chapitre 3

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Gladys avait passé la journée dans les cartons. Après avoir tenté de gérer simultanément Marius et l'emménagement elle avait renoncé et avait appelé à la rescousse la mère de Marc. Gladys aimait cette belle-mère bienveillante et discrète. Elle avait perdu ses parents alors qu'elle n'était pas majeure, tous deux décédés d'un cancer à quelques mois d'intervalle. Elle avait trouvé en Martine la douceur et l'appui d'une mère de substitution. Les deux femmes s'étaient rapidement appréciées et étaient désormais très amies, se liguant parfois gentiment contre Marc. Ce dernier aimait voir la complicité grandissante entre les deux femmes, lui si attaché à cette mère courage qui l'avait élevé seule quand son père était parti dans les effluves d'une autre.

Disponible pour les aider depuis leur arrivée, la douce sexagénaire accouru à l'appel de sa belle fille. Elle vint chercher Marius pour laisser Gladys organiser tranquillement sa maison. Gladys pu enfin déballer les derniers cartons estampillés 'cuisine' et fit un saut chez Ikéa, son magasin d'ameublement fétiche pour faire quelques emplettes. Elle acheta principalement de la vaisselle, des mugs colorés, des poêles, marmites et des Tupperware de toutes les formes et toutes les tailles maintenant qu'elle avait une vraie cuisine et de la place pour ranger.

Elle termina ensuite la chambre de Marius, colla les stikers dinosaures commandés sur le net et éparpilla des doudous aux quatre coins de la pièce qu'elle voulait rendre rassurante pour son tout petit qui avait encore du mal à faire ses nuits. Marc et elle étaient des parents patients et prenaient sur eux pour se lever à tour de rôle chaque nuit, du moins c'est ce qu'ils avaient convenu au début car depuis quelques temps Marc, gros dormeur, n'entendait pas son fils pleurer et ne se levait plus. Gladys assurait donc son tour.

A 17h Marc n'était toujours pas rentré de sa journée de pré-rentrée au lycée. Elle le savait tendu et ne lui tenait pas rigueur de ne pas avoir donné de nouvelles de la journée. Elle décida d'aller récupérer Marius seule chez sa belle-mère. Celle-ci aura à coup sûr cuisiné une pâtisserie maison et Gladys en profiterai pour faire une pause. Elle partit vite et oublia son portable sur la table basse du salon. Une minute plus tard l'écran s'alluma avec un smiley cœur envoyé par son cher mari.

Quand elle passa la porte de chez sa belle-mère elle fut accueillie par les familiers petits cris de son bébé et la chaude voix de Martine.

« - Tu veux une part de tarte ma belle ? Elle sort tout juste du four ! »

Gladys sourit et s'affala sur le canapé moelleux.

A l'heure du dîner, Marc raconta à sa femme sa journée, son nouveau lycée, ses conditions de travail, sa rencontre avec ce farfelu nouveau collègue. Gladys l'écoutait attentivement entre rires et stupéfaction.

La maisonnée se coucha tôt et s'endormit pour quelques heures, avant que les pleurs de Marius brisent le silence profond de la nuit.

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