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Alors que Sandra parcourait les étages à la recherches des plus jeunes pour leur lire une histoire. Elle entendit des cris venant du bureau de la mère supérieure. De nature curieuse, elle colla son oreille à la lourde porte de bois. Elle serait punis si quelqu'un venait à la découvrir. Une voix d'homme résonnait, il parlait fort et paraissait en colère. 

Laissez moi l'emmener dans mon château ,elle doit savoir la vérité.

-Cela n'est point une bonne idée, vous nous l'avez confié, nous prendrons soins d'elle jusqu'à sa majorité comme promis.

-Vous ne comprenez point, les sorciers de la basse sphère se réveillent et ils la veulent, nous devons empêcher que cela n'arrive et pour cela elle doit apprendre à contrôler ses pouvoirs sans plus attendre.

-Je ne peux la laisser partir il va lui arriver malheur, elle nous est trop précieuse.

-Vous n'avez point le choix, elle est essentielle à notre survie à tous.

La jeune fille s'était immédiatement éloignée de la porte, elle le savait, elle en avait trop entendu. Elle n'avait pas compris un mot de leur discussion mais elle savait que si quelqu'un l'avait vu, il en était fini d'elle. La curiosité la mènera à sa perte un jour. Elle regarda à droite et à gauche, priant de ne voir personne et la chance semble de son coté car nul âme n'étaient apparu dans son champs de vision. Elle s'est alors précipitée vers les dortoirs en marchant le plus vite qu'elle pu. Elle n'en sortit pas de la journée prétextant un mal de tête. Durant la nuit, son sommeil fut extrêmement perturbé.  Sa nuit se trouva peupler d'hommes portant de longues capes et des capuches noirs, ils appelaient son nom, des éclairs résonnaient dans le ciel. Ils se trouvaient sur les toits de Notre Dame. Deux hommes attirent son regard, seuls leurs yeux étaient visibles violet tel un saphir et noir, un noir aussi profond que les ténèbres. 

Ce matin la Sandra s'était réveillée avec un réel mal de tête, elle n'avait que peu dormi à cause de ces maudits cauchemars. Une seule chose la mettait en joie, elle avait 17ans plus qu'un an et elle partirait découvrir le monde. 

Une des ainés du dortoirs qui avait eu la chance d'être prise comme novice, l'avait prévenu que la mère supérieure voulait la voire peut être que celle-ci aller lui confier un poste, peut être qu'elle pourra partir plut tôt de cet orphelinat.

Sandra s'avançait alors dans le couloir l'espoir et des rêves pleins la tête. 

Elle toque sur d'elle à la porte, ne pensant pas une seule seconde à la discussion que la veille elle avait écoutait. 

Une voix forte de femme retenti: -Entre mon enfant. 

Une fois la porte ouverte, la jeune fille s'avance dans la salle et au fond dans l'ombre un homme d'une trentaine d'années apparait. Il est bien apprêté, sa chemise blanche est recouverte d'un justaucorps bleu portant des armoiries cousu de dorés dessus.  Il est rare de voir un homme de cet envergure en ces murs. Il est mince mais ses yeux sont d'un bleu saphirs accompagnés de touches d'ors, si hypotonisant, si magnifiques et si irréels. Sandra n'a jamais vu personne avec des yeux comme les siens et cela l'intrigue. Son regard ce porte ensuite sur ses longs cheveux bruns , banal pense t-elle jusqu'à ce qu'elle voit la mèche blanche se mélangeait à ses autres cheveux. Il est si mystérieux. 

-Sandra je te présente le conte Johann d'Arenberg  ,le frère de ton père qui veut t'adopter, et t'amener dans son château pour que tu découvre les terres de tes parents.

La voix de la mère supérieure avait résonné dans les oreilles de la jeune fille comme un échos, elle était bien trop occupé à admirer ce bel homme. 

Sandra, il s'agit de ton oncle qui veut t'adopter. Répète la mère supérieure. 

Sandra arrête son admiration, se rendant compte de son irrespect. 

-Enchanté de faire votre connaissance monsieur .

Elle lui fait une rapide révérence bien misérable. 

-Moi de même jeune Sandra.

Sa voix grave avait résonné et Sandra compris immédiatement ou elle avait entendu cette voix, hier quand elle écoutait aux porte. La même voix si parfaite et mélodieuse. 

-Bon tous les papiers sont fait. Tu pars dans une heure Sandra. Vas dire au revoir à tes amis .

-Mais madame...

-Il n'y a pas de mais Sandra, toi qui rêvait de partir vers un nouveau horizon, cette chance s'offre à toi en la personne de ton oncle. 

Sans un mot de plus, la jeune fille comprend qu'elle doit sortir, elle salut l'homme qui prétend être son oncle et sort en vitesse. Elle était abasourdît, en à peine une demi-heure elle venait d'avoir dix-sept ans, venait de découvrir un oncle absent depuis des années et enfin elle allait pouvoir sortir de cette institution pour vivre sa vie. Elle reste cependant étonner par cet oncle qui se manifeste seulement maintenant alors qu'elle est ici depuis qu'elle n'a même pas 1ans. 

Une fois de plus, elle retourne au dortoir mais cette fois-ci ce n'est pas pour dormir. Elle s'avance donc vers son petit lit au milieu du dortoir, s'assoie dessus et passe sa main sur le drap rugueux, il n'était pas confortable mais il tenait chaud lors des froides nuits d'hivers. Puis elle se met à plat ventre et penche sa tête sous le lit pour sortir sa petite boite de souvenirs. Elle se rassoit les jambes pliées et elle ouvre cette petite boite de bois. A l'intérieur, rien de bien précieux ne si trouve, seulement des babioles avec un fort souvenir. Un bouquet de coquelicot séchés, un pochon de lavande, des rubans de couleurs, un bout de dentelle, tels sont ses trésors. Elle s'empresse de ranger cette petite boite dans un baluchon fait à la hâte avec un drap du lit. La mère supérieur ne lui en voudra pas si elle emprunte un drap. Elle aurait aimée que son amie Marguerite soit présente mais elle a fugué  il y a deux semaines, ce ne sera que la cinquième fois. Deux fois elle s'est fait prendre, deux fois elle est revenue d'elle même. Sandra ne sera pas là la prochaine fois pour savoir qui de la police ou de la faim la fera rentrée. Tous les enfants sont dans la cour a joué, c'est pour cela qu'il n'y a personne dans le dortoir. La jeune fille s'accoude à la fenêtre devant son lit et se dit qu'elle a bien de la chance d'être tombé dans cet orphelinat car la vie y est moins misérable que dans d'autres. Elle s'est longtemps demandée s'ils n'étaient pas des enfants non désirés de familles nobles car jamais elle n'a manqué de nourriture et les bonnes sœurs leur ont donné une éducation. C'est forcément qu'ils sont spéciaux car jamais les orphelins n'apprennent à lire, ils sont frappés, fuguent et finissent leurs vies à mendier ou meurt dans la rue s'ils ne sont pas tués par les bandits et voleurs d'enfants. Sandra frémit rien quand pensant aux histoires des enfants enlevés dont on retrouve le corps sans vie les jours d'après. Elle se lève de son lit qui l'a vu grandir, prend son baluchon, traverse la pièce, ouvre la porte en tremblant et la referme avec un dernier regard vers le passé. Elle n'ouvrira plus jamais cette pièce. 

Dans la cour elle dit rapidement aurevoir à tous le monde, fais des câlins aux plus jeunes et promet de revenir les voir dès qu'elle pourra. Elle ne sait si elle pourra tenir cette promesse, ne connaissant pas son avenir proche.

Finalement, elle monte dans une calèche aux couleurs sombres, porte un regard sur la bâtisse mal entretenus de l'orphelinat et le cocher ordonne le départ. Sandra sert fort son baluchon contre elle et se prépare à vivre une nouvelle vie. Que lui réserve la destiné?



Le Pouvoir De Sandra (Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant