Une nuit mouvementée.

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- Je t'ai dis, c'est verrouillé.

Je faisais mon maximum pour ne pas péter les plombs. Ogawa Ryuji, je te hais. J'ignorais son regard moqueur et me posais sur ma chaise, les bras croisés sur la bureau tout en fermant les yeux. Lui était dos au mur, debout en croisant les bras et il regardait dehors. Dès que je réouvris mes yeux, il était toujours à la même place, le ciel était devenu orange, c'était le crépuscule. Les rayons du soleil se reflétaient sur la chevelure de Monsieur Bad Boy. Plus je le regardais, plus il paraissait doux.

- Ça fait dix minutes que tu me regardes, tu veux ma photo ?

J'ai bien dis, il paraissait.
Ça faisait maintenant deux bonnes heures qu'on était là, on ne s'était toujours pas adressé la parole, c'était comme tendu. Il décroisa ses bras:

- T'as personne à prévenir comme quoi tu vas pas rentrer ?
- Non. Je te retourne la question.
- Non plus., ajouta-t-il.

Eh beh génial, un point commun... C'est bien sûr ironique. Je sortis mon téléphone et envoya un message à Ikki:

" Je suis bien rentrée ! ^^ "

Si je ne veux pas l'inquiéter, je suis bien obligée de lui mentir. Depuis qu'on se connaît, Ikki est très protecteur, j'ai pris l'habitude de lui dire que j'étais rentrée.
Après ça, il n'y avait rien à faire. Il faisait presque nuit et on était toujours enfermés. Fallait bien se résoudre, on allait passer la nuit ici. Lassée de ma position, je me suis levée et j'ai un peu marché dans la classe. Le regard de Ryuji me suivait:

- Le blond, c'est ton mec ?

Je le regardais, surprise, puis j'ai ris.

- Ikki? Haha, non, c'est mon meilleur ami. On se connaît depuis le collège, c'est comme un frère pour moi.
- Je t'ai pas demandé les détails.

Je me suis stoppée dans mon élan. Écoute moi Monsieur Bad Boy, j'veux bien être gentille un moment, mais tu commences à un peu pousser. J'aurais aimé lui dire ça, mais je me suis contentée d'ignorer sa remarque. Plus je pensais à sa remarque, plus les nerfs me montaient.

- Et au pire, ça te fout quoi de savoir si c'est mon copain ou pas ? Eh merde, c'est sorti tout seul.
- Je me serais juste demandé comment il aurait fait pour sortir avec une nana pareille.

J'ai tapé mon poing contre la table.

- Ça ne te regarde pas, alors boucle la !, hurlais-je. Il s'est tu.

Ceci étant dit, je me suis assise contre le mur à son opposé, et j'ai commencé à réfléchir. Mon coeur battait à deux cent. Je ne m'étais pas énervée depuis longtemps ou du moins, je ne l'avais pas montré depuis longtemps. Ryuji Ogawa je te...

*PDV Ryuji*

- Le blond c'est ton mec ?, lui ai-je demandé, curieux. Si elle me répond oui, je vous jure que je commence à rire aux éclats.

Elle me regarda, stupéfaite. On dirait qu'elle avait entendu quelque chose d'improbable. Le prend pas comme un "je suis jaloux", tu ne m'intéresse pas du tout.
Elle commença à rire.

- Ikki? Haha, non, c'est mon meilleur ami. On se connaît depuis le collège, c'est comme un frère pour moi., m'a-t-il dit, un sourire aux lèvres.
- Je t'ai pas demandé les détails., rétorquais-je. C'est vrai, qu'est ce que j'en ai à foutre ? Je t'ai posé une question, juste, répond, pas la peine de développer.

Après un court instant, elle me demanda ce que ça pouvait me faire. Disons la vérité.

- Je me serais juste demandé comment il aurait fait pour sortir avec une nana pareille.

On entendit quelque chose frapper la table, et pas doucement. Elle hurla.

- Ça ne te regarde pas, alors boucle la !

Ok, ok, pas la peine de te chauffer demoiselle. Je ne fais que dire la vérité.

Après ça, gros blanc général. J'ai zieuté Hikurin, elle s'était endormie. Je l'ai regardé et j'ai souris. Je me suis lentement approché d'elle avant de... Lui retirer ses chaussures et de mettre quelques petites punaises dedans. Ça t'apprendra à me parler comme ça.
Je suis à mon tour allé me reposer, n'attendant que le lendemain.
Je me suis endormi.

*PDV Hikurin*

Dès que je me suis levée, Ryuji n'était plus là et les portes étaient désormais ouvertes, j'ai donc supposé qu'il était parti.
Je me suis étirée, avec un mal de dos insupportable. Je sortis mon miroir de poche et me suis regardée: j'avais des cernes monstrueuses. J'avais faim aussi. Il était 7h30, la cafétéria du lycée devait déjà être ouverte. Encore à moitié assoupie, je regardais mes chaussures avant de les enfiler. Tiens ? Je ne me souviens par les avoir enle...

- AIIIIIIE !

Je retirai mon pied de la chaussure et vis des punaises. Mais... Ryuji Ogawa, je te déteste.

Double Visage.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant