Stockholm Syndrome

Chapitre - 2

Je me lève après une courte nuit, j'ai eu un peu de mal à m'endormir hier soir.

La première envie qui me vient, c'est de voir ce qu'il y a derrière la mystérieuse porte qui, laisse entrevoir un peu de lumière et en mis approchant, je peux entendre le son d'une télévision et les bruit de pas de quelqu'un.

La porte s'ouvre d'un coup et je me retrouve face à face avec cet homme, dont je ne connais toujours pas le prénom.

" Bonjour, dis-je en le défiant du regard qu'il tourna assez vite. "

Il me contourne pour enlever ce qui se trouve sur la table et repartir mais avant de passer la porte, il se tourne et me fait face.

" Tu as faim? me demanda t-il.

- Un peu, répondis-je avec un léger sourire qu'il ne me rend pas. "

Après qu'il ait mis la table, il me fait signe de m'approcher. Sur la table des œufs au plat, des céréales, du lait, du jus d'orange et du pain, tout ce qu'il faut pour un bon petit déjeuner. Je m'installe et mange à ne plus en pouvoir.

En relevant la tête je me rends compte qu'il est en train de m'observer, je ne sais pas ce qu'il m'arrive mais encore une fois je me perds dans son profond regard. Il ne finit pas de me fixer ce qui commence à me gêner légèrement. 

" Pourquoi me regardes tu comme ça? lui demandai-je en buvant un verre d'eau et en mangeant une dernière tranche de pain.

- Un peu, dit-il avec un petit rire avant de se lever pour remballer tout ce qui se trouve sur la table. "

C'est bien trop étrange que jeune pose pas de questions ou du moins très peu, mais le pire c'est que je me sens très bien, je me sens en sécurité et pourtant ça ne fait que 2 jours que je suis là, je peux même dire que je suis mieux que dans ma famille qui, ne me manque pas tant que ça.

***

Il est sorti sans même me dire ce qu'il avait à faire, je me retrouve donc seule dans cet endroit sombre que j'aimerais bien égayer un peu. 

Je tourne en rond et en rond jusqu'à me retrouver devant la porte de la salle qui m'ait interdite. J'ai toujours eu plein de défauts mais, la curiosité est de loin le plus gros du coup, je pousse la porte pour enfin découvrir ce qu'il ce cache derrière.

J'hésite une seconde mais finalement je décide de me lancer. J'entre dans la pièce et à ma grande surprise, c'est une très belle maison moderne qui m'a l'air bien grande. Un plafond et des murs blancs, un sol noir et des éléments de décoration rouges.

Pourquoi me cache t-il tout cela? ce n'est pourtant pas une honte.

En passant de pièce en pièce je finis par tomber sur une porte différente des autres puisqu'elles sont toutes blanches et que celle-ci est en bois sans peinture par dessus pour cacher ce marron plutôt terne.

Je pousse la porte. C'est une chambre ... une chambre de fille avec des murs roses couverts de photos sur lesquelles, l'homme qui m'a capturé et une fille plus jeune.

En tournant la tête je remarque devant la fenêtre un piano noir tout poussiéreux. La tentation est trop forte, j'ouvre le piano et j'aperçois une partition, coïncidence, la Lettre à Elise. Je m'assois, je passe un coup de chiffon dessus et je commence à jouer cette chanson que je connais si bien. Je l'aime énormément, elle est pleine d'émotion et me rappelle certaines choses.

J'ai l'impression de ne pas être seule, que quelqu'un me surveille et effectivement, dernière moi se trouve l'homme debout, le visage plein de larmes qui coulent sur ses joues rouges. Il s'avance, vient s'asseoir à mes côtés et me prend la main.

" Elle s'appelait Grace et elle avait ton âge ... je ne pouvais pas lui payer de cours de piano à l'époque alors, elle a appris à jouer toute seule. Chaque jour j'entendais cette mélodie qui me rendait si heureux, qui égayait ma journée ... et un jour plus rien. Je pensais qu'elle était fatiguée et qu'elle s'était endormie. Je suis monté pour l'embrasser et finalement je l'ai trouvé allongée sur son lit mais, elle ne s'est jamais réveillée, dit-il en me serrant fort la main et en continuant à pleurer.

- Que lui est t-il arrivé? demandai-je les larmes aux yeux. "

Il se tourna vers moi et me regarda sans détourner le regard comme il faisait au début.

" Elle était malade mais encore une fois, je n'avais pas l'argent nécessaire pour lui payer des soins ... tes yeux, me font penser à elle et si tu attaches tes cheveux tu seras son portrait craché ... elle me manque énormément. Est-ce que tu pourrais me rejouer la chanson s'il-te plaît? me demanda t-il en appuyant sur quelques touches du piano.

- Avec plaisir, dis-je en m'attachant les cheveux ce qui fais naitre un sourire sur son visage. "

Je joue et de temps en temps je jette un coup d'oeil vers lui et remarque que les larmes continuent à couler.

A la fin sans que je m'y attende, il me prend dans ses bras musclés ce qui, me rempli instantanément d'émotions.

" A partir de maintenant appelle moi Drew ça sera plus conviviale, dit-il en se levant pour sortir de la pièce.

- Et je pourrais venir ici autant de fois que je le veux? demandai-je en lui attrapant le bras.

- Bien évidemment, dit-il en me souriant encore une fois avant de s'en aller. "

Je suis en train de découvrir un homme nouveau et j'ai hâte d'en apprendre encore plus sur lui.

Je descends à toute vitesse et je retrouve Drew dans un petit salon très mignon assit sur un canapé où, je m'assois à côté de lui.

" J'avais une question à te poser, dis-je en regardant au sol.

- Je t'écoute, dit-il en regardant par la fenêtre.

- Pourquoi tu m'as enlevé? demandai-je en levant la tête pour le voir.

- Il ne faut surtout pas que tu penses que s'était pour te faire du mal bien au contraire, depuis que Grace m'a quitté je me sens très seul ici et ... je voulais de la compagnie, quelqu'un avec qui parler, quelqu'un avec qui rigoler ... une nouvelle petite soeur, dit-il en continuant à regarder la fenêtre.

- Et bien, je ferais ce que je peux pour que tu sois heureux comme avant, dis-je en posant ma tête sur son épaule. "

Il se tourne et me regarde un petit moment avant de me prendre dans ses bras, je ferme les yeux et je commence à m'endormir en me disant que, c'est une nouvelle vie qui s'offre à moi.