Chapitre I Disparition

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{Lisait la ndt s'il vous plaît c'est important }

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Elle dormait à poings fermés. Sa chambre avait le plafond haut et les murs blanchis à la
Chaux d'une maison de village. Les volets étaient peints en vert, verts comme les vallées pyrénéennes des dessins accrochés aux murs. Du vert, encore, dans les couvertures de livres alignés sur les étagères, mais aussi du rouge, du jaune, de l'orange et du bleu : les couleurs d'une chambre d'enfant contrastant avec le sérieux d'un bureau où trônait un ordinateur de dernière génération.
Car l'enfance s'en allait un peu plus chaque jour, et ce matin-là...s'en irait pour toujours. Tandis que Clara se tournait et se retournait, un rayon de soleil remonta lentement vers son visage et vont lui chatouiller le cou, le nez, la joue, et s'échouer sur ses paupières.
Clara poussa un cri et ouvrit les yeux. Le rêve et la réalité se confondaient encore en son esprit, et il lui fallut quelques instants avant de se calmer.
Son cauchemar avait paru si réel : la tempête, sa course à perdre haleine, les cris de Séléné, sa mère, assourdis par le tonnerre : " Clara, reviens ! ", les éclairs aveuglants, éclairant le bois comme en plein jour...l'impression que l'un d'eux allait lui planter sa pointe de feu dans le cœur et qu'elle s'effondrerait sans vie...
Clara sourit, soulagée : l'orage qui s'était abattu la veille au soir sur la vallée n'était plus qu'un souvenir. Le vent avait balayé les nuages, et le ciel était pur comme l'eau d'un lac.
Le soleil était déjà haut dans le ciel... Il devait être tard ! Pourtant, Séléné la réveillait toujours de bonne heure pour aller au collège.
Elle sauta de son lit en frissonnant enfila ses vêtements à la hâte, comme chaque jour. Elle finit par mettre la main sur sa montre. Neuf heures ! Ça alors ! Elle avait déjà raté une heure de cours. Mais où était sa mère ?
– Séléné ?
Clara poussa la porte de la chambre voisine, l'esprit toujours embrumé par son cauchemar.
–Séléné ?
Elle s'est arrêta sur le seuil, piquée par le froid vif qui entrait par la fenêtre grande ouverte.
Clara essayait de contenir les battements de son cœur. Le vent glacial avait emporté toute trace du parfum au jasmin de Séléné que Clara adorait. Elle s'avança vers la fenêtre et la Ferma en tremblant. La neige avait recouvert le paysage. Le mois de mai était bien avancé, or, cette nuit, il avait neigé. Dans le lointain, le clocher d'ardoise noire de l'ermitage, saupoudré de blanc, ressemblait à un gigantesque gâteau à la crème. De la neige en mai... Au cour d'une année bissextile, c'était probablement mauvais signe. Elle croisa les doigts comme le lui avait appris sa grand-mère Déméter.
- Séléné ? Appela encore Clara dans la cuisine.
Personne. La cuisine était telle qu'elles l'avaient laissée la veille au soir après leur conversation, avant l'orage et la nuit agitée de Clara. Elle l'inspecta. Rien. Pas de café froid, ni de restes de tartines. Séléné n'avait pas mis les pieds dans la cuisine.
- Séléné ! Fit à nouveau Clara, de plus en plus inquiète.
Il lui sembla que l'écho de sa voix résonnait jusqu'à la grange qui faisait office de garage. Clara s'y précipita. La veille voiture de sa mere était là, couverte de poussière, les clefs sur le tableau de bord. Elle ne pouvait pas être bien loin : leur petit village d'Urt était très isolé... Sans moyen de transport, il était impossible de quitter les lieux. Alors... Puisqu'elle n'avait pas pris la voiture, où était sa mère ?
Clara tourna les talons et rentra dans la maison. Elle se lit à chercher fébrilement ; il ne manquait aucune des affaires de sa mère. Séléné ne pouvait tout de même pas être sortie sans manteau, sans sac à main ni clefs !
Séléné semblait tout simplement s'être volatilisée.

Le malaise de la jeune fille allait croissant. Cette situation lui rappelait le funeste matin où Déméter était morte. Déméter qui était sage-femme, avait perdu la vie dans la forêt, par une nuit d'orage, il y avait presque un an, au retour d'un accouchement. Ce jour-là, il y avait eu un orage spectaculaire. Déméter n'avais pas dormi dans son lit. Séléné très inquiète, avait pris le chemin de la forêt. Elle avait refusé que sa fille l'accompagne. Quand elle était revenue, Clara avait immédiatement compris que sa grand-mère était morte. Plus tard, entre deux sanglots, Séléné était parvenue à lui expliquer qu'elle avait découvert le corp de Déméter dans la forêt. Elle avait refusé de donner plus de détails. Les jours suivants, la maison s'était emplie de parents éloignés venus de tous les coins du monde. Personne ne savait de quoi était morte Déméter. Sa voiture avait été retrouvée dans le chemin forestier, garée sur le bas-côté, la vitre ouverte du côté conducteur, les feux de position et le clignotant allumés.
Finalement, il fut établi qu'elle avait été foudroyée. Dans le village, cette mort peu banale lors d'une nuit d'orage alimenta les conversations pendant longtemps.

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Voilà c'est le début du premier chapitre, vu que je trouve qu'il est trop court je le rallongerais un peu plus tard , je met trop de temps sinon voilà vraiment désolée bisous ❤️

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 24, 2016 ⏰

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