Prologue

20 0 0
                                    


 La splendide Ferrari rouge, fraîchement sorti de l'usine, traversait la fraîcheur des rues parisiennes. La chaleur du mois d'août passait par les fenêtres grandes ouvertes de la voiture, faisant voler les cheveux blonds de la conductrice.



La voiture de luxe s'arrêta devant un entrepôt délabré qui trônait au bord de la Seine.



La Ferrari se gara entre un scooteur qui peinait à tenir debout et une petite voiture sans-permis. Un dealer sur le trottoir d'en face, arrêta subitement de compter ses billets pour regarder la voiture. Deux prostituées, complétement défoncées et fatiguées, firent quelques pas vers l'engin, n'osant plus avancer.



La portière côté conducteur s'ouvrit et la sortit. Les deux filles de joie furent déçues, mais envieuses de la beauté fatale de la jeune femme.



La femme était assez grande, environ un mètre quatre-vingt; avec un corps fin, musclé et parfaitement taillé. Habillée en cuir de la tête aux pieds, son haut révélait son ventre plat. Ses longs cheveux bonds, presque blancs, cascadaient en ondulant jusqu'au milieu de ses reins, et son visage très anguleux, possédaient des traits parfaits. Ses lèvres roses, un appel à la luxure, étaient relevées en une expression moqueuse, qu'elle réalisait à la perfection.



Elle saisit un sac de sport sur la banquette arrière, et se dirigea vers l'entrepôt désinfecté depuis longtemps.



Aussitôt, le dealer se jeta sur la voiture, un sourire alléché sur ses lèvres. Il s'assit et tourna les clefs...



...La voiture explosa, faisant tomber les prostituées, léchées par les flammes.



La blonde roula des yeux suite à l'explosion. Le hangar était encore vide, seulement éclairé par la lumière orangée du soleil qui se couchait. Elle monta les marches deux à deux, atteignant le toit, ni trop rapidement, ni trop lentement. Elle huma le vent chaud d'été. Elle sortit un trépied, et posa un Barrett M82, fusil de sniper de très haute précision, dessus. Elle s'accroupit derrière l'arme et régla la lunette, dirigeant le fusil sur la deuxième fenêtre à partir de la droite, du neuvième étage, d'un immeuble à cinq cent mètres de sa position.



Elle voyait un petit salon, avec un mobilier de luxe, à travers la fenêtre. Une jeune femme brune fumait à la dites fenêtre. Un homme, un peu plus âgé, la rejoignit sur le petit balcon, lui parlant. Elle lui répondit, l'embrassa, et repartit. L'homme. Visiblement brun et enrobé, ne portant qu'un petit slip kangourou immonde. La blonde roula des yeux, et alluma elle aussi une cigarette, regardant toujours la fenêtre.



D'un doigt, elle désarma le chien, sans cesser de surveiller sa cible, elle visa et appuya sur la détente.



Elle tira.



Un bruit sec retentit, lorsque la balle partit. Une seconde plus tard, un trou rouge se dessinait juste entre les deux yeux de l'homme. La jeune femme hocha la tête, satisfaite, elle rangea son arme, et écrasa sa cigarette. Elle entendait déjà les sirènes de police arriver, vers la voiture qui se consumait, elle jeta un regard à l'immeuble. Elle haussa les épaules, et sauta dans le vide.



<<C'est mal de fumer>>



Elle rouvrit son sac, prenant un casque de moto. Dans un coin du hangar, elle enleva un drap d'un coup sec, découvrant une moto noir. Elle sourit en caressant le métal, et sortit un jeu de clef de sa poche. Elle mit le casque et grimpa sur l'engin. La moto démarra dans un ronronnement fier et agréable. Au même moment la porte fut défoncée par les policiers. Elle baissa la visière, et démarra d'un coup de pied puissant. Elle quitta le hangar à toute vitesse, sourde aux hurlements des policiers.



Douze heures plus tard.



Il toquait à la porte comme un forcené, sachant qu'elle dormait encore. Au bout de quelques minutes, elle vint lui ouvrir , sans gêne.




<<J'ai apporté les croissants, fit-il en secouant un paquet devant ses yeux.
_Tu savais que je t'aime? demanda-t-elle en prenant un croissant.
_Oui, je le savais. Alors?
_A mon humble avis je mérite un vingt sur vingt, se vanta-t-elle
_Je sais que tu fais du très bon travail. On part en mission chérie, et ce dès demain.
_Et où? demanda-t-elle impatiente de savoir leur nouvelle destination.
_A Munich, chérie. J'espère que ton Allemand est toujours au niveau.
_Je parle sept langues, et les sept sont au niveau.
_Je le sais aussi, aller va t'habiller. >>



Elle prit un nouveau croissant, et se dirigea vers sa chambre accompagné de son ami et coéquipier.



†††


Cette histoire date d'il y a environ un an et est posté sur un autre réseau. J'ai eu envie de vous la faire connaitre, donc j'espère que ça vous plait.

Des bisous xx

Affaires PrivéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant