- Maman ! Maman !
Je la vois de nouveau me filer entre les doigts, je pouvais la sauver, je sais que je pouvais. Mais encore une fois je me réveille, sueur au front, larmes froides sur les joues, j'ai mal aux poumons à cause de ma respiration qui est devenue trop lourde.
Papa n'est pas encore rentré du poste, sinon il serait déjà à mes côtés en train de me consoler, comme chaque fois que je fais ce cauchemar, j'en finis par ne plus en dormir la nuit. Quelque fois j'enchaîne les boissons énergisantes pour ne pas m'endormir. Cela faisait quelques mois qu'il n'était pas revenu hanter mes nuits.
J'enlève les draps qui m'entouraient et me lèvre du lit. L'atmosphère dans ma chambre est trop lourde, j'ai trop chaud, beaucoup trop chaud. Je sors de ma chambre et après un moment d'hésitation, je sors de la maison et me retrouve sur le balcon de notre petit perron. J'inspire, j'expire, j'inspire, j'expire. La fraicheur de cette nuit me fait du bien, je respire plus doucement, les battements de mon cœur ralentissent finalement et je me sens mieux, presque dans mon état normal.
J'entends les pneus de la voiture de papa freiner devant notre maison et je me rends compte de la vive fraicheur de cette nuit de fin d'été.
Quand il me voit entrain de l'attendre, je devine dans ses yeux qu'il est inquiet. J'attends qu'il monte les quelques marches qui nous sépare pour le prendre dans mes bras.
- Encore un cauchemar.
Je ne réponds pas, pas besoin de ma réponse, il sait déjà très bien que j'ai passé une mauvaise nuit.
Papa m'embrasse le sommet du crâne et me fait rentrer dans la maison. Nous vivons ensemble depuis 6 ans maintenant. Quand j'avais 11 ans, nous étions toutes les deux à la maison en train dormir, papa étant encore au travaille, quand une odeur de brûlé à emplit mes narines. Les flammes venaient de la chambre de mes parents. J'ai essayé d'ouvrir leur porte mais la fumé gratté ma gorge, ma vision devenait floue et je me suis évanouie.
Quand je me suis réveillée j'étais à l'hôpital, un tube dans chaque narine, et les bras branché à de drôles de machines. Papa était là, à mes côtés, dormant. Il n'eût pas besoin de me le dire. J'avais deviné seule. Maman était morte dans les flammes et je n'avais pas pu la sauver.
- Tu veux quelque chose à boire ?
- Ça ira papa, je vais juste retourner me coucher, dis-je en esquissant un mince sourire (sûrement peu convainquant).
- Comme tu voudras, essaie de dormir un peu, n'oublie pas que demain c'est la rentrée.
Je ne réponds pas et retourne dans ma chambre en soupirant. La rentrée. Les études m'avaient complétement sorties de la tête, et heureusement d'ailleurs. Je passe en terminale, dernière année au lycée. Je ne suis pas du tout emballée par cette dernière année, je n'ai pas besoin de l'école pour voir mes amis, puisqu'ils habitent majoritairement près de chez moi. Je n'ai pas non plus très envie de recroiser l'Elite du lycée de Lack Bay, (soit dit en passant, le nom de notre jolie petite ville dont mon père assure la sécurité). Pour revenir à cette Elite, je parle de ces personnes belles, intelligentes, sportives, qui font la réputation de notre lycée. Ils sont du genre populaire, enfin je ne pense pas que la popularité soit un terme qui existe encore au 21ème siècle, mais passons.
L'Elite existe depuis plusieurs dizaines d'années maintenant, maman en faisait partie étant jeune. On m'a demandé à plusieurs reprises (chaque année d'ailleurs), d'y être intégrée. J'ai toujours refusée. Je n'ai pas envie de faire partie de cette secte bizarroïde. Ils sont du genre à rester en groupe fermé, à chuchoter au lieu de parler normalement, leur regard vous glacerai sur place. Enfin, vous m'avez compris, je n'ai rien avoir avec eux, je ne sais pas ce qu'ils ont l'air de faire dans leur cercle, mais il est clair que la plupart du temps ça n'a rien avoir avec les études, croyez-moi.
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L'Elite.
Mistério / SuspenseLena à 16 ans et est la fille du commissaire de Lack Bay, tous les ans elle reçoit une lettre lui proposant d'intégrer la très prestigieuse Elite de son lycée. Elle a la tête dur et se persuade qu'elle ne participera jamais à cette mascarade, qu'ell...