Le Journal Intime De Mon Ex Femme

Chapitre 5

- Hum c'est délicieux !

- Merci. Répond fièrement Sali.

- Mais ce n'est pas toi qui a cuisiné ce plat, vas là-bas way. Dis je sur un ton taquin.

- Mais c'est moi qui ai fait le riz blanc !

-Moooooo, tu n'as rien fait. Arrête de voler la vedette à Aida.

- Assez ! Wormal leine ndap bi ngeine di melné ay liire. (un peu de respect, vous êtes à table. Vous vous comportez comme des bébés) lança ma mère d'un ton qu'elle voulait douce.

- C'est bon Sali tu as entendu maman arrête de m'embêter. Dis je sur un ton taquin.

- Mais...

Elle veut répliquer mais ma mère lui lance un regard menaçant, ce qui la fit taire aussitôt. Soumaya comme à son habitude mange en nous ignorant,a croire qu'elle ne fait pas parti de la famille. Nous avons mangé dans la bonne humeur, même si je n'ai pas le cœur à jouer au frère agréable et au fils aimant, je joues le jeu. En fin de compte il ne faisait que jouer des rôles devant moi et montrer leur vrai visage derrière mon dos. Et Malaïka ? Elle était celle que tous pietinaient derrière à mon insue. Est-ce ainsi que toute les belles filles vivent dans leur ménage? Peut-être que c'est pour toute ces épreuves qu'elles subissent qu'en quittant leur maison, elles reçoivent des conseils leur disant: seuy kharei leu té bossi amé dom diam nagn leu. (le mariage est une guerre et lorsque vous avez la bénédiction d'avoir un enfant sachez que vos chances de sortir de cette bataille diminue considérablement). Il est vrai que le mariage est une très grande épreuve mais que les deux concernés doivent le surmonter ensemble. Malaïka, ma femme a surmonté toute seule toutes ces épreuves sans que je m'en rende compte. Après le déjeuner je regagne mon bureau dans le but de continuer ma lecture. Je reprend place dans mon siège après avoir averti ma secrétaire que je ne veut être dérangé sous aucun prétexte.

[30 Mars 2013]

《Cher journal aujourd'hui je suis allée voir ma mère pour lui parler de ma situation avec ma belle mère et ma belle sœur. On a du se voir dans un jardin publique non loin de chez moi car elle ne voulait pas venir chez moi de peur d'alarmer ou de gêner ma belle famille. On ne pouvait pas non plus se voir chez mon père car il aurait créé des problèmes et m'aurait interdit de dire ce que je vivais car selon lui c'est un problème de ménage que je dois gérer toute seule. On s'était assise sur un des bancs.

-Maman, maman Thaba et Soumaya ne m'aime pas du tout. Elle ne veulent pas de moi comme belle fille et me le rappelle chaque jours. Elles sont même allées jusqu'à dire que j'ai ensorcelé Cherif. Dis je les larmes aux yeux.

- Ma fille, je suis consciente que tu souffres énormément mais comme tu le sais dans cette famille personne n'a jamais abandonné son foyer ni demandé le divorce et toi même tu sais que tout père ne l'acceptera pas.

- Mais j'aime mon mari moi et ne pense même pas au divorce. Wayé yaye dafa méti nga nekk si keur di seuy ki la wala kholé beutou dom dila kholé beutou woudj, ki la wara kholé beutou rak dila kholé beutou none. (il est difficile de vivre avec une belle famille qui ne t'aime. Ta belle-mère qui doit te considèrer comme une fille et ta belle-sœur comme sa sœur te prennent pour un ennemi.) disais je en laissant deux grosses larme perlées mes joues.

- Mougueul lou méti goor moukoy mougn, mougueul lo mougn mou diekh. Lou méti yagoul. Répond t'elle les larmes coulant à flot et le regard triste.

Après quelques conseils reçus de sa part, j'ai regagné la maison le cœur lourd. Je ne trouvais personne dans le salon donc je m'y suis installé pour regarder la télé. J'étais confortablement assise suivant une émission sur la cuisine quand j'entend quelqu'un frappé à la porte du salon. C'est avec joie que j'ai découvert que c'était mon amie de toujours Mame Diarra, elle m'avait tant manqué. Depuis quelques temps je n'avais pas eu de ses nouvelles. Nous nous installons tranquillement sur le sofa. Elle me parlait de son petit copain et de leur dispute, j'en riais aux larmes tellement ils semblaient s'aimer. Soumaya fis son apparition dans la pièce, le visage renfrogné à la vu de Diarra.