Le tortionnaire !!!

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- Nous arrivons au terme de ce défilé, encore une fois, merci pour votre présence réconfortante et réchauffante. Pour le bouquet final, les dernières tenues ont été confectionnées par mes propres mains. Je les ai faites moi-même, sans l'aide de personnes et elles seront portées par des personnes qui comptent pour moi. Veuillez avancer s'il vous plaît.

Chantal avance tout d'abord d'un pas sûr et très élégant, suivi de James, vêtu d'un costume trois pièce, très prêt du corps,une paire louboutin noires. J'ai toujours pensé que les louboutins étaient uniquement une marque de chaussures féminines mais je constate que non.

Tous les élèves du lycée sont abasourdis. Voir leur directrice défiler et poser ainsi, il faut le reconnaître, c'est troublant .

- Et le meilleur, non je devrais dire les meilleurs pour la fin. Annonce ma mère.

Cèd et moi avançons sur la piste côte à côte. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres. et sur les miennes, rien. Toutefois, je ne peux réprimer un sourire en regardant les têtes que font Miss Délégué et compagnie.

Le défilé s'achève, et nous allons tous ensemble à la salle de fête. L'ambiance est quelque peu lourde, disons que les filles n'ont pas apprécié que Cèd leur cache qu'il allait défilé . Je souris et à un moment , je croise le regard de Miss Délégué et étonnement, elle rougit fortement avant de regarder ailleurs. Qu'est-ce que ça signifie encore? Je ne suis pas très doué pour déchiffrer le language corporel. Encore moins quand il s'agit du corps féminin. Bref, elle doit sûrement m'en vouloir aussi pour le défilé. La fête bas à son plein, nous passons tous au buffet pour nous ravitailler quand ma mère s'approche.

- Merci encore pour l'aide au défilé les enfants . Au fait Cèd, qui sont ces charmantes demoiselles qui vous accompagnent ton ami et toi?

- Des camarades de classe pour certaines et de très bonnes amies pour d'autres.

- À tous les deux? fit elle surprise, sûrement à l'idée que je me sois rapproché de mes camarades aussi vite.

- Non, lâché-je avant de prendre une gorgée de whisky coca.

- Mr le raté, l'alcool c'est pour les majeurs, que diraient tes parents s'ils te voyaient?

- Rien, dis je sèchement en regardant Miss Délégué.

- Je vais prendre l'air. Joignant la parole et l'acte, je prends une coupe de champagne avant de sortir sur la terrasse.
Dehors, pendant que je regarde dans le vide, je la vois, cette fille qui m'a fait tant de mal auparavant et qui se dirige vers moi. Livia et ses sublimes cheveux blonds qui virevoltent au gré du vent léger.

- Je le savais. Je ne me suis pas trompé. C'est bien toi, Davids, c'est toi, mon bien-aimé. Tu m'as tellement manqué.
Elle se jette sur moi avant d'emprisonner mes lèvres dans les siennes.

Je ne lui rends pas son baiser, étant indifférent à tout ce qu'elle fait. Soudain, je vois sa magnifique chevelure rousse juste derrière Livia, et donc, bien en face de moi. Elle semble paralysée mais, je ne sais pourquoi. Elle tourne les talons et s'en va en courant .

- Kate, je cris presque son nom après m'être dégagé de Livia.

Je m'apprête à partir à sa recherche quand soudain, une sensation m'oppresse le coeur. Pourquoi devrai-je y aller? Pourquoi j'ai réagi ainsi quand je l'ai vu?


PDV KATE

Pourquoi je l'ai suivi? Et pourquoi je suis partie comme une voleuse? Comme si j'ai fait quelque chose de mal? Je me sens bizarrement mal, je ne sais pas pourquoi . Quand je l'ai vu embrasser la fille de la réception, j'ai eu un pincement au coeur.

Je vais prévenir les autres que je m'en vais. Je ne suis plus d'humeur à faire la fête .

- Je monte dans ma chambre, je suis un peu fatiguée.

- Ça va, Kate? Tu as l'air pâle, s'inquiète Erica.

- T'inquiète, tout va bien.

- Tu veux que je t'accompagne? me demande Cèd.
Il se fait souvent plus de soucis qu'il n'en faut pour moi. Un vrai papa poule.

- Ma chambre est dans l'hôtel tu sais? Je ne vais pas me faire agresser à zéro pas, fis je avec un sourire léger.

Je prends la direction de la porte assez précipitamment. Je n'ai vraiment pas envie de tomber nez à nez avec lui. Je suis entrain de monter les escaliers  quand j'entends des voix. Je n'y prête pas la moindre attention, trop occupée à chercher, à comprendre pourquoi la scène que je viens de voir me bouleverse autant au point de prendre les escaliers au lieu de l'ascenseur.

- Eh! Mais..... si ce n'est pas une surprise! Les gars, devinez qui je viens de voir, dis une voix. " poil de carotte "

Je me tourne vers la personne qui a parlé et je constate que c'est Gaël, mon ancien tortionnaire. Il a toujours aimé me torturer, mentalement comme physiquement. Et apparemment, ça n'a pas changé. Je commence à reculer, pour mettre le plus de distance entre eux et moi. Ses acolytes se sont approchés, et là, de vieux souvenirs ou plutôt de vieux cauchemars remontent. Les larmes commencent à mouiller mon visage.

- Qu'est-ce qu'il y a poil de carotte? Personne ne t'a encore touché , dit Gaël le visage collé au mien.

Son affreuse haleine me remplit les fosses nasales et, je ferme les yeux plus pour me sentir dans une pseudo sécurité que pour toutes autre chose. Il me tire brutalement vers le reste du groupe par les cheveux et me secoue la tête toujours en tenant ceux ci. Je les hais, c'est cheveux dont la couleur est si horrible, oui je les hais presque autant que mes bourreaux. Ils prennent leur pied à me torturer de la sorte. Je savais que je n'aurais pas dû faire ce voyage. Je suis en pleurs et je n'ai qu'une seule et unique pensée : qu'ils finissent de se défouler et me foutent la paix.

- Tu n'es plus drôle poil de carotte, me dis Gaël en me jetant violemment au sol.
La chute est brutale. Je me heurte à la rambarde des escaliers avant de m'étaler salement au sol. Je n'en pleure que de plus belle, mais toujours sans rien leur dire. Il ne faut surtout pas que je les énerve sinon, Dieu seul sait ce qui pourrait m'arriver.
-Je viens d'avoir une idée, poil de carotte. Et si on passait du bon temps tous ensemble ? Faut dire que tu es vraiment devenue... bonne.

Ses amis acquiescent avec des sourires salaces pendant qu'il déchire brutalement ma robe au niveau de ma poitrine.

- Non s'il te plaît, tout mais pas ça... S'il te plaît! Je dis ces mots, tremblant de peur comme jamais .

Est-ce vraiment à ça que va ressembler ma première fois ?

Elle & MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant