Cher Dylan || DOB

Chapitre 1

Aujourd'hui est une journée tout à fait normale.
Je suis présentement en train de me préparer pour aller travailler.

Je travaille dans un petit restaurant appelé Le Bistro depuis deux ans. Nous sommes en tout cinq personnes qui travaillent là-bas.

Je finis de peigner mes longs cheveux bruns et vais dans la cuisine pour me préparer à manger. Je me sers un bol de céréales et vais m'assoir dans la salle à manger qui est en fait dans la cuisine.

Je vis dans un petit appartement à New York. Je suis seule, alors je n'ai pas besoin de beaucoup d'espace. New York n'est effectivement pas la meilleure place pour habiter seule, mais j'aime tellement cette ville et je suis capable de me défendre. De plus, ce n'est pas comme si j'allais aller me promener seule pendant la nuit, je ne suis pas assez idiote pour faire une telle chose.

En fait, je vis presque seule. Je vis avec Romeo, mon chien. C'est un carlin, une race de chien que beaucoup de gens trouvent assez laide. Moi, au contraire, je trouve les carlins adorables.

Justement, voilà Romeo qui arrive en jappant.

— Coucou toi ! Tu as faim ? je demande avec une voix de bébé.

Il me répond avec un jappement trop craquant.
Je me lève et lui sert à manger. Je m'apprête à m'assoir lorsque j'entends mon téléphone portable sonner. Je cours en direction de ma chambre et saute sur mon lit, attrapant mon téléphone. Je ne prend pas la peine de regarder l'afficheur et répond.

— Allô ?

— Hello sis !

C'est ma sœur Juliette. Je reconnais d'abord sa voix, et c'est la seule personne qui m'appelle "sis".

— Salut Juli ! Comment ça va ?

— Très bien. Extrêmement bien, je dirais. Devine quoi ? demande-t-elle d'une voix enjouée.

— Tu t'es fait un copain ?

— Non, répond-t-elle en soupirant. Mais... Dylan est à New York ! crie-t-elle.

— Dylan...?

— Dylan O'Brien voyons !

Elle recommence pas... Ce n'est pas la première fois que Juliette m'appelle pour m'informer de cette nouvelle. C'est arrivé quelques fois depuis que je vis ici. Je sais déjà ce qu'elle veut me demander...

— Penses-tu que tu pourrais essayer de le rencontrer et de lui faire signer un autographe pour moi ?

— Juli, tu sais très bien qu'il n'y a aucune chance que je le rencontre..., je soupire.

— On ne sait jamais ! S'il te plaît Tori !

— D'accord, mais ne te fais pas d'attentes, parce que les chances sont extrêmement minces...

— Merci merci merci ! Je t'aime !

— Ouais...

Et puis elle raccroche. Je ne comprends pas pourquoi Juliette garde l'espoir que je rencontre son idole. Il y a honnêtement zéro chance.

Je retourne à mon occupation et finis de manger. Lorsque j'ai terminé, je prends tout ce dont j'ai besoin et sors de mon appartement tout en m'assurant de bien verrouiller la porte.
J'entre ma voiture et la mets en marche.

Quelques minutes plus tard, je suis arrivée au travail. J'entre le restaurant et me prépare. Aujourd'hui je commence à 10h30 et je fais la fermeture.

— Bonjour Tori ! s'exclame Adam en me voyant.

— Hey Adam ! Comment ça va ?

Adam est l'un de mes collègues qui est aussi l'un de mes très bons amis. Je peux même le qualifier comme mon meilleur ami. Avec lui, il n'y a pas de secrets. Il sait tout sur moi, je sais tout sur lui.
Je le connais depuis mon arrivée ici, soit depuis environ trois ans. Je l'ai rencontré par hasard où je travaille maintenant aujourd'hui, soit ici. C'est même lui qui m'a faite embaucher.

— Ça va, et toi ?

— Assez bien oui.

— Quoi de neuf ?

— Nous nous sommes vus hier, je dis en riant.

— Pas faux.

— Si j'avais pu, je serais restée couchée ce matin, je dis en soupirant.

— Moi aussi, ne t'inquiètes pas.

Adam marche juste qu'à la caisse pour prendre la commande d'une cliente qui semble avoir son âge. Elle fait exprès d'échapper je ne sais trop quoi pour se pencher et montrer son gros derrière, pour avoir l'attention d'Adam, qui s'en fiche complètement. Sa tactique de séduction ne fonctionne vraiment pas.
C'est vrai qu'Adam est un garçon assez attirant par contre. Grand, cheveux blonds aux yeux verts... Il y a pas à dire, il est mignon.

***

Il est présentement 23h25. Je suis en train de tout ranger. C'est ces moments là que je n'aime vraiment pas. Seule dans le restaurant... Mais dès que le dernier client s'en va, je verrouille la porte derrière lui.

Je suis en train de nettoyer une table quand j'entends quelqu'un cogner à la porte, me faisant sursauter. Les rideaux sont tous fermés alors la personne ne peut pas voir que je suis là.

— Laissez-moi entrer s'il vous plaît ! crie la personne qui est visiblement un homme, tout en cognant à la porte.

Bon, je fais quoi là ? Je suis personnellement assez effrayée, je n'ai aucune envie d'ouvrir la porte à cet étranger. Mais, bizarrement, sa voix me semble familière...

— Allez ! Je vois que la lumière est allumée ! S'il vous plaît ! crie le gars.

Stupide lumière ! Oh, et puis merde. Ça ne peut pas être un criminel quand même, n'est-ce pas ?

Je marche lentement vers la porte et la déverrouille, puis ouvre la porte, tremblotante. Le garçon entre et la ferme derrière lui. Il regarde derrière le rideau, ne me jetant même pas un coup d'œil. J'aperçois deux silhouettes courir dehors qui s'éloignent, faisant soupirer le garçon.

— Merci énormément, soupire-t-il.

Il lève le regard vers moi et sourit. Je comprends pourquoi sa voix m'était familière. Son visage aussi m'est familier.

Je rêve, ou Dylan O'Brien est juste devant moi ?