Le trajet n'a duré que quelques heures, elle ne sait ou elle se trouve et cela l'inquiète un peu. Le courage à ses limites quand la situation nous dépasse. A peine le carrosse s'arrête que la jeune fille descend d'elle même en sautant. Elle s'avance alors dans l'allée ne pouvant détourner son regard de la bâtisse. Elle est grande pourtant Sandra ressent du soulagement et se sent bien face à ce château. Elle ressent une connexion en voyant ces murs comme si elle le connaissait déjà.
-Mademoiselle ou allez-vous?
Une voix met fin à sa contemplation et elle tourne la tête un peu agacer. Un homme accourt auprès d'elle, l'empêchant de s'enfuir.
-Permettez moi de me présenter Mademoiselle d'Arenberg. Je suis Charles d'Alessiou majordome de cette maison depuis de très nombreuse années.
D'Arenberg, il venait de lui donner un nom, elle qui en rêvait. A l'orphelina elle n'était que la petite Sandra, ou le miracle. Ce nom lui disait vaguement quelque chose.
-Je me nomme d'Arenberg? lui demande la jeune femme perdue.
-Bien sur mademoiselle, votre nom est celui d'une grande famille de France.
Pourquoi m'abandonnez, si cette famille est riche, pense Sandra, elle est perdue. Elle commence à se faire des histoires dans son esprit. Et si j'était née d'une relation interdite et si on m'avait abandonné car je n'était pas désirée? Sandra veut savoir, elle a hâte d'avoir une discussion avec ce fameux oncle.
Alors qu'ils commencent à marcher tous deux dans la grande allée, la jeune femme se rapproche du majordome et dit sans aucun tact.
-Qui sont mes parents?
Le majordome s'arrête, il est troublé et une larme coule de ses yeux mais un voile recouvre son visage après ce moment d'égarement. Sandra a quand même eu le temps de la voir.
-Vos parents étaient bon, trop bon pour ce monde, jamais ne passe un jour sans que leurs présences ne nous manque.
-Mais pourquoi m'ont-ils abandonné?
-Chaque question aura sa réponse mademoiselle, monsieur le conte saura répondre à vos questionnements. Maintenant, venez avec moi je vais vous montrez votre chambre.
-Mais...!
Sandra comprend qu'elle n'aura aucun renseignement de plus de la part de cette homme. Alors qu'ils rentrent dans la grande bâtisse, elle scrute ce majordome sans aucunes émotions. Il doit avoir dans les 50ans, un regard dur, des mèches blanches se perdent dans ses cheveux blond coupés court. Ses mains sont cachés par des gants blancs mais dans un geste de celles-ci, Sandra a pu voir une cicatrice à son poignet partant sur sa main droite. Elle observe quand même les salles dans lesquels ils passent, tout est somptueux. Un salon avec de grands fauteuils moelleux et des cousins de plumes, des lustres fait de cristaux, une cheminée sculptée ou un feu brule, une bibliothèque ou des milliers de livres n'attendent que d'être lus. Sandra est perdu devant toutes ces choses. Elle qui a toujours vécu dans le dévouement le plus totale, du à l'enseignement des bonnes sœurs, Dieu n'aime la richesse que si c'est celle de son âme.
Ils finissent par arriver dans une pièce ou trône un grand lit à baldaquin, digne d'une princesse, Sandra n'a jamais vu ou vit une princesse mais elle l'imaginait comme t'elle. Trois femmes sont devant, debout, nous attendant. La plus âgée d'une quarantaine d'année s'approche de la jeune femme, un sourire au lèvres, elle est la première à parler: "Bienvenue au château, mademoiselle, je me nomme Louise d'Alessiou, je suis la gouvernante en chef, voici ma fille Marie Anne, votre dame de compagnie et Marion à ses cotés votre femme de chambre.
Sandra est perdue, comment cela une dame de compagnie et une femme de chambre, elle n'en a pas besoin.
-Pourquoi aurai- je besoin d'une dame de compagnie et d'une femme de chambre? Je sais me débrouiller seule.
- Vous êtes une dame de l'aristocratie, il est normal pour vous d'avoir ces jeunes filles à vos cotés.
Décidément, Sandra a beaucoup à apprendre si elle veut comprendre ce nouveau monde dans lequel elle a atterrit.
Elle s'adresse alors sur un ton qu'elle espère amicale et distinguer.
-Enchanté de faire votre connaissance à toutes appeler moi Sandra je vous en pris.
La gouvernante s'avance et dit alors avant de partir:
-Mademoiselle, vous êtes notre maitresse, nous ne pouvons vous appelez par votre prénom, cela n'est pas distingué. Je suis ravie d'avoir fait votre connaissance mademoiselle mais permettez moi de me retirez, je dois m'occuper de certaines affaires pour le château.
Sandra hoche la tête ne sachant comment réagir ni quoi dire. Quand la porte s'est refermée, elle regarde les deux jeunes femmes dans le blanc des yeux. Elles sont si jolies et si distingués, Sandra ne peut deviner qui est la femme de chambre et qui est la dame de compagnie.
La voyant perdue, la rouquine s'avance et de sa jolies voix commence à parler.
-Vous semblez perdu mademoiselle, je suis Marion, nous allons s'occupez de vous ne vous inquiétez pas.
La fameuse Marie Anne, une grande blonde aux yeux bleus perçant, les mêmes que sa mère, s'avance à son tour. Elle acquiesce face aux paroles de la jeune femme.
Sandra décide alors d'en apprendre un peu plus sur les jeunes femmes par simple curiosité. Si elles doivent être avec elle, autant les connaitre.
-D'où venez vous toutes les deux.
Marie-Anne prend la parole la première.
-D'ici mademoiselle j suis née et j'ai grandi dans ce château. Je ne l'ai jamais quitté.
-Et vous Marion cela fait il longtemps que vous êtes ici?
-Depuis 5mois Mademoiselle après que mes parents m'ont chassé de leur maison.
-Pourquoi?
Tout à coup ses yeux si rieurs et joyeux deviennent tristes.-Car je suis tombé enceinte d'un homme dont je suis tombée amoureuse. Ils m'ont chassé sans vouloir savoir qui était le père. Votre oncle par charité ma prise comme femme de ménage
dans son château.C'est pour cela que Sandra la trouver ronde
-Félicitation ce sera un garçon ou une fille. Sandra veut effacer cette triste mine de la jeune femme. Quel goujat cet homme de ne pas prendre ces responsabilités. Pense-t-elle.
Un sourire réparait sur le visage de la jeune Marion.
-Je ne peux pas encore le savoir mademoiselle, ce sera une surprise, je sens un petit garçon mais son père veut que ce soit une petite fille.
-Son père? Il vous soutient.
-Bien sur mademoiselle, nous devons nous marier dès que possible.
Sandra change immédiatement de discours envers le futur père, finalement les hommes ne sont pas tous si horribles et méprisants.
Sandra reste aux cotés des deux jeunes femmes une bonne partie de l'après-midi apprenant à les connaitre un peu plus. Elle se dit que finalement, il n'est pas si mal d'avoir des amies avec lesquels discutaient d'autres choses que de fuir.
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Le Pouvoir De Sandra (Réécriture)
ParanormalSandra est un peu particulière à cette époque ou l'Eglise règne et rejette la magie. En ce XVIIe siècle pourtant Sandra possède des pouvoirs qui la dépasse et la mette en danger. Quand elle est enfin adoptée par son oncle, elle apprend la vérité sur...