difficile de voir qu'elle n'a pas fermé l'oeil de la nuit, d'immenses cernes noirs se trouvent sous ses yeux rouges mais le pire c'est... c'est tout ce sang sur le mut au côté du lit.

"Camila..." Ma voix se brise sans trop savoir pourquoi alors que j'essaye d'assembler les morceaux de ce qui a pu se produire. Je m'avance doucement pour m'asseoir sur le bord du lit, c'est à ce moment que je remarque l'état de ses mains complètement ensanglantées et ses phalanges écorchées.

"Qu'est-ce que tu as fais ?" La brune ne me répond pas ni me regarde, préférant fixer le plafond. Elle semble triste, à un point que vous pouvez ressentir sa douleur même si vous n'en connaissait pas la cause. J'attrape sa main liée aux barreaux pour examiner à travers le sang séché et me fait la remarque que quelqu'un aurait pu nettoyer ses plaies. Pourquoi aurait-il du sang sur le mur ? Je lâche sa main et regarde celui-ci et réalise ce qu'elle a fait, ses tocs...

"Tu as tapé sur le mur depuis que je suis partie" Je murmure à moi même complètement choquée de son geste et quand je me retourne vers Camila je vois une larme couler sur sa joue.

"Pourquoi tu as fais ça Camila ?" Je me place à la porte et demande à un infirmier de m'amener une bassine d'eau ainsi que de quoi la soigner avant de la rejoindre. Je regarde l'heure sur mon téléphone, 1h43, super. Mes doigts se portent naturellement à sa joue pour essuyer la goutte d'eau salée qui dévale doucement sa peau, mon geste semble attirer son attention.

"Il me semblait t'avoir dit de ne pas faire de bêtises" Je souris pour lui assurer que je ne lui en veux pas et que ce n'est pas un reproche, il manquerait qu'elle le pense et qu'elle réagisse mal. L'infirmier rentre dans la chambre et me dépose ce que je lui ai demandé une minute plus tôt.

"Pardon..." Je me tourne vers Camila une nouvelle fois et cette fois ses yeux sont posés sur moi, une nouvelle larme coule sur sa joue. Elle semble fragile et s'effondrerait avec un simple touché.

"Je savais pas ... que c'était mal" Mon Dieu pourquoi as t-il fallu qu'elle dise ça, ma poitrine semble s'être alourdi brusquement à ses mots et à la culpabilité qui la ronge. Comment peut-on être aussi innocente et naïve à un âge pareil ? C'est pas normal.

"Hey ne culpabilise pas, c'est pas grave" J'attrape le tissus dans la bassine d'eau et prends délicatement sa main pour enlever tout ce sang séché sur sa peau, le chiffon ne tarde pas à prendre une teinte rouge en même temps que l'eau présente à mes côtés. Sa peau est sèche ainsi que abîmée, un manque d'hygiène d'une telle importance est remarquable, voir à faire peur.

"Camila, va falloir que tu m'aide parce que je veux t'aider mais je peux pas le faire si de ton côté tu ne fais pas d'efforts" Je me lève pour me placer de l'autre côté du lit et nettoyer son autre main attachée par des liens. Je n'ai jamais pu concevoir ce genre de méthodes mais parfois on à pas le choix comme quand Austin autorise ma camisole à certains patients : c'est barbare et Moyen Ageux. Son regard suit chacun de mes mouvements attentivement pour voir si je lui ferais du mal au cas où, je suppose.

CrazyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant