chapitre XII

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De longues minutes passèrent avant que Peter me rejoigne. Il avait le teint pal. En regagnant la table, il me fixait.

-Je suis désolé, je me suis emporté.

- En effet, aurais-tu l'amabilité de m'expliquer se qui t'as pris?

- Je suis désolé d'accord?! Pas la peine de remuer le couteau dans la plaie.

-Mais de quelle plaie tu parle? Il ni a aucun problème, tu as juste pété un câble quand je parlais à Ben.

-Je sais, je m'en excuse. Mais ce mec est bizzard c'est tout.

-Si tu le dis. Bon, aller mangeons à part si tu as besoin de repartir au toilette pendant une demi-heure.

-Je ne pensais pas être parti aussi longtemps.

-Pas grave. Aller manges, ton plat va être froid.

Peter me regardait comme si quelque chose le faisait rire.

-Qu'est ce qu'il y a?

-Rien, je te regarde c'est tout.

-Je l'ai remarqué..

-De quoi?

-Ce sourire, au coin de tes lèvres.

Peter baissait la tête en souriant. Il rougissait pour la première fois en ma présence. Nous finissions nos plats quand Ben réapparu.

-Voudriez-vous commander des desserts?

-Oui alors, pour elle se serait une glace à l'Italienne vanille Macadamia et pour moi un café.

-D'accord.

Ben débarrassait nos assiettes et était partit en cuisine.

- Comment est ce que tu sais que j'aime la glace à la vanille?

-Je te connais depuis longtemps Calice. Je sais que tu as horreur de la compote industrielle et que ton point faible c'est les fruits rouges. Tu pourrais en manger des kilos sans t'en dégoûter. Je sais aussi que tu colories beaucoup et que tu passes presque tout ton temps à écouter de la musique classique.

-Waw! Je pensais pas que tu étais si observateur!

- Détrompes toi, je sais plus de chose sur toi que toi tu en sais sur moi.

-Parles moi de Parker. Comment était-il?

-Et bien, se n'était pas vraiment mon jumeau. À dire vrai nous avions quelques mois d'écarts, mais ça peu de gens le savent.

-Et alors qu'est ce que ça change?

-Parker était jaloux. Très jaloux. C'était presque maladive chez lui.

-Comment se fait-il que je ne l'ai jamais rencontré?

-Je faisais en sorte que tu ne le croises jamais et que tu n'en entendes pas parler.

-Mais pourquoi?

-Car je ne voulais pas que tu tombes dans ses filets. Un soir de décembre, j'avais quitté la maison pour venir dîner chez toi mais Parker m'avait suivit. Quand je m'en suis rendu compte, nous avions eu une violente dispute. Il m'avait juré qu'il allait te tuer s'il te trouvait. Je suis donc pas venu ce soir là chez toi et je me suis rendu au square en attendant que Parker rentre chez nous. Je ne voulais pas qu'il te voille ni qu'il te parle. Parker était réelement dangereux. Il c'est toujours battu à l'école. Ma mère était sans cesse appelée pour emmener Parker à l'hôpital.

-Mais pourquoi tu ne m'en as jamais parler?

J'aurais compris de quoi il s'agissait! J'ai l'impression d'avoir été trompée pendant toutes ces années. C'est injuste.

-Je suis désolé Calice. Sincèrement. Mais je ne pouvais pas faire autrement.

Au même moment Ben apportait les dessers. Peter sucrait son café et moi je mangeais ma glace. En portant sa tasse à ses lèvres, Peter se brûla. Il se pencha pour prendre la carafe d'eau posée à côté de moi. Sa main frola la mienne. De ma main droite, je relevais son menton. Ses yeux étaient très rouge. Sa lèvre brûler était couverte de sang. Je me penchais vers lui et lui deposais un légé baiser sur la lèvre puis me rassis à ma place et recommençais à manger ma glace.

-Le froid soulage les brûlures.

Quel excuse bidon, je voulais juste l'embrasser depuis tout à l'heure.

-Merci.

Ben nous observait. Il nous lorgnait plus exactement. il lançait un regarde de tueur à Peter. Celui-ci faisait comme si il ne le voyait pas vu.

-On y va? Tu as fini ta glace?

-Oui c'est bon.

Le temps que je remette mon manteau. Peter était parti payer l'addition. Je l'attendais dehors. Il faisait froid. Quand tout d'un coup, une main se posa sur mon épaule. En me retournant. Je fus prise de vertige. Il était là. Celui qui avait disparu depuis quatre ans.

Calice Pan Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant