Sans que personne ne la remarque, Cara se glissa dans un recoin du salon, à l'écart des premiers invités. Elle était justement en train de se féliciter d'avoir évité d'éveiller leur curiosité lorsqu'elle se trouva nez à nez avec Megan Fry qui la toisa d'un air distant.
— Bonsoir, Cara. Je ne m'attendais vraiment pas à te trouver ici.
— Je me suis décidée à la dernière minute, répondit la jeune femme en passant son chemin.
Elle sentit une main glacée se poser sur son bras et s'arrêta pour regarder son interlocutrice d'un air interrogateur.
— Je suis convaincue que Byron préférerait que nous soyons amies, dit Megan en fixant Cara de ses yeux bleus au regard glacial. Après tout, c'est moi qui suis chargée de te tirer d'affaire.
— J'ai déjà beaucoup d'amis, merci. Et maintenant, si tu veux bien m'excuser..., rétorqua la jeune femme en poursuivant sa route.
— Cara?
En levant les yeux, elle découvrit Byron, juste à côté d'elle, tenant deux flûtes de Champagne à la main. Visiblement, il n'avait pas perdu une miette de la conversation.
— Oui ? lança-t-elle d'une voix tranchante avant de se retourner vers Megan. Je te demande pardon, mais je suis supposée faire le tour des invités. Amuse-toi bien.
— Je n'y manquerai pas, rétorqua cette dernière en lui adressant un sourire de pure forme. Ce verre est pour moi ?
Après s'être emparée d'une des flûtes que tenait Byron, Megan s'empressa de rejoindre un autre groupe.
— Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? s'enquit Byron lorsqu'il se retrouva seul face à Cara. — Quelle histoire ?
— Tu la détestes, n'est-ce pas ?
— Je ne vois pas pourquoi je l'aimerais.
— Cela faciliterait pourtant les choses.
— Je regrette de me montrer si peu coopérative, mais je préfère choisir moi-même mes amis et les gens avec qui je travaille.
— On ne peut pas dire que tu aies fait preuve de beaucoup de discernement dans ce domaine, déclara-t-il sèchement.
— Que sais-tu de ma vie sociale ?
— Parce que tu en as une ?
— Et si je préfère ma compagnie à celle des autres ? Je ne vois pas où est le mal.
— On croirait encore entendre une nonne. Fuir toute tentation. Se couper du monde de peur de souffrir.
La mâchoire de Cara se crispa sous l'effet de la colère qui bouillonnait en elle, mais elle parvint à se contrôler, consciente du regard que certains invités posaient sur elle.
— Dans ces conditions, d'ailleurs, poursuivit Byron à voix basse, je ne comprends pas pourquoi tu continues à prendre la pilule. A moins que tu n'aies recommencé à le faire seulement depuis qu'on se revoit ?
— Je n'ai jamais cessé de la prendre. A titre thérapeutique. Rappelle-toi les troubles dont je souffrais quand nous étions mariés et tu comprendras.
— Je n'ai pas oublié.
La jeune femme détourna les yeux en repensant à la compréhension et à la douceur dont il avait toujours fait preuve lorsqu'elle était indisposée. Et si elle manifestait quelque embarras, il lui rappelait qu'il avait une sœur et une mère, et qu'il comprenait les désagréments féminins.
— Tes parents doivent se demander où je me cache.
— Cara, nous devrions vraiment...
Fliss surgit à ce moment-là juste à côté d'eux.
— Venez vite, tous les deux. Papa va commencer son discours.
Cara se retrouva alors intégrée au sein de la fête, exactement comme si elle ne s'était jamais éloignée de la famille. Personne ne semblait s'étonner de sa présence, même si elle remarqua le regard dur que Megan posait sur elle quand Byron la présenta à une grand-tante qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de rencontrer.
— Mieux vaut tard que jamais, déclara la vieille dame en lui souriant.
— Bien sûr, balbutia Cara, gênée.
