Promise

#3

Désormais il ne me reste que les remords, les regrets et les souvenirs.

Les choses qui me font me sentir impuissante. Putain d'incapable. Je regrette de t'avoir accordé le droit de me parler, de me sourire, de me contrôler.

Souvenirs, souvenirs, souvenirs de peines. Beaucoup de peines, quelques joies. Et environs 1000 interrogations. Des interrogations sur le pourquoi, des interrogations sur le comment.

Des sourires, des câlins, des mots doux.

J'ai un petit déficit, je suis incapable de sortir le son "S" correctement, je sors plutôt un "ch". Combien de fois m'as tu dis " ce petit truc, ça fait ton charme" ou " il n'y a que toi qui le possède, tu dois le garder" ou encore " t'es la fille qui a le plus de charme, et en plus t'es jolie".
Je m'était contentée de rire de tes idioties, et ne t'avais pas remercié. Alors tu m'avais regardé longement et m'avais demandé" bas pourquoi tu ne dis pas merci ?" avec ce sourire joueur. J'avais haussé les épaules gênée, puis avait dit "j'ai l'impression que tu te fout de moi". Tu avais ensuite levé les mains en l'air, en signe d'innocence, et avais dit "non je te jure je ne me fout pas de toi, je n'oserai pas". Tu m'avais ensuite demandé si des gens s'étaient moqué de moi, j'avais approuvé, et puis tu m'avais dit "t'inquiète pas, ce sont tous des cons".

Voilà, ce sont ces souvenirs là dont je parle. Des souvenirs que je n'oublie pas et qui tournent dans ma tête, sans cesse.

Cela n'a pas pu être que du faux, en tout cas c'est ce que j'espère.

Tous ces tendres bisous sur ma joue, n'ont pas pû être calculés. Tous ces câlins, si réconfortants, n'ont pas pû être oubliés. Tous ces regards, ces regards sensuels que tu me lancaient, n'ont pas pû être surjoués.

Il y avais aussi tes mots crus. Les mots que tu es allé raconter en secret à ma meilleure amie. Tu sais bien, les mots comme "elle est bonne ta copine" où encore "tu penses qu'elle serait daccord de baiser ?". Tous ces mots qui parlaient de moi, quand tu étais bourré ou un peu déchiré. Car toi, tu es déchiré, déchiré en pleine journée, tu te rends en cours environ un jour par semaine. Ces mots que tu disais auraient dû me stopper, me dégouter, mais à la place je peux dire qu'ils ravivaient quelque chose en moi.

Le bonheur de se sentir désirée.

Et les regrets ?
Je me demande si, si j'avais le choix, est-ce que je le referais ? Est-ce que je regrette ces souvenirs, qui sont désormais encrés en moi ? Est-ce que j'y changerais des mots, des phrases, des mouvements ?

Je n'en sais rien.

Sentiments, sentiments, les sentiments sont si précieux. Ils sont parfois difficiles à accepter, et à rejeter. C'est tellement difficile de te croiser et de me sentir impuissante à la situation. Je ne peux pas te demander des explications, car après tout, qu'a tu fais de mal ? Appart ne pas partager mes envies. Mes envies d'un couple parfait, d'un couple qui dure. Toi, tu voulais peut-être simplement un plan, un plan parmis tant d'autres.

J'étais un plan, un plan parmis tant d'autres.

Mais une partie de moi, une partie le savais. Je me suis attachée trop rapidement, trop fortement, à toi.

Remords, remords, remords.

J'aurai dû être désintéréssée, ne pas te montrer le moindre signe d'intérèts. Mais j'en étais incapacle.

J'en serais encore incapable.

À l'heure d'aujourd'hui je serai encore incapable de te résister. Incapable de retenir un sourire si tu me souriait. Incapable de ne pas rougir sous un doux baiser. Simplement incapable.

Ça passe dans ma tête tout ça, et je sais qu'en écrivant sur toi, je ne t'oublierai pas. Mais ça me permet de me libérer, de me lâcher. Écrire sur ton compte me permet de ne plus me cacher.

Espérance.

J'espère te voir arriver, dans ces grands couloirs, te voir arriver en souriant. J'espère te voir marcher jusqu'à moi, avec tes grandes enjambées, les mains dans tes poches. J'espère te voir t'approcher de moi lentement, et sûrement. J'espère te sentir me prendre dans tes grands bras, tes grands bras réconfortants. J'espère t'entendre me chuchoter des mots doux à l'oreille.

Je t'espère.

Prend moi par la taille, fait-moi voler, comme un oiseau cherchant à se libérer. Chatouille-moi, fais moi rire, afin de calmer ma raison blessée. Embrasse-moi, embrasse chaque parcelle de mon corps, fait moi tout oublier, fais moi me sentir complête, fais moi des câlins, des baisers à l'infini.

Embrasse tendrement, calmement, doucement mes lèvres gonflées. Et après cela, écrase moi de tout ton poids, carresse moi, embrasse moi encore une fois, puis chuchote-moi tendrement à l'oreille "je t'aime".

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