Harry Potter ( La Suite )

chapitre 1

Au dehors, la pluie heurtait avec violence la vitre glacée du train. Ça pouvait paraître bizarre, mais ce bruit apaisait Rose qui, allongée sur la banquette, les yeux clos, savourait ce moment. Elle avait souhaité que personne ne l'a rejoigne dans son compartiment, préférant la solitude au brouhaha des conversations.
Encore une chose bizarre chez elle.
Dans quelques heures, elle allait entrer en sixième année à Poudlard, et n' avait (heureusement !) pas été choisie comme préfète de Gryffondor, justement à cause de ce goût pour l' isolement.
Elle n' avait pas d' amis,pas de petit ami, et elle se sentait très bien comme ça.
Comme sa mère, elle était une élève brillante (même en cours de vol !), et souhaitait, après Poudlard, devenir Auror.
Pas besoin de parler beaucoup pour cette profession au moins.
Perdue dans ses pensées, Rose sombrait peu à peu dans un sommeil profond, quand la porte du compartiment s' ouvrit avec fracas.
Elle se releva d'un bond, le coeur battant et se tourna vers l' intrus.
Elle émit un grognement agacé.
Scorpio Malefoy.

- Alors, Weasley, dit-il, la mine prétentieuse, on croyait rester tranquille tout le trajet ?
- Normalement, oui. marmonna-t elle . J' ai jeté un sort de bouclier. Comment tu as fait pour entrer ?
- J'ai trouvé le contre sort.

Il s'assit sur la banquette en face de Rose et observa la jeune fille.
Ses cheveux roux et lisses encadraient son visage fin, ses yeux bruns noisettes lançaient des éclairs. Elle était pas mal finalement, mais Scorpio ne voulais pas tenter sa chance. De un, parce qu'il la détestait au plus au point, de deux, elle était une sang - mêlée et de trois, tous les garçons qui avaient essayés de sortir avec elle s'en étaient sortis avec un sortilège du saucisson et un lourd choc psychologique.
Et puis, les filles de Serpentard lui suffisait amplement.
Elle le toisa et dirigea son regard sur son torse, où était épinglé l'insigne de préfet.

- A ce que je vois, Serpentard va connaître une période encore plus sombre et calamiteuse, si c'est possible.
- Et Gryffondor est épargné d'une préfete Weasley.

Rose sortit en un éclair sa baguette et la pointa sur Scorpio.

- Cette fois j'en ai marre, Malefoy ! s'écria t elle. Tu sors d'ici ou je te jure que tu le regretteras !!
- Tu ne me fais pas peur . déclara t il, le visage cependant inquiet.

Il l' avait déjà vu se battre en duel, et il ne valait mieux pas la provoquer. Mais, fière Malefoy qu'il était, il ne bougea pas.

- Tu l' auras voulu, Malefoy ! INCENDIO !!!!

Des flammes surgirent de sa baguette et foncèrent sur Scorpio. Il ne put les éviter. Ses vêtements s' enflammèrent, et le jeune homme, paniqué, hurla en courant dans le couloir principal. Des têtes sortirent des différents compartiments, et lorsqu'ils le virent, ils éclatèrent de rire, surtout les Gryffondor. Seuls ses camarades de Serpentard lui portèrent son secours et lui jetèrent un aguamenti . Scorpio se retrouva ruisselant d'eau, crachant et toussotant. Les rires redoublèrent d'intensité. Et comme si ce n'était pas assez, Albus et James Potter vinrent à sa rencontre, un grand sourire idiot aux lèvres.

- Alors, cher préfet, commença James, qui est la personne que je dois embrasser pour t avoir fait ce coup ?
- Ta gueule Potter ! Cracha Scorpio.
- Oh pas d'insolence monsieur Malefoy !! fit Albus en imitant la voix du professeur Mcgonagall. Votre attitude n'est pas digne d'un préfet !!
- Je vais t écorcher vif !
- Tu veux un autre Incendio Malefoy ? Fit la voix de Rose.

Tout le monde se tourna vers la jeune fille, qui abordait un air à la fois fière et gêné.

- C'est toi qui l'a transformé en barbecue géant ? S'étonna James.
- Euh ... oui ... murmura t elle, réellement embarassée.

Tout le monde la félicita, certains même scandèrent son nom. James hurlait dans tout le train << C'est ma cousine !!! >> , c'était la cohue .

- Mais qu'est ce qui se passe ici ?

Mcgonagall marchait vers eux , le chapeau de travers, son visage sévère rouge de colère.

- Ces intolérable !!! Je n ai jamais vu une telle agitation, même au temps des jumeaux Weasley !!! Mais ... Malefoy , vous êtes trempé ?? Mais qui vous a mis dans cet état ?
- C'est. .. c'est moi professeur . Fit Rose, toute penaude.

Mcgonagall lui lança un regard qui donna envie à l'adolescente de creuser sa propre tombe.

- Vous me décevez beaucoup, miss Weasley. Je croyais que vous étiez assez intelligente pour ne pas vous abaisser à ce niveau. Vous avez de la chance que l année scolaire n'ait pas officiellement commencé, je ne peux donc pas vous sanctionner. Néanmoins, vous serez convoquer dans le bureau de Mr Londubat. Et vous, Malefoy, venez avec moi. Votre mission de préfet commence assez mal pour peu dire.

Elle tourna les talons d'un mouvement sec et reparti. Scorpio la suivit et, lorsqu'il passa devant Rose, il lui lança un regard mauvais et lui chuchota :

- Tu as intérêt à faire gaffe, Weasley, je vais me venger et se ne sera pas en douceur.

Elle ignora ses menaces et retourna dans son compartiment, malgré les demandes de certains la suppliant de les rejoindre. Elle avait peur être fait son show, elle ne changeait pas de personnalité pour autant.
Elle ferma la porte derrière elle et le silence s'installa. Elle se detendit et s'allongea à nouveau sur la banquette. Les menaces de Scorpio, franchement, elle s'en fichait pas mal. Elle connaissait plus de sorts que lui, elle était plus intelligente que lui, alors il n'y avait pas de soucis à se faire !
Bercée par le bruit du train et de la pluie, elle s'endormit.

* * *
Chers élèves, le train va bientôt arriver en gare, vous êtes donc prié de mettre en cage vos chouettes, ras et autres et de descendre vos bagages. Les premières années devront rester sur le quai, ils seront ensuite conduit aux barques pour la traditionnelle traversée du lac. Les autres élèves devront rapidement évacuer le quai.
Merci de votre compréhension.

Rose ouvrit les yeux et se releva en grognant. Ce dispositif, présent aussi dans les trains moldus, avait été installé lors de la deuxième année de la jeune fille. Et elle n'en pouvait plus d'entendre la voix aigu de Kimberly Parks, une septième année.
Elle prit sa grosse valise et la traina dans l allée, déjà fourmillant d'élèves. Elle descendit du train, et un vent frais caressa sa joue. Elle regarda au loin, et vit l'ombre d'un château se dessiner dans le paysage.
Ses yeux s' illuminerent.
Poudlard.
Sa seconde maison.