Chapitre 15

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Gladys était sexy dans sa tenue de sport, un ensemble noir short et débardeur.

Deux jeunes hommes qui regagnaient les vestiaires du club de tennis où Marc avait réservé un cour se retournèrent discrètement sur son passage. Ce comportement n'échappa pas à Marc. Il n'était pas un brin jaloux et s'avouait même fier que les autres hommes regardent, toute proportion gardée, sa femme.

Le couple avait laissé Marius chez Martine et avait opté pour deux heures de tennis dans ce club prisé de la région.Terrains isolés dans la pinède avec vue sur mer, le cadre idéal pour une réconciliation après les tensions de ces derniers jours.

Ils savaient qu'ils allaient devoir discuter, crever l'abcès mais pour le moment le couple voulait juste partager un instant de détente.

Après quelques balles d'échauffement rondement menées, Gladys, en manque de sport, voulut augmenter le rythme ce qui n'était pas sans déplaire à son mari. Tous deux étaient de véritables compétiteurs. Les années de danse à l'opéra avaient donné à Gladys le goût du dépassement de soi. Marc était un passionné.

- Celui qui marque a le service ! annonça Marc.

Gladys marqua le premier point d'un puissant coup droit bien placé sur la ligne de fond.

- Je commence à servir ! dit-elle fièrement.

- Dans les carrés ! Pas de cadeaux chérie ! répliqua Marc.

- Ca ne sera pas utile !

Pendant plus d'une demi-heure les deux amoureux se disputèrent une partie acharnée se rendant point pour point. Le revers de Marc était puissant et précis. Gladys, tout en douceur et en stratégie le talonnait.

Elle avait un don pour analyser rapidement les situations dans le sport comme dans la vie.

Elle n'avait pas eu l'impression de manquer de tact ou de fair-play au repas du samedi précédent et elle ne comprenait toujours pas la réaction excessive de son mari à son encontre.

Elle avait juste donner son ressenti sur sa nouvelle vie, sur cette élève qui perturbait Marc lors d'une conversation qu'elle jugeait des plus anodines.

A aucun moment elle n'avait voulu le blesser.

Gladys avait été surprise de voir Marc bouder et traîner sa mauvaise humeur dans son coin tout le week-end.

La jeune femme, en nage, fit signe à Marc qu'il était temps de faire pause. Ce dernier, pas mécontent de souffler un peu,la rejoignit sur le petit banc au bord du terrain. Marc sortit deux petites bouteilles d'eau et en tendit une à sa bien aimée.

- On arrête de se faire la tête Madame mon épouse ? dit-il avec un sourire encore plus charmeur que ne l'était son regard.

Gladys s'essuya le visage avec une serviette éponge. Le bas de son visage était caché.

- Mais vous êtes le seul à faire la tête Monsieur mon époux.

Marc baissa le regard.

- Oui je sais et je m'excuse pour mon comportement de ces derniers jours. Mais ça m'a rendu fou que toi tu ne comprennes pas et que tu parles de Sylvia comme ça. Pas toi ! Tu es trop parfaite pour parler comme ça ! Dans ta bouche ces mots étaient vulgaires et méprisants !

Gladys tomba des nues. C'était donc ça ! C'était la discussion autour de son élève qui avait fâché son mari ! Elle qui croyait qu'il était vexé parce qu'elle ne lui avait pas parlé de ses difficultés à se faire à son emménagement ! En fait, il se foutait bien qu'elle soit heureuse ici !

- Quoi ???? hurla-t-elle ?

- Vulgaires et méprisants, répéta Marc.

- Ca j'ai compris ! Mais c'est vraiment ça qui t'a énervé ?

- Oui, je me suis senti trahi et pas soutenu, surtout devant mes nouveaux collègues !

Gladys pouffa.

- Et moi qui croyais que tu te faisais du souci pour moi, pour mon intégration !

Marc se sentit aussitôt coupable d'avoir négligé le bonheur de sa femme mais il lui paraissait tellement improbable que Gladys ne s'acclimate pas ici. Tout le monde rêve de vivre au soleil, au bord de la mer,dans le sud !

- Mais chérie, toi tu es forte ! Bien-sûr que tu vas te plaire ici !

- Merci de t'en préoccuper !

Marc expliqua à Gladys sa façon de voir les choses.

- Tu vois cette jeune fille, Sylvia, je crois qu'elle a confiance en moi. Je peux l'aider, je le sais. Si je la laissais seule dans son coin je ne ferai pas correctement mon métier.

Gladys savait que son homme était un professionnel et son métier lui tenait à cœur. Elle se résigna.

- Ok, je lui laisse un peu de place mais garde un peu de temps et d'énergie pour moi. Pense encore à moi.

Gladys gardait en tête l'épisode de la jeune collégienne parisienne et ne souhaitait pas voir Marc s'impliquer autant et revivre un tel stress.

- Que tu es bête ! Je pense tout le temps à toi ! Je t'aime !

- Je t'aime aussi.


Marc embrassa Gladys amoureusement et la serra contresa poitrine. En toile de fond le soleil commençait à décliner surla mer.

- On y retourne ? demanda Gladys.

Marc ne répondit pas.

Les amoureux réconciliés profitèrent un long moment de rester collés l'un contre l'autre. Gladys sollicitait les baisers de son homme. Marc les lui rendait volontiers. Il humait l'odeur de sueur mélangée à son puissant parfum épicé. La bouche de Marc embrassa le coup de sa belle tendrement. Ses lèvres glissèrent jusqu'à mordiller le lob de son oreille. Gladys profitait pleinement de cet instant lovée dans les bras de son Marc. Ses mains décoiffaient son homme, ses doigts s'enfonçaient dans son cuir chevelu. Ces pulsions exercées sur son crâne excitaient Marc. Gladys fermait les yeux tandis qu'il observait attentivement son visage défait alors que ses mains entraient dans son short si serré puis dans sa culotte. Il la pénétra de ses doigts, plusieurs fois, jusqu'à satisfaire pleinement son épouse.

Les jambes de Gladys défaillirent, Marc la retint et la porta tendrement sur le banc.

La jeune femme reprit ses esprits, bu une gorgée d'eau.

- Cette partie là je l'ai gagnée !! fanfaronna Marc.

- J'avoue !

- Tu veux toujours y retourner ou tu déclares forfait ?

- Ca me tue de le dire mais tu as gagné par forfait chéri !

Ils rigolèrent et s'enlaçèrent de nouveau.

Une fois les raquettes rassemblées et les balles ramassées, les époux quittèrent le court et regagnèrent leur voiture familiale.

Le chemin du retour, d'une trentaine de minutes sedéroula dans le silence total.

Gladys observait Marc, soucieux, du coin de l'œil.

Son mari l'aimait mais elle aurait voulut qu'il se préoccupe d'avantage d'elle que des problèmes de poids d'une adolescente mal dans sa peau.

De son côté, Marc se demandait à quoi Sylvia pouvait occuper ses journées. Certainement pas à faire du tennis ou un quelconque autre sport.

Même un sport doux pour son corps comme la nage.

La natation...le cycle approchait à grand pas...


Il fit un détour avant de rentrer pour passer par la corniche du Faron. La vue était à couper le souffle et réconforta Gladys.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 23, 2016 ⏰

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