— Viens donc t'asseoir à côté de moi, proposa la tante Milly en tapotant un siège vide à côté du sien. Depuis que je me suis fracturé la hanche, je ne tiens pas debout très longtemps. Moi, tu sais, j'en ai eu trois.
— Trois fractures de la hanche ? s'enquit Cara, compatissante.
— Mais non, gloussa tante Milly. Trois maris. Enterrés tous les trois.
— Comme c'est triste...
— Pas du tout. Si j'avais su, je n'en aurais épousé aucun, dit la vieille dame en se penchant vers Cara, les yeux brillants. Alors, comme ça, tu as fini par te remettre avec Byron.
— Je...
— C'est le meilleur. Je l'ai toujours dit. Il me rappelle un homme que j'ai aimé.
— Un de vos maris ?
— Tu veux rire ? Je ne me suis jamais mariée que pour l'argent. Non, l'homme de ma vie que j'ai bêtement laissé échapper.
Intriguée, Cara se pencha vers la vieille dame ravie de trouver une oreille attentive pour ses anecdotes.
— Mes propos te choquent, n'est-ce pas ?
— Je...
— J'ai l'habitude. Mais si, à quatre-vingt-neuf ans, je ne dis pas ce que je pense, je n'aurai plus l'occasion de le faire ! Tu vas voir comme ça passe vite. Un jour, tu te regardes dans la glace et tu te demandes qui peut bien être cette vieille chèvre, en face de toi. Après avoir été opérée de la cataracte, j'ai failli avoir une attaque. Pas seulement en découvrant mes rides, mais en constatant que la colombe que j'avais nourrie assidûment sur ma pelouse était en fait une mouette. Et au lit, ça fonctionne bien entre vous deux ? poursuivit-elle, laissant Cara pantoise. Parce que si ce n'est pas le cas, mieux vaut en rester là, crois-en mon expérience. Une femme peut tout pardonner à un homme qui sait se comporter dans ce domaine.
— Je...
— Enfin, s'il ne t'a pas déjà reconquise, c'est que je me suis lourdement trompée à son égard. Mais attention à cette Megan Fry qui lui colle aux basques en permanence. J'en ai connu une comme elle et c'est comme ça que j'ai perdu mon homme. La pire chose qui me soit arrivée. Au moins, quand mes maris sont morts, j'avais leur argent pour me consoler. Alors qu'après le passage de cette peste, je n'ai plus eu que mes yeux pour pleurer.
— Je n'ai jamais rencontré personne comme vous, avoua Cara en riant.
— Tu veux dire, personne d'aussi vieux ?
— Non. D'aussi sincère.
— A mon âge, la sincérité est bien la seule chose qui vous reste. Tous mes amis sont morts ou complètement gâteux. Alors, ce n'est plus la peine de faire semblant. Je dis les choses comme elles viennent. Tu l'aimes encore, pas vrai ?
Cara ne sut que répondre.
— Inutile de prétendre le contraire pour tenter de te préserver. Comprends-moi bien, je suis féministe, mais je veux d'abord parler vrai. Moi, à cinquante ans, je me suis réveillée, et c'est exactement le moment qu'a choisi mon horloge biologique pour sonner la fin. Trop tard.
— Je...
— J'aurais tant voulu avoir un fils comme Byron. Un homme solide, en qui on puisse avoir confiance. Il vient régulièrement me voir, tu sais. Pas comme les autres. Félicity est venue pleurer dans mon giron, une fois, mais uniquement parce qu'elle avait besoin d'argent après avoir quitté son mari sur un coup de tête. Naturellement, j'ai refusé. Je ne suis pas complètement folle. D'ailleurs, elle est vite rentrée au bercail et elle a bien fait. Jason est un gentil garçon, un peu timide, mais sur qui on peut compter. Et maintenant, ils filent de nouveau le parfait amour. Un peu grâce à moi, en quelque sorte...
— C'est vrai qu'elle a l'air très heureuse.
— Alors, ce bébé, tu veux le faire maintenant ?
— Je... je n'en suis pas certaine...
— Toujours des tergiversations. Exactement comme moi. Lance-toi donc. Je suis convaincue que Byron fera un bon père.
— Mais moi, je ne suis pas sûre d'être une bonne mère. Je n'ai pas les qualités qu'il faut, dit Cara, le cœur serré.
— Tu veux rire ! protesta Milly en plongeant son regard dans celui de la jeune femme. N'importe quel enfant serait ravi d'avoir une maman qui ait autant d'amour que toi à donner. Ta mère ne te l'a pas dit ?
— Ma mère me détestait. Ça, elle me l'a dit.
— Tu en as parlé à Byron ?
— Il ne comprendrait pas. Lui il a deux parents qui l'aiment, et moi, aucun.
— Et ton père ?
— Il est mort le jour de ma naissance.
— Quels sentiments crois-tu qu'il aurait éprouvés envers toi?
— Je n'en sais rien. Ma mère ne m'a jamais beaucoup parlé de lui. Je crois qu'elle m'en voulait parce qu'en fait, le soir du jour où je suis née, il est parti boire avec des copains pour fêter l'événement et il a eu un accident de voiture. Elle a toujours dit que si je n'avais pas été là, ça ne serait pas arrivé.
Il y eut un court silence durant lequel la vieille dame fixa Cara de ses yeux sombres et pénétrants qui ressemblaient tant à ceux de Byron.
— Je vous ai choquée ? s'enquit la jeune femme.
— Il n'y a plus grand-chose qui me choque. Mais il ne faut pas te croire en butte à la fatalité. Les gens qui ont eu des enfances très malheureuses font souvent d'excellents parents.
— C'est un risque que je ne peux pas prendre. Nul ne pouvait savoir pourquoi. Sauf elle-même.
— Le vie est une prise de risques permanente. Il ne faut pas passer à côté de l'essentiel. Si j'étais toi, je me dépêcherais de récupérer mon mari avant qu'une autre ne le fasse, déclara-t-elle en redressant le menton en direction de Megan Fry, négligemment appuyée contre le dossier de la chaise sur laquelle était assis Byron.
Celui-ci leva les yeux, comme s'il avait sentit le poids de son regard et se leva pour s'approcher de la vieille dame.
— Un autre verre, tante Milly ?
— Un double cognac sans glace, s'il te plaît.
— Et toi, Cara ?
— Rien, merci.
— Les hommes grands ont toujours fait de moi ce qu'ils voulaient, avoua la vieille dame dès qu'il se fut éloigné.
Plus les invités affluaient, plus l'animation était grande. Les trois enfants de Léon observaient Cara à distance sans cacher leur intérêt : Ben, sept ans, Bethany, de deux ans sa cadette et Clare, trois ans, qui suçait vigoureusement son pouce, surveillant ce qui se passait autour d'elle avec des yeux qui étaient la copie conforme de ceux de Byron.
La jeune femme s'approcha d'eux, bien décidée à satisfaire leur curiosité.
— Bonjour. Je m'appelle Cara. Et vous, vous êtes sans doute Ben, Bethany et Clare.
— Tu es encore notre tante ? lui demanda Bethany en souriant. C'est Katie qui me l'a dit. Décidément, la spontanéité de Milly était vraiment une vertu familiale.
— Ça se pourrait bien, répondit-elle.
— Tant mieux, déclara timidement Ben.
— Bonsoir, Clare, reprit Cara en s'accroupissant pour mieux plonger ses yeux dans les prunelles sombres de la fillette.
— B'soir.
— Maman t'a déjà dit d'ôter ton pouce de ta bouche quand tu parles, déclara Bethany avec toute l'autorité que lui conféraient ses cinq ans.
— Vous avez déjà mangé ? s'enquit la jeune femme en tendant la main à la plus petite. Moi, j'avais justement envie d'un feuilleté à la saucisse. Vous savez où je peux en trouver ?
— Oui, répondit la cadette en lui prenant le bras. Grand-mère vient juste de m'en donner un. Katie et Kirstie les rejoignirent et, deux minutes plus tard, Cara croulait sous les enfants et les petits fours. Bethany et Clare avaient grimpé sur ses genoux tandis que Ben s'appuyait au bras de son fauteuil. Ses yeux gris bleu s'éclairèrent en voyant approcher sa mère.
— J'espère qu'ils se tiennent bien. Décidément, on dirait que tu les attires ! remarqua Olivia en lui adressant un sourire chaleureux. Byron a raison de dire que tu feras une bonne mère.
Avant que Cara ait pu lui répondre, Olivia avait de nouveau rejoint les invités.
— Tu vas avoir un bébé ? questionna Katie.
— Je...
— Elle ne peut pas, déclara Kirstie, puisqu'elle n'est plus mariée à oncle Byron.
— Ça ne te regarde pas, intervint Ben.
— Qu'est-ce que tu en sais ? Les garçons n'y connaissent rien, répliqua Katie.
— Oncle Byron ne veut pas se remarier, rétorqua Ben. Je l'ai entendu le dire à papa.
Cara eut beau penser qu'elle ferait mieux d'aiguiller les enfants vers un autre sujet, elle sentit sa gorge se serrer en apercevant Megan Fry qui la toisait, un verre à la main.
— Décidément, tu as la fibre familiale, déclara celle-ci en tapotant le crâne des jumelles. Mais ça ne marchera pas.
— Pardon ?
— Tes petites manigances, ça ne marchera pas, murmura Megan en la foudroyant du regard.
— Je ne vois pas de quoi tu parles, répondit Cara en serrant Clare qui s'endormait contre sa poitrine, tandis que les autres enfants s'égaillaient parmi la foule des invités, à son grand soulagement.
— Il lui faut quelqu'un comme moi.
— La voie est libre, répliqua Cara avec un calme qu'elle était loin de ressentir.
— Naturellement, mais je me sentirai mieux quand tu auras quitté cette maison.
— Et également le lit de Byron, n'est-ce pas ? lança Cara dont les yeux lançaient des éclairs.
Le visage de Megan s'empourpra, mais au moment où elle ouvrait la bouche pour répondre, Fliss apparut, portant un plateau de sushis.
— Ça a l'air délicieux, dit Cara en se servant.
— Et toi, Megan, tu en veux ?
— Non merci, dit-elle en prenant le large.
Dès qu'elle eut disparu, Fliss reposa le plateau sur une table basse avant de s'asseoir à côté de Cara.
— Qu'est-ce qu'elle te voulait ? demanda-t-elle.
— Pas grand-chose, répondit Cara, peu désireuse de semer le trouble au sein de la famille Rockcliffe.
— Tu peux me parler. Je sais de quoi elle est capable.
— Vraiment ? s'enquit Cara, fascinée par le renflement du ventre de Fliss sous le fin tissu de sa robe.
— Tu veux toucher ? proposa celle-ci en lui prenant la main et en la plaçant sur son ventre.
— Ça ne te fait pas mal ?
— Ce n'est rien à côté de ce qui m'attend dans quelques semaines, répondit la future maman avec un regard amusé.
— Tu... tu as peur ?
— Pas vraiment. Pour la naissance de Thomas, j'ai appelé l'anesthésiste à la troisième contraction. A quoi bon souffrir quand on peut l'éviter ?
En entendant ces propos si terre-à-terre, Cara ne put s'empêcher de penser à la tante Milly.
— Ne te laisse pas écraser par Megan. Elle est prête à tout pour séduire Byron. Rien ne saurait l'arrêter.
— Dans ce cas, c'est une chance qu'elle et moi poursuivions des buts différents.
— En es-tu bien certaine ?
— Parfaitement certaine, déclara Cara en baissant les yeux sur l'enfant endormie sur ses genoux.
— Tu sais pourtant qu'il ne l'aime pas.
— Il doit bien éprouver quelque chose pour elle, depuis le temps qu'ils se connaissent ! D'ailleurs, elle travaille avec lui.
— Écoute, sa mère et la mienne étaient dans la même classe. Quand Stella est morte, maman a plus ou moins adopté Megan.
— Raison de plus pour que je lui cède la place.
— Mais non. Byron et elle, c'est de l'histoire ancienne. Pour tout le monde.
— Sauf pour elle.
— Et toi, tu l'aimes encore ? '
— Je ne vois pas ce que ça change à l'affaire.
— J'ai toujours eu la plus grande admiration pour toi, Cara, mais peut-être ai-je eu tort : je te croyais plus forte et courageuse que tu ne l'es en réalité. Comme si, de peur d'être vaincue, tu refusais même de te battre pour être heureuse. Que t'est-il donc arrivé ?
— La vie et rien d'autre, répondit la jeune femme en luttant contre les larmes qui lui brûlaient la gorge.
Au même instant l'apparition de Jason, qui portait dans ses bras leur fils endormi, désamorça la tension. Tandis que Fliss s'éclipsait, il salua Cara avec chaleur.
— Je peux aller te chercher quelque chose à boire ou à manger ? proposa-t-il en observant Clare qui dormait encore à poings fermés.
— Je vais te délivrer et la mettre au lit, dit Olivia en surgissant à point nommé pour prendre sa fille dans ses bras. Comme ça, tu pourras quand même circuler un peu. Merci d'avoir pris soin d'elle. D'après Ben et Bethany, tu dois avoir des pouvoirs magiques : jamais personne n'a encore réussi à la faire dormir sans qu'elle passe une bonne demi-heure à pleurer au préalable.
— Je crois que Thomas a son compte, lui aussi, constata Jason.
— Bon. Ça en fait donc deux d'éliminés. Il en reste encore quatre.
— J'avais promis à Katie et Kirstie de leur terminer une histoire, dit Cara en se levant.
— A mon avis, elles n'ont pas l'intention d'en perdre une miette, dit Olivia. Jason, tu devrais aller chercher un verre à Cara, elle a droit à un peu de détente. Vous n'avez pas vu Byron ?
— Je crois qu'il est parti raccompagner Megan à son hôtel, déclara Jason. Elle ne se sentait pas très bien.
— Ah bon ? Ça m'étonne.
Cara, qui ne tenait pas à participer à la discussion, s'éclipsa en direction de la cuisine sous prétexte d'aller chercher un verre d'eau, mais au moment où elle allait y entrer, elle entendit une voix qui prononçait son nom au cours d'une conversation.
Incapable de résister, elle se mit à écouter tout en feignant de s'intéresser à un portrait de famille qui trônait dans le hall.
— Quand on pense qu'elle a quitté son mari quatre mois à peine après leur mariage, chuchotait une voix féminine. Eh bien, un ami de Byron l'a rencontrée quelque temps après et bizarrement, on aurait dit qu'elle était enceinte. Et puis deux semaines plus tard, il l'a revue et plus rien, plate comme une limande...
— Pas possible ! Tu crois qu'elle aurait...
La femme baissa encore la voix et Cara ne put distinguer la suite. Sur la toile, en face d'elle, la silhouette de la belle jeune femme, dans sa robe surannée, se brouilla et elle dut s'appuyer au mur de peur de tomber.
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Seconde chance
RomancePour Cara, revoir Byron Rockcliffe est une redoutable épreuve. Sept ans ont passé depuis leur divorce, mais la souffrance liée à l'échec de leur mariage ne s'est pas estompée. Et il y a pire... Ne lui proposetil pas de sauver son agence de d...