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Rien que le début du message la pétrifia de nouveau : les frottements bruissaient toujours autant, les cris de la femme avaient fait place à des gémissements, le son des coups continuait à retentir... Elle entendait l'agresseur émettre de petits geignements, sûrement dus à l'effort monstrueux et infâme qu'il déployait : C'était la voix d'un homme... mais elle entendait encore mal le son. Ce fut progressivement que le sombre nuage de la terreur envahi Louise à mesure que les bruits de la femme s'estompaient, et que les geignements de l'agresseur faisaient place à des mugissements de plus en plus forts... Progressivement elle reconnut avec effroi la voix de Mael. Elle se rappela avoir eu des appels de lui : son numéro ne s'affichait pas sur son téléphone. Elle s'en souvenait bien car elle s'était dit qu'elle ne pourrait pas savoir quand il l'appellerai avant de décrocher. Son petit ami était donc assurément en train de battre une femme quelque part, peut-être qu'il la battait à mort... il la battait à mort : On entendait plus la voix de la femme, plus que les beuglements de Mael et le bruit de ses coups sur le corps de la femme. Terrifiée, Louise raccrocha, elle ne voulait plus entendre tous ces messages, tout cela était trop horrible, trop abominable, tout cela n'était pas possible, elle avait dû mal comprendre.

 Numéro privéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant