J enchainais les missions et jamais une fois je n ai pleuré la mort de mon père. Je me privais de ce droit.Je n y mettais pas le coeur à faire un deuil.Il ne m apparaissait guère nécessaire...
En moins de temps que je l avais prévu , ma notoriété de "luz lucifer" se faisait dans mes contrées ennemis. Je les attendais ces saugrenus et ils n allaient pas tarder. Je le pressentais.
Mais un soir , Parker et moi se promenaient sous un clair de lune , les étoiles etaient plus brillants que d habitude. Le ciel semblait fuir un malheur. Celui que j avais pressenti dans mon coeur depuis ce ptit jour.
On se tenait main dans la main comme toujours et je le taquinais sur son accent ce qui me faisait marrer jusqu'à en mourir de rire. Dans ces moments pareils , j avais cru mettre tout sur un mode avion, les soucis disparaissaient d un balaie.Helas! La voûte s assombrissait et présageait une funeste nuit.
En un rien de temps , des hommes nous encerclaient , dans le feu de l action Parker s est pris une balle pour me sauver , et sous mes yeux ,ils l ont brûlé . Je me debattais , lamentais et criais de toutes mes forces et en même temps que les flammes s élevaient aux cieux , mon âme conjurait de peine et de désespoir. J étais perdue ,à bout de souffle. Un homme assez vautru s était avancé avec une seringue vers moi. Et puis rien ,je tombais dans les vapes.
Je me souviens d avoir été réveillé dans un cachot humide, ça puait le moisi et je grelottais De froid. Mes dents claquaient et recroquevillée sur moi, mon souffle me suffisait peu à me réchauffer.Je ne sais combien de jours j y étais restée dans ce lieu immonde jusqu'à ce qu on vienne me chercher.
Ailleurs c était pire...
On m avait installée sur une chaise électrique et me posait des tas de questions , je ne répondais à aucune . On me lançait des décharges , je serrais les dents .
Ayant épuisé leurs plus monstrueuses tortures sur ma personne ,ils m enfermèrent au sous sol. Il faisait noir . Les rats me tenaient compagnie et il ne me restait que les os sous la peau. J avais perdu toute notion de temps . Je n existais plus.
J étais pareil à un chat -huant , ce qui me retenait de raison , ma vengeance . Je ne sais ce qui s'est passé ce jour-là mais de là où j étais des flammes se faufilaient ,la fumée m intoxiquait peu à peu. J étais parvenue à sortir même si pieds me soutenaient peu , ma maigreur s ajoutait à ma laideur.
Je me reveillais par la suite dans un lit d hôpital , le regard perdu dans le vide,ne me souvenant de rien ni rien à part mon nom
"Emily"Je faisais des crises fréquemment et le médecin en charge m interna dans un centre psychiatrique . on me disait folle , victime de traumatisme et affectée de troubles mentaux .
Je ne l étais pas , la vie me quittait peu à peu.
J entendais tout mais j étais comme clouée, incapable de réagir.
On m emmena là bas.
Mon pèlerinage , mon eau de gange .
Je me purifiais ainsi jusqu'à renaître
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A Souffle Court
General FictionL été n a jamais été si retardé, Et l hiver si glacé.. Y a pas de mots, un silence. Qui pèse , qui soulage.. Silence épuisant "J ai neufs roses " et "la mort est rouge feu" Tic tac tic tac Compte à rebours