Prompt/One-shot(s) Clexa

I'll be there for the both of you [1]

Prompt : Clarke gets pregnant and Lexa is here for her - them -, always.

        ou :  Clarke merde, Lexa assure ses arrières !

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PDV Lexa

  Si mon patron, qui se trouve être également mon père, me demandait encore une seule fois de prendre des dossiers de dernières minutes chez moi pour qu'il puisse partir se reposer sur une île tropicale, j'en étais sûre, j'allais .... exiger qu'il m'emmène avec lui.

Aargh, c'est pas possible... Je suis devenue pitoyable, un vrai chaton : incapable de m'énerver ou de m'imposer. Depuis quand est-ce le cas ? Je n'ai jamais eu de problème pour me faire respecter au collège ni au lycée, j'ai toujours intimidé les gens : c'est comme ça. Et pourtant, l'impression me gagnait que je me laissais largement marcher sur les pieds  par mon père. En même temps, c'était grâce à lui que j'en étais là où j'en était. Sans lui, je ne me serais jamais relever après Son départ.

L'encre de mon stylo continua de s'épuiser jusqu'au moment où il ne laissa plus que des trainés infâmes sur le papier. Je le jetai, énervée, dans la corbeille à coté de mon bureau et me cala confortablement contre le dossier de mon siège, laissant pendre ma tête en arrière. Je passai mes mains sous mes lunettes et me frottai les yeux. Ce nouveau produit pour les lentilles ne me réussissait décidément pas.

 - Il faudrait que j'aille à la pharmacie demain si jamais j'ai le temps. Et si je trouve laquelle est ouverte puisque nous serons ...dimanche! commençais-je à me parler à moi-même. Bien joué Lexa.

 Je laissai un soupir s'échappait de ma bouche lorsque mes yeux se rendirent compte du nombre de dossier encore posés sur mon bureau. Sans compter ceux qui étaient dans mon sac. J'allais passé mon week-end à remplir et vérifier ces affaires. Quelle merveille.

 Alors que j'ouvrais le rabat cartonné d'un énième dossier, la main à présent engourdit, la sonnette retentit, me pétrifiant sur ma chaise. Je posais mes lunettes sur mon bureau et regardais l'heure à la télé : 02h24. Du matin, du matin. Et je n'attendais personne. Je glissa sur le carrelage, prenant le temps de ne faire aucun bruit en me déplaçant. La sonnette retentit à nouveau et, quelques secondes plus tard, quelques coups désespérés se firent entendre. Arrivant au seuil de mon appartement, j'entre-ouvris la porta et glissa un coup d'oeil. Et ce que je vis me gela sur place. J'eus l'impression que tout ce qu'il y avait à l'intérieur de mon corps se retrouva propulsé au sol. Je claquai la porte aussi vite que je ne l'avais ouvert. Qu'est-ce qu'ELLE faisait là ?

Elle était partie un matin de mai. Elle avait obtenue une bourse miraculeuse pour aller étudier à l'étranger et bien sur, elle avait accepté. C'était son rêve depuis toute petite : l'Afrique. Alors que nous étions encore en couche-culotte, elle m'apprenait déjà le nom de tous ces petits animaux - à l'époque en plastique - que l'on pouvait trouver là-bas, depuis ils étaient devenus réels pour elle. En grandissant, elle s'était passionnée pour les enfants défavorisés et là-bas, ils étaient cruellement en manque de tout. Et pour lui faire plaisir (pas que les petits africains ne m'intéressaient pas, loin de là, mais toute mon attention était déjà accaparé par ELLE), j'avais accepté de tenir un stand avec elle au lycée pour lever des fonds. Le but était de récupérer de l'argent bien évidement, mais aussi des stylos, des livres, des denrées non périssables ... Enfin tout ce qui pourrait leur être utile, de près ou de loin. Nous avions créées cela en accord avec un programme financé par l'hôpital et sa mère elle-même avait amené toutes ces choses en Afrique. ELLE, elle était folle de joie en voyant les photos à son retour. Un soir, alors que nous étions allongée sur le dos sur la terrasse et que nous regardions les étoiles, ELLE m'avait pris la main et m'avait promis qu'elle irait un jour, et qu'il faudrait que je l'accompagne, parce que c'était nous deux ou rien, pour toujours.