La Petite Voleuse Magique

Chapitre 1: le chat vs la souris

-Récapitulons, dit le gendarme en lui souriant, tu dis t'appeler Mésange, tu refuse de nous donner ton nom, et tu dis être innocente alors que plusieurs témoins ont vu ton renard voler un bijoux et te l'apporter.

Il lui fit le sourire​ du chat qui vient de pièger la souris...oubliant que les souris aussi possèdent des dents.

-Mais monsieur le policier, dit-elle d'un ton plaintif, c'est cette dame qui avait volé ce collier, j'allais le rendre à sa véritable propriétaire.

Et pour rendre le mensonge parfait, elle écarquilla ses grands yeux bleus d'un air innocent. Le policier, mal à l'aise, se dandina sur sa chaise: très persuasif, songea-t-elle.

-Vous n'allez quand même pas mettre une jeune fille de 14 ans en prison, demanda la petite voleuse en faignant de paraître effrayée.

Le gendarme ouvrit la bouche pour la congédier, lorsque soudain il fronça les sourcils et l'observa longuement de la tête aux pieds.

Il est vrai que la jeune fille n'avait pas fière allure avec ses longs cheveux blonds crasseux, son jean usé, ses tennis boueuses et sa veste sale et poussiéreuse, sans parler du fait qu'elle ne savait plus à quand remonter la dernière fois qu'elle avait utilisé du savon.

-Tu as raison, dit-il avec un malicieux petit sourire​, je vais tout de suite appeler quelqu'un pour venir te chercher.

Et sans écouter ses protestations, il la conduisit vers une autre salle et referma la porte sur son visage affligé. Elle entendit des cliquetis à travers la porte: il l'avait enfermé mais cela ne l'étonnait pas vraiment. Il valait mieux en effet qu'il prenne des précautions avec elle.

-Génial, marmonna-t-elle tout haut, il se méfie encore plus de moi maintenant. Au moins, cette fois-ci ce n'est pas un cachot.

Cette salle ressemblait à un vieux salon poussiéreux comme elle en voyais souvent dans les vieux manoirs. Elle était recouverte d'une fine moquette verte, et au centre étaient disposés deux fauteuils aux motifs en formes de roses, séparés par une table basse en bois.

Elle grimaça, ce salon était affreusement vide, presque pas de meubles ou tableaux, aucune bouche d'aération et les fenêtres étaient bien trop hautes pour qu'elle puisse les atteindre, même avec les fauteuils: l'horreur pour un voleur. Tiens, elle faisait des rimes ! Cette pensée l'amusa quelques secondes.

Mésange jeta un oeil à travers la serrure de la porte. Elle jura: la clé n'était pas à l'intérieur, elle ne pouvait alors malheureusement pas la récupérer.

Elle soupira bruyamment, avant de s'affaller sur le fauteuil le plus proche: la jeune voleuse n'avait pas peur de la prison où elle avait déjà passait quelques jours. Ce qui la terrifiait bien plus, c'était l'orphelinat. Non pas l'orphelinat en lui-même, mais plutôt le fait qu'ils pouvaient l'envoyer dans un centre pour les jeunes indisciplinés, et qu'elle leur avait donné une raison de l'y envoyer en ignorant leur dernier avertissement au sujet de ses fugues.

Le policier arriva enfin au bout d'elle ne sait combien de temps, peut-être une heure ou deux. Mésange se crispa lorsque la porte s'ouvra et s'enfonça un peu plus dans le fauteuil espérant se faire engloutir par le meuble pour ne pas avoir à affronter la directrice de l'orphelinat. Aussi, fut-elle étonnée en découvrant que le policier était accompagné par une vieille dame qui avait des cheveux aussi blonds que ceux de la jeune fille et les même yeux bleus clair. De ce qu'elle sache, l'orphelinat n'avait pas changé de directrice. Et pourtant, cette femme ne lui parraissait pas inconnue...La dame eut un étrange sourire​ et des larmes embuèrent son regard:

-Mélanie, viens dire bonjour à ta grand-mère, dit-elle, hésitante.

Mésange était sans voix. Elle, la petite voleuse orpheline, avait une grand-mère ?

-...impossible !

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J'espère que mon livre vous plais pour l'instant. Je sais que mes chapitres sont affreusement courts, mais ils deviendront de plus en plus longs avec le temps.

Bonne lecture les gens ^-^