Chapitre 2

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- Harry! Dépêche toi! On va encore être en retard!

- J'arrive, j'arrive! répondis-je en consentant de sortir de ma salle de bain. Il nous reste encore 2 heures Ronny. C'est pas la peine de t'énerver...

Il soupire en se lançant sur mon lit. Je rit en me dirigeant vers ma penderie pour sélectionner mes vêtements. Aujourd'hui es une journée très spéciale: moi-même, Harry Potter, je vais recevoir mon diplôme de fin d'études et me voir désigner un métier. N'est-ce pas un peu fantastique que de finir ses études? J'attend ce moment depuis tellement longtemps!

- Le comité a laissé un mot pour toi, me dit Ron en me désignant mon ordinateur qui clignotait sur la messagerie. Ça dit de ne pas oublier la boîte de broches.

- C'est bête, j'ai failli l'oublier celle-là.

J'enfile un jean simple et un chandail tout aussi simple et je file vers une autre armoire pour saisir la grosse boîte de broches que j'avais soigneusement démêlé la veille.

- Pourquoi tu tiens tant à ce comité? C'est nul. Tu vas être le dernier à être habillé. 

- Peut-être, mais tu peux en profiter pour mater une bonne partie des mec de cette planète, souris-je en me tournant vers lui. 

- Tu es impossible... 

J'adore trop jouer avec ses nerfs. Donc, me voici: Harry Potter, 16 ans et futur finissants du tout premier et surtout du seul lycée de cette planète lointaine. Je ne me sens pas nerveux pour la cérémonie. Peut-être un peu plus pour la danse du soir, mais je ferai comme à l'habitude. Je me défilerai bien avant. 

Je saisis la main de mon meilleur ami et nous descendons rapidement le grand escalier de notre immeuble pour rejoindre la route principale. Je croise mon parrain, Sirius, qui revient de la place publique. Il me serre entre ses bras, puis me repousse un peu pour me regarder d'un peu plus près. 

- Je n'arrive pas à croire que mon bébé a déjà terminé ses études, me dit-il en replaçant un peu mes cheveux. 

Je rougis à ce commentaire. Je n'ai jamais été très à l'aise avec le fait qu'il m'appelle "son bébé". Après tout, je ne suis plus un vulgaire bébé depuis très longtemps. Mais je le laisse faire parce qu'il est la seule personne qui me reste pour le moment. Comme vous venez peut-être de le deviner, je suis orphelin. Mon père et ma mère sont morts dans un accidents de ski. C'est bête, mais bon. Il sont morts comme ça, je ne peux pas vraiment changer le cour des choses. Bref... Après cet événement tragique, mon parrain m'a eu à sa charge. J'avais 2 ans. 

Je sens que vous vous demandez alors ce que je fous sur Pluton si je suis orphelin et pris en charge par mon parrain. Eh bien, c'est une des principales raisons qui a poussé le gouvernement russe à nous envoyer une de leurs jolies petites lettres nous annonçant que nous avions été sélectionné pour la conquête du système solaire. Je dois dire de que l'an 4554 a été mouvementé pour beaucoup de famille. 

Mon oncle a réagit au quart de tour à cette annonce. Nous avions une très belle vie sur la Terre et tout ce qu'il y a de plus normal. À ce qui paraît, la Terre est devenue un produit de luxe. Sirius s'est rendu au bureau du maire pour savoir les raisons de cette lettre et il nous a expliqué que les orphelins étaient très souvent les premiers touchés par ces campagnes. Comme quoi que nous n'avions pas d'attaches et qu'il valait mieux nous expulsés de là. 

J'avais 13 ans à l'époque. Ce voyage ne remonte pas tellement à loin. Le maire nous a fait parvenir tout un paquet de brochures qui nous expliquaient comment était la vie sur Pluton. Je me suis rendu compte à ce moment-là que la technologie avait évolué à un point fulgurant. J'ai commencé à lire là-dessus pour m'informer sur la conquête de l'espace et j'ai appris que les humains ont aménagés les différentes planètes pour qu'elles soient semblables à la Terre. Mais si vous voulez tout savoir, c'est déprimant. Un dôme hyper résistant a été installé à la bonne pression pour que nous n'ayons pas besoin de masques et d'habits pour respirer. Puis un ciel bleu et des nuages projetés pas des hologrammes sur le dôme. La température est toujours la même ici. Juste assez frais pour que l'on soit bien, mais jamais plus chaud ni plus froid. C'est pathétique. 

