2.Journey

Chapitre 5

Nous marchâmes indéfiniment, mes jambes infatigables, traînant derrière moi la troupe entière. Le soleil était à son zénith et diffusait ses rayons calcinants sur nos dos courbés par la douleur. À ce moment-là, mettant la main au-dessus de mes yeux, j'aperçus, cette fois-ci beaucoup plus proche, Los Angeles qui semblait nous attendre. Épuisés, nos jambes titubantes, nous n'en pouvions plus. Mon père sortit son téléphone et tenta de capter du réseau. Je me tournais vers lui, incapable de parler et lui jetant donc un regard qui voulait-dire : que fais-tu ? Il composa un numéro sans répondre à ma question, numéro qui décrocha immédiatement:

-Oui allô chéri ? Oui c'était pour savoir si tu pouvais venir nous chercher de Los Angeles, disons qu'on a eu un petit problème avec la voiture, je t'expliquerai tout plus tard. D'accord ? Merci beaucoup je t'aime.

Et il raccrocha. Sans poser de questions, nous nous remîmes à marcher inlassablement vers notre destination. Le fait de pouvoir observer Los Angeles de notre point de vue avait redonné de l'espoir aux filles qui marchaient maintenant à mes côtés. Je me retournais, faisant signe à mon père d'avancer mais il m'observa étrangement.

-Papa ? demandais-je inquiète

-Hailey ?répondis-t-il. Que fais-tu ici ?

Je m'approchais et secouais ma main devant ses pupilles.

-Papa ! Je ne suis pas Hailey ! C'est moi Queen !

Mon père cligna plusieurs fois des yeux et secoua la tête.

-J'ai été victime d'un mirage !Je voyais...Non rien. fit-il

Je levais un œil soupçonneux et, tout le reste de la route, une seule question trotta dans mon esprit : Qui est cette Hailey ?

Point de vue d'Erik Brown:

Je m'entraînais furieusement contre un punching ball, ne cessant de penser à Adila. Carol m'avait avoué qu'elle était allée s'engager dans des aventures périlleuses et je n'aimais pas ça. Alors que j'assénais des coups de poings à toute vitesse, mon esprit rempli d'inquiétude, je sentis une présence dans la salle et me retournais, en position de combat.

-Qui est là ? demandais-je

Tout à coup une silhouetta sortit de l'ombre et, à l'aide d'une matraque, me décocha deux coups dans les côtes. Posant mes mains sur ma peau endolorie, je m'écroulais et criais de douleur. Une ombre apparut devant moi, une personne cachée derrière un hoodie se pencha et dut apercevoir que j'étais encore réveillé car elle souleva la matraque au-dessus de ma tête et y donna un coup suffisamment fort pour m'assomer. Tandis que le bruit de la matraque en bois qui tombait à terre résonnait, mes forces m'abandonnaient. Dans quoi donc ma fille s'était engagée ?

Point de vue de Queen:

Enfin, après une grosse heure de marche, nous arrivâmes devant un panneau au milieu de nulle part. Celui-ci était l'entrée de Los Angeles. Je me retournais et demandais solennellement :

-Les filles vous êtes prêtes ?

Ce à quoi Meï et Adila répondirent simultanément :

-Plus que prêtes !

Et, en quelques secondes, nous étions parties pour sauver Emma.