Chapitre 11

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Je m'avançai.

Pas à pas, je me dirigeai vers l'homme que je considérais autrefois comme un père.

Une foule de gros bras me regardaient marcher sur le carrelage éclatant de l'immense salle de réception. Celle-ci était à l'image de l'extérieur, vulgaire et ostentatoire.

Mon père m'observait avec un air faussement bienveillant qui m' horripilait. Après tout ce qu'il m'avait fait subir, comment osait-il me regarder comme si rien ne s'était passé !

Je sentis une colère froide m'envahir lentement comme un poison. Mes sourcils se froncèrent d'eux-mêmes, mes poings se fermèrent et mes yeux lancèrent des éclairs.

Bientôt je fus devant lui. Pendant quelques instants, nous nous regardâmes comme des chiens de faïence. Moi avec haine, lui avec amour.

Finalement, Evan se décida à rompre le silence :

- Chef, voici votre fille.

Non, sans blague, personne n'avait remarqué mon arrivée. Il n'avait rien d'autre à dire ? Je lui adressai un regard inquisiteur et il me répondit d' un sourire contrit. Je haussai les sourcils, surprise.

Peut-être mon père n'avait-il pas réussi à effacer toute son humanité ?

Je sentis une bouffée d'espoir m'envahir car, malgré tout, il restait mon meilleur ami ainsi que mon premier amour...Mais je la chassai aussitôt : Evan avait changé et il avait fait des choses horribles. Ce n'était plus le gentil garçon rieur de mon enfance et il fallait que je me l'enfonce dans la tête.

Je me forçai à détourner les yeux et l'ignorai lui signifiant que je n'étais plus son amie. À cette vue son sourire disparu aussi vite qu'il était apparu. Mon père, qui assista à mon petit manège, dit soudainement :

- Alors ma chérie, raconte-moi, qu'as-tu fait ces deux derniers mois ?

- Pourquoi ? Vous voulez tuer tous ceux qui m'ont aidé ? Répondis-je d'un ton agressif.

- Quoi ? Mais non voyons mon coeur, je m'intéresse juste à toi.

- C'est un peu tard pour ça vous ne pensez pas ?

Je lui répondais mal devant tous ses soldats, je l'humiliais délibérément devant eux. Mon but était tout simplement de découvrir sa véritable nature qui ne tarda pas à apparaître :

- Écoute jeune fille, me dit-il d'un ton froid, ici je suis le maître, je peux faire ce que je veux. Alors ne t'avise pas de m'énerver car oui, je peux tuer tes petits amis d'un claquement de doigts. Et je n'ai pas besoin de toi pour ça, je connais déjà leurs identités.

Je sentis une goutte de sueur descendre le long de ma tempe mais je ne faiblis pas et soutins son regard glacial.

Et puis soudain, il éclata d'un rire tonitruant.

- Tu es bien ma fille, tu n'abandonnes jamais ! Aller viens ma chérie que je t' accompagne jusqu'à ta chambre.

Je décelai dans sa voix une menace à demi-dissimulée qui me persuada de le suivre. Avant de quitter la salle, je jetai un coup d'œil à Evan qui m'adressa un petit hochement de tête me signifiant que tout irait bien.

Peut-être restait-il tout de même des vestiges de l'ancien Evan ?

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Et voici le nouveau chapitre ! Merci @Looool02 pour m'avoir secouée un peu et merci à vous d'avoir gardé Ne te retourne pas dans votre bibliothèque !

Comme cadeau, je vous propose de me demander ce que vous voulez ! Cela vous va ? 😁

À bientôt pr le prochain chapitre ❤

Ne te retourne pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant