Chapitre 3

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Nous continuions toujours de rouler, la route s'étendant infiniment devant nous. Les paysages défilaient et la nuit peu à peu tombait. Le ciel se parsema d'étoiles tandis que, derrière, Adila et Meï étaient bien éveillées. Mon père continuait à fixer la route sans se fatiguer, déterminé à nous emmener à destination. Mais, alors que je me retournais vers l'avant après avoir adressé un sourire aux filles, quelque chose apparu. Alors que les phares de la Jeep Renegade éclairaient au loin, un camion jaillit de nulle part, fonçant vers nous. Mon père eut à peine le temps de nous prévenir que la collision éclata. Notre voiture, malgré sa lourdeur et sa solidité, fut balayée. M'accrochant de toutes mes forces alors que la voiture volait dans les airs, emplie des hurlements de Meï et Adila. Alors, je découvrais avec horreur que mon père s'était évanoui au volant. C'est dans ce genre de moments que les secondes passent telles des heures, que nos souvenirs et regrets ressurgissent, que nos peurs vaincues refont surface, que notre corps ne supporte plus. Je fermais les yeux. Et ma vie défila devant moi. Et celle-ci, malgré ses difficultés, me semblait avoir été belle. Elle l'avait été. Elle devait encore l'être. J'ouvrais les yeux, me lançais sur mon père et appuyait sur le frein. La voiture, au lieu de rebondir au sol, freina et ce qui avait semblé durer 10000 heures n'en avait fait que quelques secondes. Les roues se posèrent au sol et un son strident retentit. La voiture tint le choc et tout s'arrêta. Adila et Meï rouvrirent les yeux et firent un "Wow!" qui résuma la situation. Sans attendre, nous ouvrîmes les portes pour examiner les dégâts. Rien de bien grave. Je secouais mon père qui semblait toujours aussi inconscient et finissais par le placer derrière. Je pris place devant, Meï à côté de moi.

-Adila? Mon père n'a rien de cassé? demandai-je inquiète

-Non il n'a rien. Il va se réveiller bientôt. répondit-elle en jetant un coup d'œil

J'hochais la tête et me re-concentrais sur la route. Je me demandais par contre pourquoi ce camion nous avait percutés. Il restait 3 heures et 39 minutes avant l'explosion de la bombe. Et, à l'horizon, j'apercevais Los Angeles qui se dévoilait à nos yeux petit à petit.

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