Le Jeu du hasard et de l'amour

128 6 2
                                    


Note de l'auteur: Je ne saurais situé exactement cet OS ,je vous laisses donc le plaisir de le placer à l'endroit qui vous semblera le plus juste.

Ce jour-là j'eus le sentiment de naître, de renaître, pas de tourner une page, non. Pas ça. L'impression de me réveiller pour la première fois, de respirer pour la première fois, antipathique léthargie qu'est l'ennui provoqué par une vie morne, monotone,dénué de goûts, de voir un nouveau monde. Où peut-être est-ce seulement l'angle de vue utilisé qui me fait découvrir ces choses jusqu'alors invisible à mes yeux. C'est une nouvelle dimension qui se superpose aux précédentes, amenant avec elle flot d'informations et de reliefs. Que je me dois d'intégrer, pour avoir une meilleure compréhension de ce qui se passe, m'entoure, de ce qui à changé en moi. Ce qui change en moi. Car il y a bien un facteur qui a provoqué tout cela, qui n'est pas des moindres et m'obsède à un point où je sens presque la démence poindre, comme le mal de crâne.Cet homme en particulier, le jour je le côtoie, la nuit il me hante.Il y à cette attraction indéfinissable entre lui et moi, cette attirance mutuelle. Il chamboule tout, brise mes repères, casse mes codes. Brise mes chaînes intérieurs. Pourquoi ? Que de questions qui se bousculent dans l'espace restreint de mon crâne, et l'infinie espace de l'esprit en perpétuel quête de découverte, en perpétuel mouvement, en constante oscillation. Si peu de réponses à mes interrogations. Je tangue sur le fil de ma vie, un pas en avant, deux en arrière, et voilà que tout balance. Rien n'est stable, mes fondations sont pourries, elles cèdent devant ses avances. Je ne sais quel coté accepter, quel part de moi embrasser. Terrible dilemme,combat, qui perdure depuis la nuit des temps, entre la Raison et la Passion. La passion dévorante qui me grignote un peu plus chaque jour. Cette malsaine passion, cette malsaine relation, cette malsaine passion. Et pourtant, je l'affectionne tant. Ces ignobles araignées qui crépitent dans mon estomac lorsque je pense à lui, l'adrénaline monte par vagues et tentent de m'engloutir. Mais la Raison n'est jamais loin et les vagues redescendent après le passage fortuit de cette dernière. Elle qui lutte si durement pour me garder dans ce qu'elle appelle, dans ce que la société appelle « Le droit chemin ». Celui que l'homme civilisé doit suivre, refoulant au plus profond de son être ses basses pulsions, celui dont je ne dois m'écarter, celui dont l'homme ne devrait s'écarter, sous aucun prétexte. Que de restrictions. Malgré ces avertissements je tangue encore au bord du précipice, ballotté par le flot des pensées, des idées contradictoires. Un faux pas et c'est finis. C'est la fin. La fin de quoi ? La fin d'une réalité erronée ? La fin d'une réalité idéalisée jusqu'à aujourd'hui ? La fin d'une phase ? Celle où le papillon se pare de ses plus belles couleurs et, sous une délicate brise qui pour lui fait office d'ouragan, il prend son envol et disparaît au loin dans l'infini horizon, dans l'étendue azur parsemés de tâches opales qu'est le ciel. Pour lui, plus rien n'a d'importance, ce qui compte c'est la liberté, aller où bon lui semble, aussi loin que sa petite vie le lui permet. De faire les choix qui lui semble juste sans être tiraillés par un quelconque partie. Quel genre de vie ai-je mené jusqu'à aujourd'hui ? Quel genre de jeu est-ce cela ?



I murder love in the night- Hannigram (recueil d'OS)Where stories live. Discover now