Chapitre 2

17 2 2
                                    

Soudain, alors que tout semblait calme, un cri retentit dans l'air. Un cri féminin. Le moine, le mage, l'Elfe et le mercenaire, tous se concertèrent rapidement d'un regard, et s'élancèrent d'un commun élan vers la source du hurlement. Bien qu'affublé de sa lourde armure, ce fut le mercenaire qui arriva le premier dans la clairière. Là se tenait une jeune fille. Sa jambe était en sang et elle s'appuyait contre une souche d'arbre. Mais ce ne fut pas ça qui attira en premier le regard des quatre vagabonds quand ils débouchèrent de la forêt. En effet, à côté de le fille, se tenait une créature humanoïde, gigantesque et monstrueuse, composée de cendre noires et rouges. Ses yeux brillaient d'un éclat maléfique et inhumain, et un rictus effroyable déformait son semblant de bouche. Un démon de feu, aucun doute n'était permis. Une lance faite de flamme apparut subitement dans sa main. Il les avait vus. Antoine semblait particulièrement attirer son attention. Il se désintéressa alors complètement de la jeune fille pour se tourner vers le groupe.

"Que voulez-vous, guerriers ? Sa voie gutturale résonna dans toute la forêt. Fuyez, et je vous laisserai peut-être la vie sauve. Sauf à toi, moine.

Tout en tenant sa lance d'une main, il commença lentement à s'approcher d'Antoine.

-Tu vénère Galatïn, ce pleutre... Si tu savais qui il est vraiment, tu ne te serais même pas intéressé à lui ! Ce soit disant guerrier n'est rien, face à moi, le grand Ernar !

Il écarta rapidement les bras comme il criait cette dernière invective. Mais le groupe ne profita pas de cette occasion, trop absorbé par le discours du démon.

-Je vois que tu es aussi couard que celui que tu idoles, finalement, repris Ernar. Tu me déçois, j'espérais un combat, je n'obtient qu'un lâche qui m'écoute sans bouger !"

Cette dernière insulte fit enfin réagir le moine guerrier. Il s'élança, poussant un grand cri. Ernar éclata de rire et esquiva avec facilité la charge d'Antoine. Une flèche, décochée par l'Elfe qui était resté en retrait, traversa la tête du démon. Mais elle ressortit de l'autre côté, et le trou laissé par son passage se referma presque instantanément.

"Vous croyez vraiment que vous pouvez me battre moi, un Démon du Troisième Ordre, compagnon de ..."

La tirade d'Ernar fut brusquement interrompu par Aldus, et le crépitement qui s'élevait. Les yeux rouges du mage brillaient des feux de l'enfer, ses cheveux et sa cape volaient, mus par un vent d'outre-tombe que seul lui ressentait et, ouvrant les mains, il poussa un grand cri. Une onde de choc ébranla les arbres millénaires, et les autres combattants. Quand ils furent moins sonnés, ces derniers s'aperçurent que le démon avait disparu. Le mage tourna ses yeux, devenus noirs, plus sombres qu'une pierre d'obsidienne à peine sortie du volcan, vers ses compagnons.

"Nous ne sommes plus en danger."

Nul ne prononça un mot, et tout le monde se contenta de le suivre vers la fille. Mais Antoine le surveillait du coin de l'œil. Il savait où était passé le démon. Et il savait qu'un jour, un triste jour, Aldus devrait mourir.

Voilà pour ce chapitre 2, j'espère que vous plaira. N'hésitez pas à me donner votre avis quand à ce que vous voudriez voir d'amélioré. Bonne lecture !

La Quête de Nal TenderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant