Prologue

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Le 3 juillet 1973, David Bowie tua Ziggy sur la scène de l'Hammersmith Odeon; en entonnant le sublime Rock N Roll Suicide.

PDV David Bowie

Quand je redescendis de la scène, ce fut pour moi un soulagement, ça y est Ziggy Stardust n'existait plus. Mon alter ego était désormais mort. Les gens diront peut-être : « pourquoi tuer Ziggy alors à l'apogée de sa gloire ? » En fait, Ziggy n'a jamais été créé pour devenir important. Ce n'était qu'un exercice, qu'un masque. Il m'a fait peu à peu oublier qui j'étais. J'avais l'impression d'être au bord du gouffre, je ne savais plus qui j'étais ,je ne savais plus qui était le vrai David Bowie. Mais je repartais heureux, je savais que je venais de donner probablement l'un des concerts les plus marquants de ma carrière.

Je m'apprêtais à sortir de l'Odeon, j'entendis des centaines de fans qui m'attendaient dehors ; plusieurs hommes de la sécurité me firent traverser la foule afin de rentrer dans la voiture. Une femme se jeta sur moi et me plaqua au sol. Elle tenta de m'embrasser mais les hommes de la sécurité la saisirent et l'éloignèrent. Ce genre de situation me procurait toujours une sensation étrange, je ne m'y étais toujours pas habitué. Mais cela me plaisait, je trouvais ça assez amusant de se faire embrasser par une inconnue.
Je réussis enfin à rentrer dans la voiture qui démarra aussitôt. Plusieurs fans coururent après la voiture et tapèrent contre les vitres. Je les saluais en souriant. J'ai toujours eu beaucoup de sympathie et un grand respect pour mes fans, même si je sentais que la célébrité commençais sérieusement à me rendre dingue. Soudainement je me rendis compte que mes mains étaient en train de trembler. Je sortis de la boîte à gant un sachet de cocaïne, puis je saisis mon petit tube en bois qui se trouvait toujours dans la poche gauche de mon manteau. Je commençai à la sniffer en écoutant la cassette du Velvet Underground qui passais en boucle dans la voiture depuis plusieurs jours. Je pouvais enfin me détendre. Je planais sous l'air de Sunday Morning et d'Heroin mes deux chansons préférées de l'album. Heroin étais un morceau tellement puissant.
Je traversais Londres, cette ville étrange; la ville où j'étais né. Soudain je repensais à mon enfance et à mon frère Terry, ce genre de pensées qui me hantaient l'esprit et me faisaient terriblement souffrir. Je repris donc une poignée de cette délicate poudre blanche car elle m'aidait à oublier. Dans l'obscurité de la ville, j'observais les gens dans la rue et je me disais que parfois j'aimerais être comme eux.J'aimerais aller tous les jours chercher une baguette à la boulangerie sans provoquer l'hystérie.
Nous approchâmes de l'hôtel Café Royal où j'allais retrouver tout le monde: Angie, Mick Jagger, Lou Reed et tant d'autres. Nous allions fêter la fin de la tournée; mais c'était surtout un prétexte pour faire la fête,passer du bon temps, boire de l'alcool et si l'occasion se présentais trouver quelqu'un à mettre dans son lit. Ma femme Angie, et moi avions toujours été un couple assez libre et nous nous accordions à chacun, de temps à autre, de petites aventures charnelles à droite et à gauche.
La voiture ralentit, nous arrivions au Royal Café,mon chauffeur se gara à l'arrière du bâtiment afin d'éviter les fans qui auraient pu nous suivre.
Je me dépêchai d'entrer avant que les gens ne me remarquent. Une fois à l'intérieur, une charmante demoiselle âgée d'environ 30ans m'accueillit dans la hall d'entrée, elle portait une jupe serrée qui soulignait merveilleusement ses formes. Elle avais de magnifiques yeux bleus et de long cheveux blonds et bouclés qui lui descendaient jusqu'à la taille.
– Bonsoir ! Vous êtes bien Mr Bowie ? Me lança t-elle avec un sourire radieux.

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Salut à tous ! :D

Comme je l'ai précisé dans la description je suis ouverte à tous commentaires (positifs et négatifs) ainsi qu'a vos conseils.


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