Chapitre 13

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Je repense soudainement à tout ce que j'ai vécu, en une fraction de secondes je revois tous les coups, les engueulades, tout ce qu'il m'a fait traversé.
La boule au ventre...
Je l'avais presque oublié, presque. Bien évidemment que je me souviendrais toute ma vie de ce que j'ai subi, mais grâce à Rayane j'avais reappri à aimer et à faire confiance à quelqu'un. J'avais pu me libérer après des mois de souffrance.
Mais il a fallu d'une seule phrase, d'une seule question pour que tout revienne faire surface.
La preuve que je ne suis peut-être pas encore complètement guéri.

Je croise mon regard avec celui de Rayane, je le sens gêné et un peu mal. Autant lui que moi ne savons pas quoi répondre. Il pose sa main sur la mienne. Ça me fait du bien.

Denitsa : Disons que c'est compliqué.

Anne hoche la tête et dépose sa main sur ma cuisse sans rien ajouter. Je lui souris timidement pour lui faire comprendre que sa compréhension et sa compassion me touche.
Rayane et moi nous levions en direction de sa chambre pour aller se changer avant de partir chez son père.
Ayant opté pour un chemisier plutôt que le t-shirt que je portais durant le voyage, je m'assieds sur le bord du lit en attendant Rayane qui finissait à la salle de bain.
Lorsqu'il revint j'étais penché sur une photo de lui petit avec ses parents.
Il arrive par derrière et m'entoure de ses bras. Je me relève et m'adosse un peu à lui en posant ma tête dans le creux de son cou.

Rayane-souriant- : Déjà un beau gosse hein ?

Je rigole légèrement et vint déposer mes lèvres sur les siennes.

Denitsa : Pas mal, pas mal ouai.

Il se recule pour s'asseoir sur le bord du lit pendant que je continue de faire le tour de sa chambre.

Rayane : Je suis désolé... Pour ce qu'à dit ma mère.

Je me retourne et lui décroche un petit sourire pour le rassurer.

Denitsa : Ne t'en fais pas, elle pouvait pas savoir... Et en plus il faudra bien que je m'habitue à ce que l'on me parle de lui. Il a quand même fait parti de ma vie après tout.

Il me sourit, me tend la main et nous dirigeons vers la porte d'entrée.
On salue sa maman et l'on part à pied.
L'air est frais, un peu comme le soir de ma rupture, le soir où Rayane était là pour moi, comme il l'a toujours été.

PDV RAYANE
On arrive chez mon père après quelques minutes de marche.
Quand j'ouvre, je le vois assis sur le canapé, entouré de ma tante et de ses deux enfants.
Il se lève péniblement et vint nous prendre dans ses bras.
Ça me fait tellement du bien de le voir. Il est clair qu'il n'est pas en forme, il a le visage un peu livide même avec son teint basané et je vois à sa façon de se déplacer qu'il n'a pas trop de force. Mais bon, il est là.
Viennent ensuite ma tante et les deux petits, à qui je présente Denitsa.

Rayane-montrant Denitsa- : Les enfants je vous présente Denitsa.

Il la salue de leur petite main ce qui fait sourire Denitsa qui, je le sais, adore les enfants.

Rayane : Et Denitsa voici Emma, elle a 5 ans –désignant la petite blonde- et lui c'est Théo, il a 8 ans – montrant le garçon-.

On s'installe tous autour de la table du salon, on discute un peu de la santé de papa.

Bachir : T'inquiète pas fiston, d'ici quelques temps le traitement prendra fin et tout reviendra dans l'ordre. La chimio et les rayons on permit de bien éradiquer '' la bête ''. Même si elle ne disparaitra jamais complètement de moi.

Je veux éviter d'y penser, mais au fond de moi je sais que à partir du moment où il l'a eu, le cancer peut revenir à tout moment.
Le sujet devenant un peu pesant ma tante, Marie, décide d'apprendre à connaitre mieux Denitsa.
Elles parlent pendant un moment et on l'air de plutôt bien s'entendre, et à mon soulagement personne n'a abordé le sujet '' d'ancienne relation''. Une fois ça suffit.
Après le souper les enfants viennent nous rejoindre dans le salon. Emma, la petite, s'approche tout timidement de Deni.

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