Réflexion

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J'ai beaucoup réfléchi cette nuit là... J'avais peur du vide, vous savez, quand on a cette sensation d'être perdue dans un endroit qu'on connais pas, un endroit où on connait personne, où on a l'impression de ne pas exister dans le monde réel parce qu'on se demande pourquoi les autres vont toujours bien. Et bien, cette nuit là, j'ai eu cette sensation, désagréable et en même temps, ça te fait du bien de te poser certaines questions, et puis parfois tu pars sur des sujets qui n'ont rien avoir avec celui du départ, ou alors tout simplement tu pleure, parce que tu en a "marre", mais tu es incapable d'expliquer pourquoi.

Alors, la journée qui suivait, je suis partie, j'ai séché les cours avec Théo et Anna qui avaient eux aussi leurs problèmes personnels. On s'était promis que c'était la première et dernière fois qu'on faisait ça parce que on ne voulait pas prendre l'habitude de faire ça tous les jours. Nous voilà décidés à partir, on ne savait où aller, jusqu'au moment où j'ai tout expliquer à Théo quand nous étions encore sur le parking du lycée. L'histoire de Damien, comme quoi il était revenu, je lui ai dit que j'avais pleurer toute la nuit, que j'avais aussi beaucoup réfléchi... Quand d'un coup, longtemps après la sonnerie, je sens une main m'attraper brusquement l'épaule.

" - Aïe ! criai-je

   - Mademoiselle Salves et ses camarades, en cours, et vite ! "

Madame Guichard, la principale, nous avait aperçu sur le parking. A ce moment-là, Théo nous regardait d'un air joueur. Ca faisait comme un grand silence, pendant au moins trois secondes, nous avions tous les trois le sourire au coin des lèvres. Quand tout à coup, Théo nous prit, Anna et moi, par les mains et courut. Nous, emportées, nous le suivions, en éclatant de rire, on entendait au loin les cris de Madame Guichard, furieuse, et ses talons qui tapaient le sol, c'était la première fois qu'on la voyait courir ainsi. Jusqu'au moment où elle abandonna la course, nous étions, sauver des griff du loup, comme on dit ! Une partie de fou-rires s'installa entre nous.

" - Ahaha ! T'as vu comment elle courrait, je l'ai jamais vue aussi aussi rouge ! éclatait de rire Anna

  - J'avoue que j'ai hésité, puis je me suis laisser tenter par la folie, vous ne m'en voulez pas j'espère ?! demanda Théo

  - Bien sur que non !  Pourquoi on t'en voudrais alors que tu viens de nous sauver de pattes de cette folle ! Aller, sautons dans le train, il va bientôt partir. exclamai-je

  - Et on va où ? demanda Anna inquiète

  - A Toulouse ! s'exclama Théo

  - Bonne idée, je suis partante ! Et toi Anna ?

  - Oh je sais pas, vous savez, j'ai des problèmes de famille en ce moment, je sais pas si ça va vraiment arranger les chos...

  - Trois billets s'il vous plaît. demanda Théo à la dame du guichet

  - Et voilà. Bon boyage. nous répondit-elle

  - Merci ! Aller Anna, laisse tes problèmes de côté et amuse toi un peu. On ta connue plus joyeuse que ça quand même ! dis-je

  - Aller, on monte avant que je ne change d'avis ! répondit Anna "

Et on était en route pour une heure en direction de Toulouse.

Ce sentiment d'abandonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant