chapitre 5

5.8K 646 31
                                    

Arrivés à l'hopital, il demanda de voir ma mère.

Je l'ai présenté à celle-ci et ils se sont longuement parlé en mon absence.
J'étais dans la salle d'attente pour demander à Mouhamed de nous précéder à la maison car le docteur nous a promis de libérer maman ce soir.

Lorsqu'il fut sorti de la chambre, il me regarda longuement avant de m'ordonner de lui donner l'ordonnance.

Moi: Non laisse, je vais m'en occuper, je t'ai déjà assez fait perdre ton temps.

Lui: ce n'est pas grave, donne la moi. S'enquit-il avec insistante.

Je lui donne l'ordonnance tout en lui tendant l'argent mais il prit l'ordonnance tout en s'esquivant de prendre l'argent. J'ai insisté et l'ai supplié de le prendre mais il refusa.

Lui: Donne cet argent à ta mère.

Moi: mais tonton...

Il ne me laissa pas terminer ma phrase et reprit:

Lui: vas-y. Fit-il en m'interrompant d'un geste de la main.

Moi: d'accord et merci pour tout.

Il ne dit rien et se limita de me lancer un sourire avant de partir.

Je trouvé ma mère entrain de se préparer pour se lever.

Moi: tu vas où maman?

Elle: dans les toilettes.

Je l'aide à se lever et l'attends. À son retour, j'ai entamé la discussion.

Moi: Maman, le monsieur de tout à l'heure m'a demandé de te remettre cette somme. Dis-je en lui tendant l'enveloppe.
Elle la prend et poursuit:

Elle: pourquoi?

Moi: je ne sais pas, il me l'avait donné pour l'ordonnance mais il a changé d'avis et m'a demandé te la remettre.

Elle: Depuis quand tu prends l'argent des inconnus? Demande-elle en me regardant dans les yeux.

Moi: Je t'ai dit comment on s'était rencontré tout à l'heure non?

Elle: Mais cela ne signifie pas qu'il n'est pas un étranger pour toi. Tu fais facilement confiance aux gens.

Moi: il ne faut pas tant se méfier des gens maman, cet homme est unique et il a l'intention de nous soutenir inconditionnellement. Je t'assure que c'est une bonne personne. Tu sais maman, l'une des inconvénients de l'infortune c'est la méfiance qu'elle inspire.

Elle: si je ne le connaissais pas je t'aurais ordonné de lui rendre son argent.

Moi: comment ça si tu ne le conaissais pas. Demandais-je- ébahie.

Elle: au fait nous nous connaissons mais il y'a longtemps.

Moi:comment cela vous vous connaissez?? Demandais-je

Moi: oh mon dieu que le monde est petit qui aurait cru que vous vous rencontrerez .Mais tu ne m'avais jamais parlé de lui auparavant?

Elle: ah ma fille si tu savais. Le coeur d'une femme est un océan de secret. Badara et moi étions les meilleurs amis du monde.
Il naquit à Dakar dans une famille de riches marchands qui voulait en faire un avocat. Il fut donc des études de droit; mais il rêvait de devenir gestionnaire d'entreprise et l'est devenu en effet.

A l'époque, les gens nous appelaient les jumeaux.
On était de véritables amis jusqu'au jour où tout a basculé.
Sa mère lui a demandé d'arrêter de me fréquenter du fait que nous n'étions pas de la même classe sociale.
À vrai dire, sa maman croyait que nous sortions ensemble alors que ce n'était pas le cas.
C'est quelqu'un qui a tout donné de lui pour m'aider à devenir moi-même.

Elle a continué de me parler de lui et j'ai su combien cet être lui était unique.

C'est quand la nuit venait de tomber que tonton Badara proposa de nous déposer.

Dans la voiture je racontai à ma mère l'incident qui s'était produit chez ma patronne.

Elle: je ne comprends vraiment pas sa méchanceté mais c'est comprehensible car les méchants n'ont pas besoin de raison pour haïr, leur méchanceté suffit.

Moi: j'ai la faiblesse de penser qu'en général la méchanceté n'est pas une preuve d'intelligence...

Je discutais avec ma mère quand tonton Badara nous interpelle.

lui: Ça discute entre mère et fille et on ignore le reste?

Je ne dis rien et me contente de sourire .

L

ui: tu travaille où ma fille ?

Moi: au fait je suis femme de ménage dans une villa à Fann Résidence.

Il regarda vaguement avant de poursuivre.

lui: j'espère que ta mère t'a dit que nous nous connaissons.

Moi: oui et ça m'a vraiment surpris.

Lui: Tu sais? tu as la meilleure mère du monde.

Moi: je sais tonton mais dis donc vous pouvez me trouver du travail dans votre entreprise comme femme de ménage par exemple?

Lui: Ne t'inquiètes pas ma fille. Ta mère telle que je la connais je sais qu'elle n'acceptera pas que tu retournes dans cette demeure et il n'existe pas de meilleur exercice pour le coeur que de se pencher pour aider quelqu'un à se relever.

Maman: je connais Fanny mais je ne savais qu'elle était douée d'une si grande force d'âme pour supporter les maux qui s'abattent sur les gens mais sache ma fille que dieu est là pour tous.

Toton: Ma fille à présent tu vas devoir aider ta maman. Tu dois être forte pour elle et je serais là pour t'aider à t'en sortir. Tu peux compter sur moi.

Le reste du trajet se fit dans un silence de cimetière. Tonton essayait de se concentrer sur la route mais on sentait qu'il était à fond dans ses pensées.
Il était 20h lorsque nous arrivâmes. Nous avons dit au revoir à tonton qui nous promet de passer le lendemain et avons descendu dans attendre.

Nous avons trouvé Mouhamed au salon entrain de nous attendre. J'ai déposé les médicaments sur le lit et suis ressortie nous acheter à manger puisque je n'ai rien pu préparer pour le dîner.
À mon retour, je nous ai servi et nous sommes allés au lit.

Deux jours passèrent et pas de nouvelles de tonton Badara.
Nous ne l'avons plus revu depuis ce fameux soir.
Je commençais vraiment à m'inquiéter mais ma chère mère ne cessait de me faire croire qu'il reviendra.

Mouhamed lui il ne croyait pas du tout à tonton Badara depuis le début.
Il nous signalait tout le temps que les gens disent vouloir aider les autres uniquement pour se sentir meilleurs qu'ils ne sont en réalité.

Moi par contre je ne perdais pas espoir car il était mon seul espoir et je ne supporterai pas une déception de sa part.

Trois, quatre, cinq jours et toujours pas de traces de tonton Badara.

J'ai alors décidé de chercher du travail dans Dakar le lendemain car pas pour un empire, je ne retournerai chez Fanny. J'ai assez été humiliée là-bas pour y retourner.

Maintenant tout ce que je sais, c'est qu'il faut que je me trouve du boulot et trés rapidement car nos économies commencent à s'épuiser.

           ❤❤❤❤❤❤❤❤❤❤

Chères lectrices, c'est la fin de ce chapitre , n'oubliez pas de voter🌟 et de commenter.

J'avais perdu le mot de passe de mon compte wattpad c'est pourquoi j'ai tardé à poster une suite. J'espère que vous me comprenez. J'ai vu vos messages et tout merci encore de vous inquiéter pour moi😙😙

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Aug 23, 2016 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

le destin de DiarraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant