I'd rather go blind

Partie 4

Revenons un peu en arrière, lors de mon long séjour à l'hôpital où je passais mes journées à fixer le plafond.

Je m'ennuyais, et l'infirmière le voyait très bien lorsqu'elle venait me voir.

Je n'osais pas demander à ma mère de m'amener ma radio, ou quelques romans de peur qu'elle découvre certaines choses dans ma chambre...

-Mademoiselle Williams? 

-Oui?

Elle était âgée d'une trentaines d'années, mais elle n'avait pas un seul cheveu gris ni une seule ride. Son sourire d'ange me redonnais un peu d'espoir. Elle entra dans la pièce.

-Tenez, elle me tendit un cahier de note un peu abîmé ainsi qu'un stylo.

Lorsque j'étais jeune, j'écrivais tout dans un cahier. Il me servait de confident. Écrire m'a aidé à passer au travers de moments difficiles.''

J'avais l'impression qu'elle lisait la détresse et la solitude dans mes yeux... 

Mais pour quoi une étrangère était aussi attentionnée?

Je recevais la visite de ma mère que trois ou quatre fois par semaine, et de toute façon elle n'arrivait pas à discuter avec moi sans pleurer.

Parfois Velma venait, mais le trajet était beaucoup trop long.

Alors, je passais mes journées à écrire des poèmes et parfois je gribouillais quand je n'avais pas d'inspiration.

Pas de musique, pas de téléviseur, pas d'amies. Rien...

Alors j'ai commencé à prendre goût à l'écriture.