- Tu seras là à la cérémonie? lui demandais-je avec une petite voix inquiète. 

- Bien sûr que je serai là! s'exclame-t-il avant de me serrer contre lui. Je ne manquerai pas ça pour rien au monde! Tu en doutais?

- Non, dis-je en souriant. Je dois y aller.

- Bonne chance les garçons. 

- Merci monsieur, le remercie Ron. 

On se sépare, et Ron et moi se dépêchons de se rendre à la place publique pour aller vers la salle de spectacle. 

- Bonne chance, Ronny... lui dis-je en enroulant mes bras autour de sa taille pour me serrer contre lui. 

- Bonne chance à toi aussi, me répond-t-il doucement en me serrant. Je vais t'attendre à nos places. 

- Ok.

Il embrasse mes cheveux, puis me laisse partir. J'adore trop ce grand rouquin musclé. Il avait neuf ans quand sa famille et lui ont déménagé ici. C'est lui qui est venu me trouver pour la première fois. J'étais drôlement timide il y a trois ans! J'avais peur de tout le monde parce que je ne comprenais pas la plupart de ces gens. Ils parlaient tous une langue différente! C'était déroutant. Puis il y a eu ce grand roux qui m'a défendu pendant que je me faisais taper dessus par une brute. J'ai eu la surprise de découvrir qu'il était Russe lui aussi. Et puis, nous avons fait connaissance et je me suis finalement senti plus à l'aise à ses côtés. Je dois dire qu'il a deux bonnes têtes de plus que moi! 

- Mione, est-ce que les finissants ont commencé à arriver? demandais-je en portugais à une très jolie fille au teint basané. 

- Oui, me répond-t-elle en me tendant ma carte VIP. Tien, en voilà deux pour nous. Tu as les broches?

- Dans mon sac juste là. 

On se sépare les catégories de broches, puis je vais tirer le rideau qui sépare nos vestibules pour permettre plus d'intimité aux finissants qui nous rendraient visite. L'habillement est relativement simple: les toges ont été laissé tombés, un collier emblématique et une broche selon ta catégorie de finissant les ayant remplacé. À ceux qui n'avaient pas de chemises, ont leur en prêtait, sinon, on ajoutait cravate et nœud papillon pour que ça fasse plus classe. Mais l'élève a toujours son mot à dire. 

Les élèves commencent alors à défiler dans ma cabine jusqu'au dernier. Un beau grand blond qui semble plutôt nerveux si je me fit à la moiteur de sa main quand je m'en saisit pour le faire entrer. Je le sens me regarder pendant que j'enroule le foulard autour de son cou. Puis il m'aborde d'une voix grave et douce à souhait:

- Tu n'es pas un peu jeune pour faire ça? 

Cette question me fait rire, mais je me retiens pour ne pas le troubler. J'apprécie tout de même le compliment, même si je ne suis pas vraiment sûr que ça en soit un. Je lui répond tout de même que je faisais aussi parti des finissants. C'est quand il me demande si j'en suis vraiment sûr que je ne peux me retenir de rire. Est-ce qu'il est vraiment sérieux, là? Je le croyais plus intelligent que ça. Je vais chercher un peu de gel et lui coiffe les cheveux sans qu'il ne dise rien. Puis je lui dis qu'il peut filer. Ses yeux ont l'air inquiets alors je lui souris et je le pousse légèrement vers la sortie. Quand il fut sortie, je me change avec les vêtements que j'avais apporté et enfile une chemise bourgogne et un jean un peu plus approprié. Hermionne tire alors le rideau et souris en voyant mes vêtements. 

- Laisse-moi m'occuper de tes cheveux, dit-elle en s'approchant de moi. 

Elle prend un peigne et peigne mes cheveux vers l'arrière avant de me dire que j'étais parfait de cette façon. On se souhaite bonne chance, puis je pars vers la salle et repère enfin Ron qui semblait vraiment s'emmerder. Je souris en allant me laisser tomber sur le siège à côté de lui. 

- C'est pas trop tôt! s'écrit Ron. Je croyais que tu m'avais abandonné...

- Bien sûr que non, idiot! Tu sais très bien que je t'aurais jamais fait ça! Souris maintenant!

Il me fait un sourire forcé et j'éclate de rire. Mon rire le fait rire à son tour et ça détend l'atmosphère. Je n'ai pas envie d'être morose aujourd'hui et il n'est pas question que Ron le soit aussi. Quelques minutes passent puis les lumières se tamisent et tout le monde se tait. Place à la cérémonie! 

Ma vie ailleurs...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant